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Laird Cregar



Date et Lieu de naissance : 28 juillet 1913 (Philadelphie, Pennsylvanie, USA)
Date et Lieu de décès : 9 décembre 1944 (Los Angeles, Californie, USA)
Nom Réel : Samuel Laird Cregar

ACTEUR
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1941 Jeanne de Paris ( Joan of Paris ) de Robert Stevenson avec Michèle Morgan, Paul Henreid & May Robson
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1942 Les dix héros de West Point (ten gentlemen from West Point) de Henry Hathaway avec George Montgomery
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1943 Jack l’éventreur (the lodger) de John Brahm avec Merle Oberon, George Sanders & Sara Allgood
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1944 Hangover Square – de John Brahm avec Linda Darnell, George Sanders, Glenn Langan & Alan Napier

D’un père joueur de cricket, Samuel Laird Cregar voit le jour le 28 juillet 1913, à Philadelphie. Le jeune homme étudie en Angleterre, au Winchester College, tout en effectuant ses débuts sur scène à Stratford-upon-Avon, éveillant chez lui le goût de la comédie. Son père mourant prématurément et la grande crise boursière de 1929 engendrant des difficultés financières au sein de sa famille, Laird Cregar exerce quelques petits boulots, dont videur de boîte de nuit. Par la suite, il obtient une bourse pour pouvoir étudier l’art dramatique à la Playhouse de Pasadena, en Californie. Il monte lui-même son propre one-man-show dans lequel il interprète Oscar Wilde: ce succès théâtral lui attire l’attention des studios.

En 1939, Laird Cregar débute sa carrière cinématographique par des petits rôles dans deux films mineurs, avant de signer un contrat avec la Twentieth Century Fox, qui lui donnera la possibilité d’interpréter des rôles plus importants. En effet, il a Paul Muni et Gene Tierney comme partenaires dans «Les trappeurs de l’Hudson» (1940), puis il se retrouve au générique du très beau film de Rouben Mamoulian «Arènes sanglantes» (1941), description du monde de la corrida avec Tyrone Power en vedette. La même année, Laird Cregar fait sensation en incarnant un détective psychopathe dans «Qui a tué Vicky Lynn?», ce qui lance sa carrière. Dès lors, l’acteur devient un spécialiste des rôles de méchants, sa carrure menaçante et impressionnante donnant lieu à des compositions saisissantes. Chef de la Gestapo dans «Jeanne de Paris» (1941), patron de night club dans «Tueur à gages» (1942), il est également le corsaire Henry Morgan dans «Le cygne noir» (1942), splendide film d’aventures maritimes en couleurs. L’acteur n’est pas moins remarquable dans «Le ciel peut attendre» (1943), où il tient le rôle du Diable. Devenu un «heavy» du cinéma américain, Laird Cregar reste néanmoins frustré à cause des rôles antipathiques auxquels les producteurs le cantonnent. Se sentant prisonnier d’un registre pour lequel il n’éprouve que de la lassitude, il est en outre persuadé d’être conditionné par son physique imposant, lequel ne lui offre guère l’opportunité de jouer les jeunes premiers romantiques. Désirant casser son image, complexé par son excès de poids (il pèse 130 kilos), l’acteur suit de nombreuses cures d’amaigrissement. Les studios s’obstinent pourtant à lui donner à jouer des personnages inquiétants, et c’est ainsi qu’il interprète Jack l’Eventreur dans l’excellent film de John Brahm, où il donne la réplique à George Sanders et Merle Oberon. Laird Cregar livre ici une performance hallucinante, révélant l’immensité de son talent et confirmant son aisance dans les atmosphères troubles et glauques.

Cependant, Laird Cregar n’a pas abandonné son désir de maigrir, et les régimes qu’il entreprend semblent efficaces car l’acteur réussit à perdre du poids. Mais c’est à nouveau un rôle de tueur sadique qu’il tient dans «Hangover Square», à nouveau mis en scène par John Brahm et interprété par George Sanders. Dans ce film, Cregar est un pianiste virtuose victime de crises meurtrières, et se montre encore une fois extraordinaire. Il s’agit hélas de son dernier film. En effet, ses innombrables cures d’amaigrissement, ainsi que les amphétamines qu’il ingurgite, ont occasionné de graves problèmes de santé. Après une opération chirurgicale à l’estomac, il meurt d’une crise cardiaque le 4 décembre 1944 à Los Angeles. Laird Cregar, victime des canons de beauté hollywoodiens, n’aura tourné que dans une quinzaine de films, mais a su composer des silhouettes fortes et inoubliables avec un certain génie.

© Simon BENATTAR-BOURGEAY

copyright
1939Oh Johnny, mon amour ! ( Oh Johnny, how you can love ) de Charles Lamont avec Tom Brown
Granny get your gun – de George Amy avec May Robson
1940Les trappeurs de l’Hudson ( Hudson’s Bay ) de Irving Pichel avec Paul Muni
1941Arènes sanglantes ( blood and sand ) de Rouben Mamoulian avec Rita Hayworth
La tante de Charley ( Charley’s aunt / Charley’s American aunt ) de Archie Mayo avec Kay Francis
Qui a tué Vicky Lynn ? ( I wake up screaming / hot spot ) de H. Bruce Humberstone avec Betty Grable
Jeanne de Paris ( Joan of Paris ) de Robert Stevenson avec Michèle Morgan
1942Qui perd gagne ( rings on her fingers ) de Rouben Mamoulian avec Gene Tierney
Le tueur à gages ( this gun for hire ) de Frank Tuttle avec Veronica Lake
Les dix héros de West Point / Ceux de West Point ( ten gentlemen from West Point ) de Henry Hathaway avec George Montgomery
Le cygne noir ( the black swan ) de Henry King avec Maureen O’Hara
Hello, Frisco, hello – de H. Bruce Humberstone avec Alice Faye
1943Le ciel peut attendre ( heaven can wait ) de Ernst Lubitsch avec Don Ameche
Deux grains de beauté / Sacré mariage / Barbu et digne ( holy matrimony) de John M. Stahl avec Gracie Fields
Jack l’éventreur ( the lodger ) de John Brahm avec Merle Oberon
1944Hangover Square – de John Brahm avec Linda Darnell
Fiche créée le 19 septembre 2010 | Modifiée le 19 novembre 2017 | Cette fiche a été vue 12352 fois
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