![]() 1964 Goldfinger (Ian Fleming’s goldfinger) de Guy Hamilton avec Sean Connery, Honor Blackman & Gert Froebe | ![]() 1971 Les diamants sont éternels (diamonds are forever) de Guy Hamilton avec Sean Connery & Charles Gray | ![]() 1974 L’homme au pistolet d’or (the man with golden guns) de Guy Hamilton avec Roger Moore & Christopher Lee | ![]() 1977 L’ouragan vient de Navarone (force ten from Navarone) de Guy Hamilton avec Harrison Ford | ||
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Le nom de Guy Hamilton évoque aussitôt celui du plus célèbre agent secret de l’histoire du cinéma, James Bond. Né le 16 septembre 1922, le cinéaste britannique est en effet choisi pour réaliser quatre des aventures du fameux espion. Les deux opus interprétés par Sean Connery, «Goldfinger» (1964) et «Les diamants sont éternels» (1971) sont sans doute les meilleurs. Nul doute que le savoir-faire et la maîtrise technique du réalisateur n’aient largement contribué à la réussite de ces savoureuses parodies des films d’espionnage, mélange d’aventures, d’érotisme et d’humour décalé. Mais l’interprétation y est aussi pour beaucoup. On l’a souvent dit, Sean Connery a plus de charisme qu’un Roger Moore décontracté en diable, mais moins présent à l’écran. Conseillé par Guy Hamilton, qui l’incite à ne pas imiter son collègue, Roger Moore développe au moins son propre style dans les deux autres films de la saga dirigés par le réalisateur, «Vivre et laisser mourir» (1973) et «L’homme au pistolet d’or» (1974).
Ce solide métier, Guy Hamilton l’a acquis sur le tas. Entré dans le monde du cinéma dès l’adolescence, il tient d’abord le «clap», qui, durant un tournage, marque le début et la fin d’une prise. Il s’initie ensuite au montage puis, après la guerre, qu’il passe dans la Royal Navy, il croise le chemin du grand producteur Alexander Korda, qui l’engage comme troisième puis premier assistant-réalisateur. Guy Hamilton l’a lui-même reconnu, cette école de l’assistanat est la meilleure formation pour un apprenti réalisateur. Le futur cinéaste s’y familiarise avec tous les aspects de son futur métier et apprend au contact des metteurs en scène chevronnés, mais aussi, comme l’a confessé Guy Hamilton, à celui des réalisateurs moins doués, dont les erreurs montrent ce qu’il ne faut pas faire. On le voit, Guy Hamilton sait faire un film, avec une intuition sûre et une technique sans faille. Il est donc plus un solide artisan qu’un véritable créateur. Mais le cinéma, Art du divertissement, doit sans doute autant aux bons ouvriers de l’écran qu’aux génies. Après être resté assistant une dizaine d’années, Guy Hamilton passe à la réalisation en 1952. Passant volontiers d’un genre à l’autre, il dirige alors des films policiers, comme «L’assassin a de l’humour» (1952), qui marque ses débuts derrière la caméra, ou «Un inspecteur vous demande» (1954), avec Alastair Sim, un grand acteur, alors très populaire outre-Manche.
Guy Hamilton s’essaie aussi au film de guerre, avec «Les indomptables de Colditz» (1954), où l’on retrouve John Mills et Bryan Forbes, puis plus tard, un film très coûteux, «La bataille d’Angleterre» (1969), à la gloire de l’aviation britannique, et aborde le film en costumes, dirigeant Burt Lancaster et Kirk Douglas dans «Au fil de l’épée» (1958), qui relate avec brio les aventures d’un esprit rebelle, à sa famille et à son pays. Le réalisateur se lance même dans la comédie musicale, avec «Charley Moon» (1956), un genre dans lequel il ne semble pas très à l’aise. Guy Hamilton termine sa carrière par des adaptations somptueuses, mais sans grand relief, de romans d’Agatha Christie, comme «Le miroir se brisa» (1979) et «Meurtre au soleil» (1981), qui rassemblent une pléiade de vedettes. Auréolé du prestige acquis dans la réalisation de «James Bond» devenus des films cultes, il est pressenti pour diriger «Superman» (1979), puis «Batman» (1989). Si ces projets ont échoué, c’est notamment en raison, semble-t-il, des prétentions financières du réalisateur. Après une retraite de près de 30 années, Guy Hamilton s’éteint le 20 avril 2016, à Palma de Majorque.
© Jean-Pascal LHARDY

1940 | Untel père et fils – de Julien Duvivier
avec Raimu
Seulement assistant réalisateur |
1947 | Je suis un fugitif ( they made me a fugitive / I became a criminal ) de Alberto Cavalcanti
avec Trevor Howard
Seulement assistant réalisateur Mon propre bourreau ( mine own executioner ) de Anthony Kimmins avec Burgess Meredith Seulement deuxième assistant réalisateur |
1948 | Anna Karénine ( Anna Karenina / Tolstoy’s Anna Karenina ) de Julien Duvivier
avec Vivien Leigh
Seulement assistant réalisateur Première désillusion ( the fallen idol / the lost illusion ) de Carol Reed avec Michèle Morgan Seulement assistant réalisateur |
1949 | Rue interdite ( Britannia Mews / the forbidden street / affairs of Adelaide ) de Jean Negulesco
avec Maureen O’Hara
Seulement assistant réalisateur Le troisième homme ( the third man ) de Carol Reed avec Alida Valli Seulement assistant réalisateur L’ange à la trompette ( the angel with the trumpet / angel with a trumpet ) de Karl Hartl & Anthony Bushell avec Maria Schell Seulement assistant réalisateur |
1950 | Secret d’état ( state secret / the great manhunt ) de Sidney Gilliat
avec Glynis Johns
Seulement assistant réalisateur Home at seven / Murder on Monday – de Ralph Richardson avec Margaret Leighton Seulement assistant réalisateur |
1951 | Le banni des îles ( outcast of the islands ) de Carol Reed
avec Wendy Hiller
Seulement assistant réalisateur L’odyssée de l’African Queen / La Reine Africaine ( the African Queen ) de John Huston avec Katharine Hepburn Seulement assistant réalisateur |
1952 | L’assassin a de l’humour ( the ringer / the gaunt stranger ) de Guy Hamilton avec Mai Zetterling |
1953 | L’intrus / Le visiteur nocturne ( the intruder ) de Guy Hamilton avec Jack Hawkins |
1954 | Un inspecteur vous demande ( an inspector calls ) de Guy Hamilton
avec Alastair Sim
Ceux de Colditz / Les indomptables de Colditz / La grande évasion ( the Colditz story ) de Guy Hamilton avec John Mills + adaptation & scénario |
1956 | Charley moon – de Guy Hamilton avec Dennis Price |
1957 | Manuela fille de rien ( Manuela / stowaway girl ) de Guy Hamilton
avec Elsa Martinelli
+ scénario |
1958 | Au fil de l’épée / Le disciple du diable ( the devil’s disciple ) de Guy Hamilton avec Burt Lancaster |
1959 | Un brin d’escroquerie ( a touch of larceny ) de Guy Hamilton
avec James Mason
+ scénario |
1960 | Le meilleur ennemi ( i due nemici / the best of enemies ) de Guy Hamilton avec David Niven |
1963 | L’affaire Winston / Entre deux feux ( man in the middle / the Winston affair ) de Guy Hamilton avec Robert Mitchum |
1964 | Goldfinger ( Ian Fleming’s goldfinger ) de Guy Hamilton
avec Sean Connery
The party’s over – de Guy Hamilton avec Oliver Reed |
1966 | Mes funérailles à Berlin ( funeral in Berlin ) de Guy Hamilton avec Michael Caine |
1969 | La bataille d’Angleterre ( battle of Britain ) de Guy Hamilton avec Laurence Olivier |
1971 | Les diamants sont éternels ( diamonds are forever / Ian’s Fleming’s diamonds are forever ) de Guy Hamilton avec Sean Connery |
1972 | Vivre et laisser mourir ( live and let die / Ian Fleming’s live and let die ) de Guy Hamilton
avec Roger Moore
Prix du meilleur film aux Evening Standard British Film Awards, Grande-Bretagne DO Bond 1973 : The lost documentary – de Chris Doll avec Jane Seymour Seulement apparition |
1974 | L’homme au pistolet d’or ( the man with golden guns / Ian Fleming’s the man with the golden gun ) de Guy Hamilton avec Christopher Lee |
1976 | L’espion qui m’aimait ( the spy who loved me / Ian Fleming’s the spy who loved me ) de
Lewis Gilbert avec Barbara Bach
Seulement réalisation de quelques scènes – Non crédité |
1977 | L’ouragan vient de Navarone ( force ten from Navarone ) de Guy Hamilton avec Harrison Ford |
1979 | Le miroir se brisa ( the mirror crack’d ) de Guy Hamilton avec Elizabeth Taylor |
1981 | Meurtre au soleil ( evil under the sun ) de Guy Hamilton avec Peter Ustinov |
1985 | Remo sans arme et dangereux ( Remo Williams : The adventure begins ) de Guy Hamilton avec Fred Ward |
1988 | Sauf votre respect ( try this one for size ) de Guy Hamilton
avec David Carradine
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |