CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Simone Renant
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Maria Mauban



Date et Lieu de naissance : 10 mai 1924 (Marseille, France)►
Date et Lieu de décès : 26 août 2014 (Ouzouer-des-Champs, France)►
Nom Réel : Marcelle Marthe Marguerite Michel

ACTRICE
Image
1946 Le chanteur inconnu – de André Cayatte avec Tino Rossi, Raymond Bussières, Lilia Vetti & Lucien Nat
Image
1951 La table aux crevés – de Henri Verneuil avec Fernandel, Andrex, Antonin Berval & René Génin
Image
1955 Boulevard du crime – de René Gaveau avec Franck Villard, Jean Tissier & Micheline Francey
Image
1969 La liberté en croupe – de Edouard Molinaro avec Bernard Le Coq, Jean Rochefort & Michel Serrault

Maria Mauban est née à Marseille le 10 mai 1924. Brune piquante et spirituelle, elle acquiert avec l’âge cette distinction bourgeoise qui aurait pu en faire une des grandes dames du cinéma français. Attirée par la comédie, elle demande conseil à l’auteur dramatique et acteur Louis Ducreux, un ami de la famille, et monte à Paris, pleine d’espoir. Mais hélas elle est refusée plusieurs fois au Conservatoire de Paris, ce qui lui interdit la scène si convoitée de la Comédie-Française. C’est pourtant au théâtre qu’elle fait ses preuves et vit ses expériences les plus riches. On la voit dans des pièces de boulevard comme «Ami-ami» (1950-52), de Barillet et Grédy, mais surtout dans des œuvres exigeantes, où elle donne la pleine mesure de son grand talent, comme «Caterina» (1952), de Félicien Marceau, «La nuit des rois» (1957) de Shakespeare, «Dom Juan» (1960) de Molière, «Le mariage de Figaro» (1960) de Beaumarchais, ou encore «Andromaque» (1965) de Racine, mis en scène par Jean-Louis Barrault. Excusez du peu! Maria Mauban s’essaie aussi à l’écriture et on lui doit une pièce, «Le fils d’Achille», qu’elle rédige sous un pseudonyme.

La télévision de service public sait aussi lui confier des rôles denses et attachants, comme celui de la reine d’Ecosse dans le «Marie Stuart» (1959) de Stellio Lorenzi, le rôle titre dans «Andromaque» (1960) de Racine, dans une réalisation de Lazare Iglésis, une autre Andromaque, celle de «La guerre de Troie n’aura pas lieu» (1967) de Giraudoux, dans un téléfilm de Marcel Cravenne ou encore le rôle de sainte Thérèse d’Avila dans le «Thérèse d’Avila» (1970) de Jeannette Hubert.

C’est au cinéma que Maria Mauban fait une carrière sans grand éclat, qui s’achève de manière prématurée à la fin des années 70. Elle croise rarement la route de grands cinéastes, comme Roberto Rossellini, qui l’engage pour son «Voyage en Italie» (1953) avec Ingrid Bergman, où elle est courtisée par un George Sanders désemparé, ou, sur un mode mineur, Edouard Molinaro, qui lui propose un rôle rafraîchissant dans un film méconnu, «La liberté en croupe» (1969). Pour le reste, elle est vouée au cinéma de consommation courante, pas déshonorant, mais un peu gris et sans imagination, des André Berthomieu, Raoul André, Jean Boyer et autres Jean Sacha. Elle a l’occasion de rencontrer deux chanteurs vedettes, Tino Rossi, dont elle est la veuve éphémère dans «Le chanteur inconnu» (1946) de André Cayatte, et Luis Mariano, dont, jeune journaliste, elle traque la vie privée dans «Pas de week-end pour notre amour» (1949), de Pierre Montazel. Sinon, sa prestance sophistiquée lui vaut d’incarner des aristocrates, comme cette comtesse de Rysoor, qui soutient son mari, Pierre Blanchar, dans sa lutte contre l’occupation espagnole des Flandres au XVIe siècle dans «Patrie» (1945) de Louis Daquin, ou encore de grandes bourgeoises un peu perverses, comme cette Mme Baduel qui, dans «Les clandestines» (1954) de Raoul André, dirige un réseau illégal de call-girls, et Elisabeth Prûlé-Rousseau, épouse distante et mère lointaine dans «Les nouveaux aristocrates» (1961) de Francis Rigaud, d’après Michel de Saint-Pierre.

Maria Mauban finit sa carrière en remplaçant Claude Gensac dans le rôle de l’épouse du maréchal des logis-chef Cruchot, alias Louis de Funès dans «Le gendarme et les extra-terrestres» de Jean Girault (1979). Elle décède le 26 août 2014 à Ouzouer-des-Champs, dans le Loiret. Elle était l’épouse de Claude Dauphin et la mère du comédien Jean-Claude Dauphin.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1945Patrie – de Louis Daquin avec Pierre Blanchar
Un ami viendra ce soir – de Raymond Bernard avec Michel Simon
1946Le cocu magnifique – de E.G. de Meyst avec Jean-Louis Barrault
Le chanteur inconnu – de André Cayatte avec Tino Rossi
1948Bal Cupidon – de Marc-Gilbert Sauvageon avec Yves Vincent
1949Pas de week-end pour notre amour – de Pierre Montazel avec Luis Mariano
Quai de Grenelle – de Emil Edwin Reinert avec Henri Vidal
CM Vedettes en liberté – de Jacques Guillon avec Jean Marais
    Seulement apparition
1950La route du Caire / La route de l’opium ( Cairo Road ) de David MacDonald avec Laurence Harvey
La cage d’or ( cage of gold ) de Basil Dearden avec Herbert Lom
Fra Diavolo ( donne e briganti ) de Mario Soldati avec Amedeo Nazzari
La passante – de Henri Calef avec Noël Roquevert
1951La table aux crevés – de Henri Verneuil avec Fernandel
1952Le plus heureux des hommes – de Yves Ciampi avec Fernand Gravey
1953Rumeur publique / Chronique scandaleuse ( opinione pubblica ) de Maurizio Corgnati avec Daniel Gélin
Voyage en Italie / L’amour est le plus fort / La divorcée de Naples ( viaggio in Italia / the lonely woman / strangers / voyage in Italy / voyage to Italy ) de Roberto Rossellini avec George Sanders
1954Les clandestines – de Raoul André avec Philippe Lemaire
La soupe à la grimace – de Jean Sacha avec Georges Marchal
La rivale – de Anton Giulio Majano avec Gérard Landry
Dix-huit heures d’escale – de René Jolivet avec Jean-Pierre Aumont
1955Boulevard du crime – de René Gaveau avec Franck Villard
1957Le chômeur de Clochemerle – de Jean Boyer avec Henri Vilbert
1958En légitime défense – de André Berthomieu avec Bernard Blier
La vie à deux – de Clément Duhour avec Pierre Brasseur
1961Les démons de minuit – de Marc Allégret & Charles Gérard avec Charles Boyer
Les nouveaux aristocrates – de Francis Rigaud avec Paul Meurisse
1963Le tigre aime la chair fraîche – de Claude Chabrol avec Roger Hanin
1967Adolphe, ou l’âge tendre / Adolphe – de Bernard Toublanc-Michel avec Philippe Noiret
1968Béru de ces dames – de Guy Lefranc avec Gérard Barray
1969La liberté en croupe – de Edouard Molinaro avec Jean Rochefort
1971Hellé – de Roger Vadim avec Robert Hossein
1973Le concierge – de Jean Girault avec Bernard Le Coq
1976Une fille cousue de fil blanc – de Michel Lang avec Serge Reggiani
1982Le gendarme et les gendarmettes – de Jean Girault & Tony Aboyantz avec Louis de Funès
    Remerciements à Michel Lefort pour l’acte de décès
Fiche créée le 12 février 2013 | Modifiée le 6 septembre 2022 | Cette fiche a été vue 13224 fois
PREVIOUSVictor Mature || Maria Mauban || Georges MauloyNEXT