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Colette Marchand



Date et Lieu de naissance : 29 avril 1925 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 5 juin 2015 (Fontainebleau, France)►
Nom Réel : Colette Janine Marchand

ACTRICE
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1952 Moulin Rouge – de John Huston avec José Ferrer, Zsa Zsa Gabor, Suzanne Flon & Claude Nollier
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1952 Moulin Rouge – de John Huston avec José Ferrer, Zsa Zsa Gabor, Suzanne Flon & Claude Nollier
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1953 Par ordre du tsar – de André Haguet avec Michel Simon, Jacques François & Lucienne Legrand
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1953 Par ordre du tsar – de André Haguet avec Michel Simon, Jacques François & Lucienne Legrand

Colette Marchand est née le 29 avril 1925 à Paris. Cette ballerine élégante et sophistiquée apprend son art à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, dont elle intègre plus tard le prestigieux Ballet. Le grand chorégraphe Roland Petit sait magnifier son talent et lui donner dans «L’œuf à la coque», un rôle mémorable. Dans ce ballet en un acte, sur un argument de Roland Petit et une musique de Maurice Thiriez, qui est créé au Prince’s Theater de Londres en février 1949, Colette Marchand interprète une gracile poule noire, coiffée de plumes d’ébène et parée d’un tutu froufroutant et mousseux, qui surgit d’un œuf immense, au grand dam des autres gallinacés, qui la jalousent.

Désireuse de rester dans le sillage de Roland Petit, cet aristocrate de la danse, Colette Marchand est une des vedettes des Ballets de Paris, qu’il a créés en 1948, et dont les autres étoiles sont Janine Charat, Zizi Jeanmaire bien sûr, ou Wladimir Skouratoff, qui travailla aussi avec Serge Lifar. Colette Marchand y danse «Le beau Danube» (1948) avec Zizi Jeanmaire, ou «Le combat», du chorégraphe américain William Dollar, aux côtés de Wladimir Skouratoff. Durant la saison 1948/49, Colette Marchand, accompagnée de Zizi Jeanmaire, Wladimir Skouratoff et Serge Perrault, fait une tournée en Angleterre et en Ecosse, dansant «Casse-noisette» ou «Raymonda». En 1953, elle participe à un autre spectacle des Ballets de Paris, «The lady in the ice», mis en scène par Orson Welles, qui écrit aussi l’argument. En 1951, on la remarque à Broadway dans «Two on the aisle», musical écrit par le célèbre duo Betty Comden et Adolph Green. Plus tard, en 1955/56, Colette Marchand danse avec le London Festival Ballet et paraît «Le lac des cygnes», aux côtés d’Oleg Briansky. Elle a même l’occasion de se produire avec Maurice Chevalier.

Comme d’autres ballerines, Colette Marchand apparaît au cinéma, pour éphémère carrière. On n’entend que sa voix dans «Traité de bave et d’éternit » (1950) de Isidore Isou, l’œuvre expérimentale et très controversée du créateur du lettrisme. Et puis, c’est la consécration et son plus beau rôle, celui de Marie Charlet, cette prostituée vénale qui, dans «Moulin rouge» (1952) de John Huston, entretient une relation orageuse avec le peintre Toulouse-Lautrec, interprété avec génie par José Ferrer. Ce rôle lui vaut d’être nommée pour l’oscar du meilleur second rôle. Dans le film de André Haguet, «Par ordre du Tsar» (1953), elle incarne, avec une fine sensibilité, Carolyn de Sayn-Wittgenstein, épouse d’un prince plus âgé qu’elle, incarné par Michel Simon, et, plus tard, compagne et égérie de Liszt pendant près de quinze ans. Ce rôle dramatique, où Colette Marchand ne danse pas, montre qu’elle a, comme la plupart des danseuses classiques, l’étoffe d’une actrice. La même année, elle conçoit et chorégraphie un charmant court-métrage, «Romantic youth», dans lequel elle interprète une employée de magasin qui peuple les rêves d’un collègue, le danseur Milorad Miskovitch, qui, la nuit, voit dans ses songes un des mannequins de la boutique prendre les traits de la jeune fille et personnifier, tour à tour, la Romance, le Désir et puis la Jeunesse.

Sur le petit écran, Colette Marchand participe à un épisode de la série «Orient Express», dont tous les épisodes sont tournés en Europe et ont bien sûr un rapport avec le célèbre train de luxe. Dans «Portrait of a lady» (1952), elle a le rôle principal et donne la réplique à Roger Tréville et Peter Walker. C’est le 5 juin 2015 que Colette Marchand s’éteint, à Fontainebleau, dans la Seine-et Marne.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1950Traité de bave et d’éternité – de Isidore Isou avec Marcel Achard
    Seulement voix
1952Moulin Rouge – de John Huston avec José Ferrer
    Golden Globe du meilleur espoir féminin, USA
1953Par ordre du tsar / Quand les cloches sonneront – de André Haguet avec Michel Simon
Les cloches n’ont pas sonné ( ungarische rhapsodie ) de André Haguet avec Paul Hubschmid
    version allemande de « Par ordre du tsar »
1954 CM Romantic youth – de ? avec Milorad Miskovitch
    + chorégraphie
Fiche créée le 2 mars 2009 | Modifiée le 10 juillet 2018 | Cette fiche a été vue 15970 fois
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