CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de David Dewaele
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Doris Duranti



Date et Lieu de naissance : 25 avril 1917 (Livourne, Italie)
Date et Lieu de décès : 10 mars 1995 (Santo Domingo, République Dominicaine)
Nom Réel : Dora Franca Duranti

ACTRICE
Image
1939 Cavalleria rusticana – de Amleto Palermi avec Isa Pola, Carlo Ninchi, Leonardo Cortese & Luigi Almirante
Image
1940 La fille du corsaire (la figlia del corsaro verde) de Enrico Guazzoni avec Primo Carnera & Fosco Giachetti
Image
1944 Résurrection (resurrezione) de Flavio Calzavara avec Claudio Gora & Wanda Capodaglio
Image
1950 Police en alerte (i falsari) de Franco Rossi avec Fosco Giachetti, Gabriele Ferzetti & Leopoldo Trieste

Née à Livourne le 25 Avril 1917, Doris Duranti aurait hanté déjà les plateaux de cinéma en faisant quelques figurations enfantines durant les vacances. Elle connaît ses premiers succès à l’âge de dix-neuf ans. Très vite, l’actrice va devenir célèbre et cumuler les rôles de compositions risquées comme celui d’une femme noire, en 1937, dans «Sentinelles de bronze», dirigée par Romolo Marcellini. Elle n’hésite pas non plus à montrer (furtivement) ses seins et affoler la presse en déclarant: «J’en monterais beaucoup plus s’il le fallait pour la compréhension du film!».

Il est juste cependant de préciser qu’une autre actrice de l’époque, sa rivale Carla Calamai, s’était fait arracher la robe dans un film d’époque et l’apparition de cette femme nue dans le cinéma mussolinien avait fait un tel raffut, provoqué un tel engouement pour «La» Calamai que l’on considéra sa nudité offerte comme un acte politique et que la furtive scène fit couler le pactole dans les caisses des cinémas. Doris Duranti ne pouvait tout simplement pas être en reste et se laisser souffler la palme du scandale par cette Carla Calamai qu’elle se mit à exécrer comme un choléra vivant. Elle somma donc son metteur en scène suivant de la dénuder dans le film qu’elle tournait, lequel s’exécuta de bonne grâce. Le public italien est subjugué par l’élégance très Hollywoodienne de la star et bientôt ses rôles s’inspireront directement de ceux tenus par Irene Dunne ou Claudette Colbert à Hollywood au niveau vestimentaire, car au niveau du comportement des héroïnes qu’elle incarne, on est plus près d’une Viviane Romance. On s’épanchera beaucoup dans les gazettes sur le courage de la belle actrice pour être allée tourner dans le désert de Lybie les extérieurs d’un de ses meilleurs films, «Giarabub» (1942) dirigée par Goffredo Alessandrini.

Mussolini lui-même est un fan de l’actrice, et il la convainc d’autant plus facilement de participer à sa propagande filmée que la belle actrice est très amoureuse de son ministre de la culture populaire Alessandro Pavolini. Doris est la first Lady du cinéma fasciste (et inaugure Cinecittà) jusqu’à la défaite et la chute du régime. Alessandro Pavolini sera capturé et tué mais réussira à obtenir pour sa tendre Doris un passage pour la Suisse. Désespérée de la mort de Pavolini et d’être considérée comme une criminelle de guerre, Doris Duranti tente de se suicider et sera sauvée in extrémis après s’être tailladé les poignets. C’est en tous cas ce que l’on peut lire dans la presse de l’époque, plus le temps passa et plus l’exil se fit moins contraignant dans les souvenirs, toutes les versions existent donc depuis le goulag à l’ennui proustien dans le plus élégant des palaces. Elle s’exile ensuite en Amérique du Sud légitimement mariée au policier chargé de la surveiller. (Toujours selon la presse de l’époque, l’époux disparaissant d’autres sources en même temps que la tentative de suicide). Une chose reste sûre, Doris Duranti passa en Suisse et de là gagna l’Amérique du sud, mariée ou pas, au fond peu importe ! Elle y tiendra un restaurant assez coté.

Dès les années cinquante, Doris Duranti est revenue fouler le sol natal et retrouve le chemin des plateaux de cinéma. En 1975, elle donne son ultime réplique à Laura Antonelli dans «Divine créature» de Guiseppe Patroni Griffi. Elle décède à l’âge de soixante-dix-huit ans, le 10 Mars 1995 en République Dominicaine où elle vivait une paisible retraite, non sans avoir noué une longue et fructueuse liaison avec Trujillo le dictateur local, grande faiblesse érotique de la dame.

© Céline COLASSIN

copyright
1935Aldebaran – de Alessandro Blasetti avec Gino Cervi
Le serpent à sonnette ( il serpente a sonagli ) de Raffaello Matarazzo avec Paolo Stoppa
Ginevra degli Almieri – de Guido Brignone avec Amedeo Nazzari
Freccia d’oro – de Piero Ballerini & Corrado d’Errico avec Luisa Ferida
Ginevra degli Almieri – de Guido Brignone avec Amedeo Nazzari
1936Amazzoni bianche – de Gennaro Righelli avec Sandro Ruffini
L’esquadron blanc ( squadrone bianco ) de Augusto Genina avec Fosco Giachetti
La gondole aux chimères ( la gondola delle chimere ) de Augusto Genina avec Paul Bernard
1937Vivere – de Guido Brignone avec Tito Schipa
Sentinelles de bronze ( sentinelle di bronzo ) de Romolo Marcellini avec Giovanni Grasso
1938Sotto la croce del sud – de Guido Brignone avec Antonio Centa
1939Les diamants ( diamanti ) de Corrado D’Errico avec Enrico Glori
Ricchezza senza domani – de Ferdinando Maria Poggioli avec Luigi Cimara
Cavalleria rusticana – de Amleto Palermi avec Leonardo Cortese
È sbarcato un marinaio – de Piero Bellerini avec Polidoro
1940Il cavaliere di Kruja – de Carlo Campogalliani avec Guido Celano
La fille du corsaire ( la figlia del corsaro verde ) de Enrico Guazzoni avec Primo Carnera
1941Le roi s’amuse ( il re si diverte ) de Mario Bonnard avec Michel Simon
Tragica notte – de Mario Soldati avec Andrea Checchi
Le lion de Damas ( il leone di Damasco ) de Corrado d’Errico avec Carlo Duse
1942Giarabub – de Goffredo Alessandrini avec Carlo Ninchi
Capitaine Tempête ( Capitan Tempesta ) de Corrado d’Errico avec Carlo Ninchi
Capitaine Tempête ( Capitan Tormenta ) de Corrado d’Errico avec Luis Hurtado
    Version espagnole de « Capitan Tempesta »
Carmela – de Flavio Calzavara avec Aldo Silvani
La comtesse de Castiglione ( la contessa Castiglione ) de Flavio Calzavara avec Lambert Picasso
1943On ne peut pas revenir en arrière ( nessumo torna indietro ) de Alessandro Blasetti avec Gino Cervi
Calafuria – de Flavio Calzavara avec Gustav Diessl
1944Résurrection ( resurrezione ) de Flavio Calzavara avec Claudio Gora
Rosalba – de Max Calandri & Ferruccio Cerio avec Luigi Tosi
1949Estrela de manhã – de Jonald avec Paulo Gracindo
1950Il voto – de Mario Bonnard avec Sophia Loren
Police en alerte ( i falsari ) de Franco Rossi avec Gabriele Ferzetti
1951Clandestino a Trieste – de Guido Salvini avec Jacques Sernas
La minute de vérité – de Jean Delannoy avec Jean Gabin
Pentimento – de Mario Costa avec Cesare Danova
1952Tragico ritorno – de Pier Luigi Faraldo avec Marcello Mastroianni
La storia del fornaretto di Venezia – de Giacinto Solito avec Marco Vicario
À la pointe de l’épée / Au fil de l’épée ( a fil di spada ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Frank Latimore
La muette de Portici ( la muta di Portici ) de Giorgio Ansoldi avec Anna-Maria Ferrero
Papà ti ricordo / La fanciulla di Pompei / Espiazone – de Mario Volpe avec Lea Padovani
1953Il bacio dell’aurora / François il contrabandiere – de Gianfranco Parolini avec Peter Trent
Vol 971 ( uelo 971 ) de Rafael J. Salvia avec Mike Brendel
1975Divine créature / La divine nymphe ( la divina creatura ) de Guiseppe Patroni Griffi avec Terence Stamp
Fiche créée le 20 juin 2009 | Modifiée le 7 juillet 2018 | Cette fiche a été vue 12840 fois
PREVIOUSRafael Durán || Doris Duranti || Deanna DurbinNEXT