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Jean-Paul Paulin



Date et Lieu de naissance : 29 mars 1902 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 3 juin 1976 (Paris, France)►
Nom Réel : Jean-Paul Paulin

REALISATEUR
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1933 L’abbé Constantin – de Jean-Paul Paulin avec Léon Bélières, Françoise Rosay & Josseline Gaël
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1940 La nuit merveilleuse – de Jean-Paul Paulin avec Fernandel, Janine Darcey, Charles Vanel & Milly Mathis
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1943 Echec au roy – de Jean-Paul Paulin avec Odette Joyeux, Georges Marchal & Lucien Baroux
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1947 La voix du rêve – de Jean-Paul Paulin avec Renée Saint-Cyr, Jean Chevrier & Marcello Pagliero

Jean-Paul Paulin naît à Paris le 29 mars 1902. Son père, sculpteur renommé, est l’ami du peintre Auguste Renoir. Tous comme les enfants Renoir dont il a partagé les jeux, Jean-Paul Paulin, s’intéresse au septième art. D’abord assistant, il réalise seul en 1932, «La femme nue», film qui a pour cadre le Montmartre des artistes. Il tourne, en 1933, «L’abbé Constantin» avec Léon Bélières dans le rôle titre mais aussi Françoise Rosay et Claude Dauphin qu’il retrouve la même année pour «Pas besoin d’argent», adaptation de «Man braucht kein Geld» (1932) de Carl Boese. Puis Paulin part en Somalie, pays conquis par le Royaume d’Italie en 1889, pour filmer une production italienne, «L’esclave blanc», d’après un récit de voyage de Ernesto Quadrone, sur un scénario de Carl Theodor Dreyer. Le Franco-Argentin Georges Rigaud y interprète Andrea, un contremaître qui vit avec une femme «indigène» dans un grand domaine, propriété d’un Italien. Les images sont saisissantes et, même avec une trame romanesque, c’est un documentaire extraordinaire qui sort sur les écrans en 1936.

De retour en France, Paulin réalise «La danseuse rouge» (1937) avec Véra Korène qui joue à son habitude une espionne. Puis, il retrouve ses talents de «reporter» en travaillant en décors naturels en Camargue pour «Les filles du Rhône», un drame de la jalousie avec des gardians, leurs manades, de belles Arlésiennes et Madeleine Sologne dans un petit rôle. «Trois de Saint-Cyr» (1938) raconte la destinée d’élèves officiers dont le sympathique Roland Toutain. En 1939, soutenu financièrement par Henri Garat, producteur pour la première et unique fois, Jean-Paul Paulin aborde le mythe de la légion étrangère dans «Le chemin de l’honneur». Garat a un double rôle de frères jumeaux, Pierre Brasseur est l’officier d’état-major mondain, Renée Saint-Cyr est la fiancée malheureuse. Le réalisateur s’attache à tourner des scènes de caserne avec réalisme et en voyant le sous-équipement des troupes françaises de l’époque, on ne peut que frémir rétrospectivement à la pensée que la Wehrmacht déferlera l’année suivante sur la France.

L’armistice signé, Jean-Paul Paulin travaille en zone dite libre, dès août 1940, avec Fernandel, Charles Vanel et Madeleine Robinson pour «La nuit merveilleuse». Le film commandé, paraît-il, par le Maréchal Pétain, raconte l’arrivée dans un village provençal d’un couple de réfugiés. Une naissance la nuit de Noël redonne de l’espoir à tous. En 1942, Paulin filme, toujours dans le sud de la France, «Cap au large» avec Gérard Landry, fils de pêcheur mal conseillé par Mila Parély et Robert Lynen. Après l’invasion de la zone libre, Paulin tourne, en 1943, «L’homme qui vendit son âme» avec Robert Le Vigan, en diable moderne qui promet à un banquier de le sauver de la faillite; et «L’échec au Roy» qui met en scène Madame de Maintenon jouée par Gabrielle Dorziat et sa nièce, Odette Joyeux.

Après la guerre le cinéaste signe encore sept oeuvres aux thèmes originaux et aux environnements variés comme un asile psychiatrique pour «La nuit de Sybille» (1945) ou une île déserte pour «Voyage à trois» (1949). Au début des années cinquante, Jean-Paul Paulin réalise un dernier film, «Folie douce» (1951) qui raconte les mésaventures d’un PDG prodigue. Il fait aussi un peu de production puis abandonne le métier. Ce cinéaste peu connu mais non sans talent s’éteint à Paris, le 3 juin 1976. Il mérite d’être redécouvert.

© Caroline HANOTTE

copyright
1932La femme nue – de Jean-Paul Paulin avec Florelle
1933L’abbé Constantin – de Jean-Paul Paulin avec Françoise Rosay
Pas besoin d’argent – de Jean-Paul Paulin avec Lisette Lanvin
1936L’esclave blanc – de Jean-Paul Paulin avec Georges Rigaud
1937La danseuse rouge / La chèvre aux pieds d’or – de Jean-Paul Paulin avec Véra Korène
Les filles du Rhône – de Jean-Paul Paulin avec Madeleine Sologne
1938Trois de Saint-Cyr – de Jean-Paul Paulin avec Roland Toutain
1939Le chemin de l’honneur – de Jean-Paul Paulin avec Pierre Brasseur
1940La nuit merveilleuse – de Jean-Paul Paulin avec Fernandel
1942Cap au large – de Jean-Paul Paulin avec Robert Lynen
    + scénario
1943L’homme qui vendit son âme – de Jean-Paul Paulin avec Robert Le Vigan
Echec au roy / Echec au roi – de Jean-Paul Paulin avec Odette Joyeux
1945La nuit de Sybille – de Jean-Paul Paulin avec Lucien Baroux
1946Le château de la dernière chance – de Jean-Paul Paulin avec Jean Marchat
1947La voix du rêve – de Jean-Paul Paulin avec Renée Saint-Cyr
1948L’inconnue n° 13 – de Jean-Paul Paulin avec René Dary
1949Voyage à trois – de Jean-Paul Paulin avec Pierre Louis
1950 CM Soleil d’automne – de Jean-Paul Paulin
1951Folie douce – de Jean-Paul Paulin avec Marthe Mercadier
    + scénario
1952Poil de carotte – de Paul Mesnier avec Pierre Larquey
    Seulement production
1954J’avais sept filles – de Jean Boyer avec Maurice Chevalier
    Seulement production
Fiche créée le 19 septembre 2006 | Modifiée le 29 mars 2020 | Cette fiche a été vue 17683 fois
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