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Lucilla Morlacchi



Date et Lieu de naissance : 29 avril 1936 (Milan, Italie)
Date et Lieu de décès : 13 novembre 2014 (Milan, Italie)
Nom Réel : Lucilla Morlacchi

ACTRICE
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1961 Les frères Corses (i fratelli Corsi) de Anton Giulio Majano avec Gérard Barray & Jean Servais
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1962 Le guépard (il gattopardo) de Luchino Visconti avec Burt Lancaster, Alain Delon & Claudia Cardinale
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1964 Une garce inconsciente (un amore) de Gianni Vernuccio avec Rossano Brazzi, Agnès Spaak & Gérard Blain
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2010 La bellezza del somaro – de Sergio Castellitto avec Laura Morante, Sergio Castellitto & Erika Blanc

Lucilla Morlacchi est née le 29 avril 1936 à Milan. Dans la mémoire des cinéphiles, elle est pour toujours Concetta Salina, la fille du flamboyant prince Salina incarné par Burt Lancaster, cette jeune fille romantique, aux bandeaux sages et au teint pâle, qui, dans «Le guépard» (1962), de Luchino Visconti, rougit sous la cour timide de Mario Girotti, mais qui, en fait, brûle de passion pour son beau cousin Tancrède, alias Alain Delon. Pourtant, après ce coup d’éclat, on ne voit guère Lucilla Morlacchi sur les écrans et sa carrière au cinéma est éphémère. On l’aperçoit pourtant dans «Une garce inconsciente» (1964) de Gianni Vernuccio, où elle voit son fiancé, Romano Brazzi, attiré par une call-girl qui n’en veut qu’à son argent. Elle participe encore au film de Sergio Castellito, «La belleza del somaro» en 2010.

Mais Lucilla Morlacchi est surtout une comédienne de théâtre, et les amateurs transalpins de beaux textes la connaissent bien pour ses remarquables interprétations du répertoire classique. Elle fait ses débuts dans la Compagnie dirigée par l’illustre comédien Ernesto Calindri. Elle joue par exemple, au théâtre municipal de Rome, dans «La cerisaie», de Tchékov, puis c’est dans des pièces d’Euripide, de Goldoni (un de ses auteurs favoris, qu’elle jouera dans des adaptations télévisées) ou de Brecht qu’elle apparaît sur la scène du théâtre municipal de Gênes. Elle interprète aussi le rôle d’Hécube, dans «Les Troyens», d’Euripide. Mais Lucilla Morlacchi n’a jamais craint de mettre son grand talent au service d’auteurs plus contemporains: c’est ainsi qu’en 1984, elle joue dans la pièce de l’écrivain, dramaturge et critique littéraire Giovanni Testori, «I promessi sposa alla prova», au Salone Pier Lombardo, à Milan, aujourd’hui théâtre Franco Parenti, et elle est aussi une interprète admirable du texte sulfureux de Jean Genet, «Les bonnes», dans une mise en scène de Massimo Castri, qui a aussi monté des textes d’Euripide, Ibsen ou Pirandello. On peut aussi l’applaudir, en 1995, dans «Ritorni di emozioni» de Jean-Pierre Wenzel, l’auteur de «Loin d’Hagondange», dans «I Turcs tal Friul» de Pier Paolo Pasolini l’année suivante, dans une mise en scène de Elio De Capitani, écrivain et de temps à autre acteur (il a campé Berlusconi dans «Le caïman», de Nanni Moretti) et, en 2007-2008, dans la pièce de John Paul Shanley, «Défiance», qui a obtenu le prix Pulitzer en 2005.

Celle que les Italiens appellent parfois la Morlacchi a eu, sur le petit écran, la carrière prestigieuse que le cinéma lui a refusé. Comme sur scène, elle y joue nombre d’adaptations de textes classiques: elle participe ainsi au «Malade imaginaire» (1960) de Molière, mis en scène par Alessandro Brissoni, à qui on doit aussi, toujours pour la télévision, un «Macbeth» ou un «Don Pasquale», inspiré de l’opéra de Donizetti, ou bien à «La fille du capitaine» (1965) d’après Pouchkine, réalisée par Leonardo Cortese, où elle vit un grand amour pour Umberto Orsini, dans la Russie de la grande Catherine et de la révolte de Pougatchev, interprété par le très populaire Amedeo Nazzari. Elle incarne également Lady Windermere, cette jeune aristocrate aux principes moraux rigides, dans la pièce de Oscar Wilde, «L’éventail de Lady Windermere» (1966) réalisée par Carlo Di Stefano, ou encore des personnages de Goldoni, dans des mises en scène du grand dramaturge et metteur en scène de théâtre Luigi Squarzina, «Les rustres» (1968) ou, la même année, «Une des dernières soirées de carnaval», pièce filmée à la Fenice de Venise, dans le cadre de la Biennale. Lucilla Morlacchi est décédée le 14 novembre 2014 à Milan.

© Jean-Pascal LHARDY

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1961Les frères Corses ( i fratelli Corsi ) de Anton Giulio Majano avec Gérard Barray
1962Une histoire milanaise ( una storia milanese ) de Eriprando Visconti avec Romolo Valli
Le guépard ( il gattopardo / the leopard ) de Luchino Visconti avec Burt Lancaster
1964Une garce inconsciente ( un amore ) de Gianni Vernuccio avec Rossano Brazzi
1972Stregoni di città – de Gianfranco Bettetini avec Giulio Brogi
2010La bellezza del somaro – de Sergio Castellitto avec Laura Morante
Fiche créée le 23 novembre 2014 | Modifiée le 25 novembre 2014 | Cette fiche a été vue 8135 fois
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