![]() 1972 Les hommes – de Daniel Vigne avec Henry Silva, Marcel Bozzuffi, Angelo Infanti & Michel Constantin | ![]() 1973 L’oiseau rare – de Jean-Claude Brialy avec Barbara, Jean-Claude Brialy, Anny Duperey & Jacqueline Maillan | ![]() 1979 Cocktail Molotov – de Diane Kurys avec Elise Caron, François Cluzet, Philippe Leubas & Geneviève Fontanel | ![]() 1981 La soupe aux choux – de Jean Girault avec Louis de Funès, Jean Carmet, Henri Genès & Jacques Villeret | ||
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De son vrai nom Jean Markovitch, Marco Perrin est né le 16 mai 1927 à Aix-en-Provence d’un père d’origine serbe mais élevé uniquement par sa mère qui tient un restaurant à Bandol. À la Libération, attiré par le chant, il monte à Paris pour tenter le Conservatoire où il est reçu. Pour subvenir à ses besoins il décharge des camions aux Halles de Paris.
Finalement, c’est sur les scènes des théâtres parisiens que Marco Perrin fait ses premières armes: dès les années cinquante, il est sollicité à plusieurs reprises par Georges Vitaly à la direction du Théâtre La Bruyère ou Antoine Bourseiller à la tête du Théâtre de Poche-Montparnasse. Entre-temps, il est le partenaire de Gaby Morlay dans «Les joies de la famille» (1960) de Philippe Hériat, ces derniers lui attribuant le pseudonyme de Marco Perrin. En 1967, on le retrouve dans la distribution de «La puce à l’oreille» (1967) de Georges Feydeau mise en scène par Jacques Charron avec Jean-Claude Brialy. Mais sa carrière théâtrale va être marquée par sa composition de Monsieur Dieulafoi dans «La cage aux folles» (1973) avec Michel Serrault et Jean Poiret qui connaît un succès considérable au Théâtre du Palais-Royal. Dans l’adaptation cinématographique réalisée par Edouard Molinaro, son rôle est repris par Michel Galabru. Dés lors, il est associé à des pièces de boulevard comme «La culotte» (1978) de Jean Anouilh ou dans l’émission «Au théâtre ce soir» où il interprète une dizaine de pièces dans les années soixante-dix.
Au cinéma, les premières apparitions de Marco Perrin relèvent de l’anecdotique puisqu’il est figurant dans les années cinquante. En 1961, il apparaît réellement pour la première fois dans «Adieu Philippine» de Jacques Rozier, débuts sans lendemain même si on le retrouve au générique du film de Claude Berri «Le vieil homme et l’enfant» (1966) avec Michel Simon. Sa reconnaissance professionnelle va être associée à sa participation à des feuilletons à succès comme «Lagardère» (1967) avec Jean Piat ou «La demoiselle d’Avignon» (1971) avec Marthe Keller. D’abord sollicité par son partenaire de théâtre Jean-Claude Brialy qui le dirige dans «Eglantine» (1971) avec Valentine Tessier, «Les volets clos» (1972) avec Marie Bell et «L’oiseau rare» (1973) avec Barbara. Dans un registre populaire, il apparaît dans des films de Jean Yanne «Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil» (1972) et «Moi y’en a vouloir des sous!» (1973). Mais on se souvient surtout de sa prestation de directeur de supermarché auprès de Gérard Depardieu et Patrick Dewaere dans «Les valseuses» (1974) de Bertrand Blier qui lance définitivement sa carrière sur le grand écran.
Dès lors, Marco Perrin devient un second rôle incontournable du cinéma français. À trois reprises, il est le partenaire de Alain Delon puis retrouve Jean Yanne pour «Je te tiens, tu me tiens par la barbichette» (1978) et Bertrand Blier pour «Buffet froid» (1979). Il apparaît dans «Le gendarme et les extraterrestres» (1978) et «La soupe aux choux» (1981) avec Louis de Funès. Victime d’un AVC le 27 janvier 1983, il stoppe définitivement sa carrière mais commence à écrire une pièce de théâtre qu’il devait jouer avec Jacques Fabbri. Quasiment oublié par la profession, sa mémoire ressurgit grâce à deux cinéphiles Jérémy Kaplan et Jean-Marc Daszkowski qui lui consacre un documentaire «Marco Perrin, le plaisir de jouer» (2010). Marco Perrin décède à 4 heures du matin le 17 février 2014.
© Olivier SINQSOUS – Remerciements : Jérémy KAPLAN et Jean-Marc DASZKOWSKI

1954 | La tour de Nesle – de Abel Gance
avec Silvana Pampanini
Seulement figuration |
1958 | Les Vikings ( the Vikings ) de Richard Fleischer
avec Janet Leigh
Seulement figuration |
1961 | Adieu Philippine – de Jaques Rozier avec Sefania Sabatini |
1965 | Monnaie de singe – de Yves Robert avec Robert Hirsch |
1966 | Le vieil homme et l’enfant / Claude – de Claude Berri avec Michel Simon |
1967 | Lagardère – de Jean-Pierre Decourt
avec Jean Piat
Film en 2 parties 1 : Les aventures de Lagardère 2 : Le bossu |
1968 | L’armée des ombres – de Jean-Pierre Melville avec Simone Signoret |
1970 | Justine de Sade / Justine – de Claude Pierson avec Alice Arno |
1971 | Eglantine – de Jean-Claude Brialy
avec Valentine Tessier
Les malheurs d’Alfred / Les malheurs d’Alfred ou après la pluie... Le mauvais temps – de Pierre Richard avec Anny Duperey Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil – de Jean Yanne avec Marina Vlady |
1972 | L’affaire Dominici – de Claude Bernard-Aubert
avec Jean Gabin
Les volets clos – de Jean-Claude Brialy avec Marie Bell Les hommes – de Daniel Vigne avec Henry Silva L’heptaméron / Ah ! Si mon moine voulait… / Joyeux compères – de Claude Pierson avec Catherine Rouvel |
1973 | Moi y’en a vouloir des sous – de Jean Yanne
avec Bernard Blier
L’oiseau rare – de Jean-Claude Brialy avec Barbara J’irai comme un cheval fou – de Fernando Arrabal avec Emmanuelle Riva |
1974 | Comme un pot de fraises ! – de Jean Aurel
avec Nathalie Courval
Les valseuses – de Bertrand Blier avec Miou-Miou Le mâle du siècle – de Claude Berri avec Denise Provence Soldat Duroc… ça va être ta fête ! – de Michel Gérard avec Pierre Tornade Les suspects – de Michel Wyn avec Michel Bouquet |
1975 | Flic story – de Jacques Deray avec Alain Delon |
1976 | Les passagers – de Serge Leroy
avec Jean-Louis Trintignant
La grande récré – de Claude Pierson avec Georges Chamarat Un mari, c’est un mari – de Serge Friedman avec Louis Velle |
1977 | Attention les enfants regardent – de Serge Leroy
avec Alain Delon
L’amour violé – de Yannick Bellon avec Nathalie Nell Comme la lune – de Joël Séria avec Sophie Daumier L’homme pressé – de Edouard Molinaro avec Mireille Darc |
1978 | L’ange gardien – de Jacques Fournier
avec Margaret Trudeau
Le gendarme et les extra terrestres – de Jean Girault avec Louis de Funès Je te tiens, tu me tiens par la barbichette – de Jean Yanne avec Micheline Presle L’associé – de René Gainville avec Michel Serrault |
1979 | Buffet froid – de Bertrand Blier
avec Gérard Depardieu
Les phallocrates / Planque ton fric, j’me pointe ! – de Claude Pierson avec Paul Préboist Cocktail Molotov – de Diane Kurys avec Geneviève Fontanel Duos sur canapé – de Marc Camoletti avec Lorraine Bracco La gueule de l’autre – de Pierre Tchérnia avec Bernadette Lafont On est venu là pour s’éclater – de Max Pécas avec Daniel Derval |
1980 | Voulez-vous un bébé Nobel ? – de Robert Pouret
avec Jean-Pierre Marielle
Fais gaffe à la Gaffe ! – de Paul Boujenah avec Daniel Prévost T’inquiète pas, ça se soigne – de Eddy Matalon avec Rosy Varte |
1981 | Prends ta Rolls et va pointer ! – de Richard Balducci
avec Jean Lefebvre
Comment draguer toutes les filles… – de Michel Vocoret avec Ginette Garcin Belles, blondes et bronzées – de Max Pécas avec Michel Vocoret Jamais avant le mariage – de Daniel Ceccaldi avec Jean-Pierre Darras La soupe aux choux – de Jean Girault avec Jean Carmet |
1982 | Le braconnier de dieu – de Jean-Pierre Darras
avec Annie Cordy
On n’est pas sorti de l’auberge – de Max Pécas avec Bernadette Lafont |
1983 | Béruchet dit la Boulie – de Béruchet avec Rahel Fosse |
2010 | DO Marco Perrin / Il n’est jamais trop tard – de Jérémy Piaud avec Bertrand Blier |