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Jacques Debary



Date et Lieu de naissance : 25 novembre 1914 (Saint-Quentin, France)►
Date et Lieu de décès : 9 décembre 2011 (Paris, France)►
Nom Réel : Jacques Robert Raymond Debary

ACTEUR
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1971 Le tueur – de Denys de La Patellière avec Jean Gabin, Fabio Testi, Uschi Glas & Gérard Depardieu
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1973 Rude journée pour la reine – de René Allio avec Simone Signoret, Orane Demazis & Michel Peyrelon
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1974 Pas si méchant que ça – de Claude Goretta avec Marlène Jobert, Gérard Depardieu & Michel Robin
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1981 Le maître d’école – de Claude Berri avec Coluche, Josiane Balasko, Charlotte de Turckheim & Roland Giraud

Né le 25 novembre 1914 à Saint-Quentin dans l’Aisne, Jacques Debary, de son vrai nom Jacques Robert Raymond Debary, exerce d’abord le métier d’instituteur dans sa Picardie natale, puis devient instructeur d’art dramatique auprès de la Jeunesse et des Sports, avant de débuter, à presque cinquante ans, une carrière de comédien de théâtre. Nous sommes en 1962. Son premier rôle, déjà très remarqué, est celui de l’hypocrite Orgon, du «Tartuffe» de Molière, sous la direction de Roger Planchon. En 1967, il reprend ce rôle dans cette pièce, légèrement revue, au Festival d’Avignon, et crée l’évènement. S’enchaineront ensuite dans son parcours de comédien de théâtre d’autres classiques de la littérature: «La cerisaie» d’Anton Tchekhov, «Tambours et trompettes» de Berthold Brecht, «Le roi Lear» ainsi qu’«Hamlet» de Shakespeare, «Marie» d’Isaac Babel, ou «Bérénice» de Racine. Il sera en outre dirigé par des metteurs en scène de grands noms comme Patrice Chéreau, Bernard Sobel, Peter Brook…

Parallèlement, Jacques Debary commence en 1966 une carrière d’acteur de cinéma, et c’est Louis Malle qui lui offre son premier rôle dans «Le voleur». Il tourne avec les grands metteurs en scène de l’époque, et endosse des rôles notables dans «Un peu de soleil dans l’eau froide» (1970) et «Borsalino & Co.» (1974), deux films de Jacques Deray, «La scoumoune» (1972), de José Giovanni, «Le tueur» (1971), de Denys de La Patellière, ou encore «La merveilleuse visite» (1974), de Marcel Carné. En 1975, la télévision lui offre un rôle qui le rendra très populaire auprès du grand public, celui du commissaire Cabrol dans la fameuse série «Les cinq dernières minutes». Il tiendra le rôle du célèbre enquêteur pendant près de dix-sept ans, au travers 66 épisodes, jusqu’en 1992. À propos de ce rôle, qui restera le plus marquant de sa carrière et qui finira par le hanter, il déclare en 1986: « Cabrol c’est moi. Il est dans mes activités et il s’impose à moi […] Il perturbe sûrement ma carrière télé-cinéma. Quand j’ai commencé Cabrol, un metteur en scène m’a dit nous perdons un bon comédien. Mais Cabrol me fait vivre. C’est la sécurité. Pas la fortune, mais une aisance certaine».

Entre temps, Jacques Debary devient pensionnaire de la Comédie Française en 1984, et continue d’enchainer les rôles de plus ou moins grande envergure – mais toujours remarquables - au cinéma. Sa voix au timbre ferme, son regard d’une imposante profondeur, son visage moustachu rayonnant d’humanité, le destineront, à l’instar du commissaire Cabrol, à des rôles de personnages souvent représentatifs de l’autorité, à la fois honnêtes et empathiques, et toujours animés d’une tendresse indulgente: commissaire dans «L’affaire Dominici» (1972) de Claude Bernard-Aubert, juge dans «Cet obscur objet du désir» (1977), de Luis Buñuel, directeur d’école dans «Le maître d’école» (1981), de Claude Berry (ce sera là son dernier film français).

Revenu à sa passion première, celle du théâtre, Jacques Debary termine sa carrière sur les planches à l’âge de 86 ans, après avoir interprété pendant trois années, et près de 900 fois, la pièce «Un mari idéal», d’Oscar Wilde, partageant l’affiche avec Didier Sandre et Anny Duperey. En 1999, il se retire dans la région de son enfance pour y vivre une retraite paisible. Il ne fera ensuite plus jamais d’apparition en public. Il décède à Paris le 9 décembre 2011. Il repose au cimetière Montparnasse.

© Franck VANDYSTADT

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1957Les lavandières du Portugal ( las lavanderas de Portugal ) de Pierre Gaspard-Huit & Ramón Torrado avec Anne Vernon
1966Le voleur – de Louis Malle avec Jean-Paul Belmondo
1970Les camisards – de René Allio avec Dominique Labourier
Un peu de soleil dans l’eau froide – de Jacques Deray avec Claudine Auger
1971Le tueur – de Denys de La Patellière avec Jean Gabin
1972La scoumoune – de José Giovanni avec Claudia Cardinale
L’affaire Dominici – de Claude Bernard-Aubert avec Victor Lanoux
Les zozos – de Pascal Thomas avec Virginie Thévenet
1973Rude journée pour la reine – de René Allio avec Simone Signoret
Les guichets du Louvre – de Michel Mitrani avec Christine Pascal
Une baleine qui avait mal aux dents – de Jacques Bral avec Bernadette Lafont
CM L’amante végétale – de Jean Valmont avec François Simon
1974La merveilleuse visite – de Marcel Carné avec Mary Marquet
Le fantôme de la liberté – de Luis Buñuel avec Monica Vitti
Borsalino & Co. – de Jacques Deray avec Alain Delon
Le mâle du siècle – de Claude Berri avec Juliet Berto
Aloïse – de Liliane de Kermadec avec Delphine Seyrig
Les suspects – de Michel Wyn avec Mimsy Farmer
Pas si méchant que ça – de Claude Goretta avec Marlène Jobert
1975Le grand délire ( die große ekstase ) de Dennis Berry avec Jean Seberg
Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère... – de René Allio avec Claude Hébert
Jaroslaw Dabrowski – de Bohdan Poreba avec Zygmunt Malanowicz
La surprise du chef – de Pascal Thomas avec Annie Colé
1976 A. Constant – de Christine Laurent avec Agnès Laurent
    Seulement voix
Comme un boomerang – de José Giovanni avec Alain Delon
1977Cet obscur objet du désir ( ese oscuro objeto del deseo ) de Luis Buñuel avec Carole Bouquet
1980Allons z’enfants – de Yves Boisset avec Jean Carmet
1981Le maître d’école – de Claude Berri avec Coluche
1983Anna Pavlova ( Pavlova : A woman for all time / Pavlova / the divine Anna / a woman for all time / Anna Pawlowa – Ein loeben für den tanz ) de Emil Loteanu avec Martin Scorsese
1992 CM Découverte – de Laurent Merlin avec Bernard-Pierre Donnadieu
1994 CM Ça se passe en Equateur – de Jean-Louis Milesi avec Françoise Bertin
Fiche créée le 13 décembre 2011 | Modifiée le 16 avril 2021 | Cette fiche a été vue 13174 fois
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