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Geneviève Sorya



Date et Lieu de naissance : 23 juin 1912 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 23 mars 2008 (Paris, France)►
Nom Réel : Geneviève Marie Thérèse Durand

ACTRICE
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1936 Les jumeaux de Brighton – de Claude Heymann avec Michel Simon, Raimu, Suzy Prim & Germaine Aussey
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1937 Le puritain – de Jeff Musso avec Pierre Fresnay, Viviane Romance, Jean-Louis Barrault & Mady Berry
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1938 La maison du Maltais – de Pierre Chenal avec Viviane Romance, Louis Jouvet, Gina Manès & Pierre Renoir
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1939 Sur le plancher des vaches – de Pierre-Jean Ducis avec Noël-Noël, Betty Stockfeld & Pauline Carton

Geneviève Sorya naît Geneviève Marie Thérèse Durand le 23 juin 1912 à Paris. Elle fréquente le conservatoire d’Art dramatique au début des années trente. Elle fait bientôt la connaissance du comédien Henri Dreyfus (1907-1981) connu sous le pseudonyme de Henri Murray, et donne naissance le 27 avril 1932 à une petite fille Nicole, Françoise, Florence Dreyfus, la future Anouk Aimée.

La jeune femme débute au cinéma en 1935 en interprétant un rôle secondaire dans une comédie «marseillaise», genre de film très à la mode à l’époque après le triomphe des pièces et films de Marcel Pagnol. C’est ainsi que le cinéaste franco-polonais Jean Esptein dirige Geneviève dans «Marius et Olive à Paris» qu’interprètent Marcel Barency et René Sarvil accompagnés du comique espagnol Pitouto. L’année suivante, l’actrice joue une femme de chambre dans, de nouveau une comédie, «L’homme du jour» réalisé par Julien Duvivier, avec une pléiade d’artistes des plus en vue comme Maurice Chevalier, la très dynamique Elvire Popesco, Josette Day, André Alerme, et le jeune Robert Lynen. Toujours en 1936, Geneviève apparaît dans «Les jumeaux de Brighton», une adaptation par Claude Heymann de la pièce de Tristan Bernard, avec Raimu dans le double rôle mais aussi Suzy Prim et Michel Simon. Le répertoire de Geneviève change du tout au tout en 1937 quand elle est dirigée par Jeff Musso dans «Le puritain» avec Jean-Louis Barrault en assassin, mais aussi Pierre Fresnay en policier obstiné et Viviane Romance en femme de mauvaise vie. Le film tiré d’une pièce du dramaturge irlandais Liam O’Flaherty permet au réalisateur de recevoir le prix «Louis Delluc» décerné pour la seconde fois depuis sa création.

En 1938, Geneviève retrouve Julien Duvivier pour «La fin du jour» qui a pour cadre une maison de retraite pour vieux comédiens interprétés en particulier par Louis Jouvet, magistral en bellâtre abject et pourtant pathétique, Victor Francen mais aussi Michel Simon à la fausse bonhomie. L’actrice joue encore en 1938 dans un film de Pierre Chenal, «La maison du Maltais» avec Marcel Dalio dans le rôle principal mais aussi Louis Jouvet, Viviane Romance, Jany Holt, Pierre Renoir, Fréhel, etc. Puis Geneviève Sorya est au générique de deux autres films, cette fois de pur divertissement: «Sur le plancher des vaches» (1939) avec Noël-Noël, Pauline Carton et Raymond Souplex, puis «L’irrésistible rebelle» de Jean-Paul Le Chanois qui raconte l’histoire d’un jeune premier alias Roland Toutain et de ses scénaristes en mal d’inspiration, Jean Tissier, Andrex et Gaston Modot. Mais les armées allemandes déferlent sur la France et le film ne sortira qu’en 1942. Geneviève qui a tout à crainte de l’occupant prend le chemin du sud de la France avec sa petite fille tandis que son mari d’origine juive échappera à la déportation grâce à l’aide d’un officier allemand, ami de Michèle Alfa, comme le racontera plus tard Paul Meurisse dans ses mémoires. La guerre marque la fin de la courte carrière cinématographique de l’actrice.

Les spectateurs pourront néanmoins l’entrevoir quarante ans plus tard aux côtés de sa fille Anouk Aimée dans le film «Qu’est-ce qui fait courir David?» (1981) de Elie Chouraqui, avec Francis Huster dans le rôle-titre, Charles Aznavour et Magali Noël jouant ses parents. Geneviève Sorya décède presque centenaire, entourée des siens mais dans la plus totale discrétion, le 23 mars 2008, à la clinique Monceau de Paris.

© Caroline HANOTTE

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1935Marius et Olive à Paris – de Jean Epstein avec Jean Wiener
1936L’homme du jour – de Julien Duvivier avec Maurice Chevalier
Les jumeaux de Brighton – de Claude Heymann avec Michel Simon
1937Le puritain – de Jeff Musso avec Pierre Fresnay
1938La fin du jour – de Julien Duvivier avec Victor Francen
La maison du Maltais – de Pierre Chenal avec Pierre Renoir
1939Sur le plancher des vaches – de Pierre-Jean Ducis avec Noël-Noël
1940L’irrésistible rebelle / Une idée à l’eau – de Jean-Paul Le Chanois avec Roland Toutain
1981Qu’est-ce qui fait courir David ? – de Elie Chouraqui avec Anouk Aimée
Fiche créée le 9 décembre 2006 | Modifiée le 15 septembre 2019 | Cette fiche a été vue 19249 fois
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