CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Patrick McGoohan
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Maurice Pialat



Date et Lieu de naissance : 31 août 1925 (Cunlhat, France)►
Date et Lieu de décès : 11 janvier 2003 (Paris, France)►
Nom Réel : Maurice Roland Pialat

REALISATEUR
Image
1968 L’enfance nue – de Maurice Pialat avec Raoul Billerey, Michel Terrazon & Linda Gutemberg
Image
1979 Loulou – de Maurice Pialat avec Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Guy Marchand & Humbert Balsan
Image
1983 À nos amours – de Maurice Pialat avec Sandrine Bonnaire, Cyril Collard & Dominique Besnehard
Image
1986 Sous le soleil de Satan – de Maurice Pialat avec Gérard Depardieu, Sandrine Bonnaire & Alain Artur

Maurice Roland Pialat naît le 21 août 1925, à Cunlhat, dans le Puy-de-Dôme, en Auvergne (France). Il passe son enfance dans un milieu populaire de la banlieue parisienne. Il prépare l’Ecole d’Architecture, puis s’oriente vers les Arts Décoratifs, avant de se tourner vers les Beaux-Arts.

Sa passion est la peinture, mais, dès le début des années cinquante, Maurice Pialat approche le théâtre en tant que comédien et réalise ses premiers courts métrages en amateur. Parallèlement, il travaille comme assistant réalisateur et monteur pour le cinéma et la télévision. En 1961, il dirige son premier court métrage de fiction: «Janine», sur un scénario de Claude Berri . Puis, il part pour la Turquie et de 1962 à 1964, il vante, à travers plusieurs films de voyage, le quotidien du peuple turc et la richesse du pays. De retour en France, il se consacre à la réalisation de «Les chroniques de France», une série documentaire télévisée. En 1968, Pialat écrit et réalise son premier long métrage: «L’enfance nue», un film bouleversant sur l’enfance orpheline et abandonnée. Cette première œuvre est encensée par la critique et décroche le Prix Jean-Vigo. L’année suivante, par amitié pour Claude Chabrol, il apparaît en inspecteur de police dans «Que la bête meure», aux côtés de Jean Yanne.

Entre 1971 et 1990, Maurice Pialat dirige huit longs métrages. En 1971, il retrouve Jean Yanne pour «Nous ne vieillirons pas ensemble», un drame autobiographique sur un couple en rupture sentimentale. Suivent: «La gueule ouverte» (1973), un film sur la lente agonie d’une femme, interprété par Monique Mélinand; «Passe ton bac d’abord» (1978) où il montre des adolescents angoissés par l’échéance du bac; «Loulou» (1979), l’histoire d’une relation amoureuse vouée à l’échec entre une bourgeoise, Isabelle Huppert, et un loubard, Gérard Depardieu; «À nos amours» (1983), Prix Louis-Delluc et César du meilleur film français, portrait d’une adolescente, Sandrine Bonnaire, en plein désarroi amoureux; «Police» (1984), un film policier mêlé d’une passion amoureuse entre Gérard Depardieu et Sophie Marceau; «Sous le soleil de Satan» (1986), adaptation du roman de Georges Bernanos et Palme d’or au festival de Cannes, prix qui lui vaut une salve de sifflets et par lequel il répond par un poing levé en disant : «Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus»; et enfin «Van Gogh» (1991), une puissante évocation des dernières semaines de la vie du peintre, magistralement interprété par un étonnant Jacques Dutronc.

Par la suite, Maurice Pialat, cinéaste extrêmement pudique, se fait de plus en plus rare et exigeant. Il revient malgré tout en 1994, pour un film testament, «Le garçu», une chronique sur la paternité, un autoportrait empreint d’une incroyable sensibilité mettant en scène Gérard Depardieu dans son propre rôle et son fils Antoine. Le film est un échec qui conforte Pialat de s’éloigner du cinéma.

Après cinquante ans de carrière et seulement dix films à son actif, reconnu par ses pairs mais souvent boudé par le public, Maurice Pialat décède le 11 janvier 2003, à Paris (France), emporté par une maladie rénale. Il laisse derrière lui une œuvre à contre-courant et exigeante qui a marqué, de son empreinte, le cinéma français de la seconde partie du vingtième siècle.

© Philippe PELLETIER

copyright
1951 CM Isabelle aux Dombes – de Maurice Pialat
1952 CM Riviera di Brenta – de Maurice Pialat
1953 CM Congrès eucharistique diocésain – de Maurice Pialat
1957 CM Drôles de bobines – de Maurice Pialat
CM Le jeu de la nuit – de Daniel Costelle avec Stéphane Audran
    Seulement interprétation
1958 CM L’ombre familière – de Maurice Pialat avec Sophie Marin
CM Un américain / L’américain – de Alain Cavalier avec Denise de Casabianca
    Seulement assistant réalisateur
1960 CM L’amour existe – de Maurice Pialat
    + scénario & commentaires
1961 CM Janine – de Maurice Pialat avec Evelyne Ker
    + scénario
1962 CM Le Bosphore – de Maurice Pialat
CM Coup de feu à dix-huit heures – de Daniel Costelle avec Jess Hahn
    Seulement assistant réalisateur
1963 CM Jardins d’Arabie – de Maurice Pialat
CM Maître Galip – de Maurice Pialat
    + scénario
CM Un vieux – de Jean-Jacques Péché
    Seulement montage
CM Byzance – de Maurice Pialat
    + scénario
CM Istanbul – de Maurice Pialat
CM Pehlivan – de Maurice Pialat
    + scénario & commentaires
1964La fleur de l’âge, ou les adolescentes / La fleur de l’âge – de Gian Vittorio Baldi, Jean Rouch, Michel Brault & Hiroshi Teshigahara avec Marie-France De Chabaneix
    Seulement interprétation – Segment « Marie-France et Véronique » de Jean Rouch
CM Corne d’Or – de Maurice Pialat
1965 CM Agnès Varda – de Maurice Pialat
CM Chroniques de France : La Camargue – de Maurice Pialat
CM Chroniques de France : Les Champs-Élysées – de Maurice Pialat
CM Chroniques de France : Marseille – de Maurice Pialat
CM Chroniques de France : Les parisiennes et les grands magasins – de Maurice Pialat
CM Chroniques de France : Pigalle – de Maurice Pialat
CM Chroniques de France : Le Quartier Latin – de Maurice Pialat
CM Chroniques de France : L’usine marémotrice de la Rance – de Maurice Pialat
CM Van Gogh – de Maurice Pialat
1968L’enfance nue – de Maurice Pialat avec Raoul Billerey
    + adaptation, dialogues & scénario
    Prix Jean Vigo, France
1969 DO Villages d’enfants – de Maurice Pialat
Que la bête meure – de Claude Chabrol avec Caroline Cellier
    Seulement interprétation
1971 TV La maison des bois – de Maurice Pialat avec Fernand Gravey
    + interprétation – Série
Nous ne vieillirons pas ensemble – de Maurice Pialat avec Jean Yanne
    + interprétation, nouvelle, dialogues, scénario & production
1973La gueule ouverte – de Maurice Pialat avec Nathalie Baye
    + adaptation, dialogues & scénario
1974Les lolos de Lola – de Bernard Dubois avec Zouzou
    Seulement interprétation
Mes petites amoureuses – de Jean Eustache avec Ingrid Caven
    Seulement interprétation
1978Passe ton bac d’abord – de Maurice Pialat avec Sabine Haudepin
    + adaptation, dialogues & scénario
1979Loulou – de Maurice Pialat avec Isabelle Huppert
    + adaptation, dialogues & scénario
1982 DO Cinémathon [1982] – de Gérard Courant
    Seulement interprétation
1983À nos amours – de Maurice Pialat avec Sandrine Bonnaire
    + interprétation, dialogues & scénario
    César du meilleur film, France

    Prix Louis Delluc, France
1984 CM Grosse – de Brigitte Roüan avec Brigitte Roüan
    Seulement interprétation
Police – de Maurice Pialat avec Sophie Marceau
    + adaptation, dialogues & scénario
1986Sous le soleil de Satan – de Maurice Pialat avec Gérard Depardieu
    + interprétation, adaptation & scénario
    Palme d’Or au festival du cinéma de Cannes, France
1991Van Gogh – de Maurice Pialat avec Jacques Dutronc
    + dialogues & scénario
1994Le garçu – de Maurice Pialat avec Géraldine Pailhas
    + dialogues & scénario
    Remerciements à Michel Lefort pour l’acte de naissance
Fiche créée le 15 octobre 2005 | Modifiée le 6 septembre 2022 | Cette fiche a été vue 19069 fois
PREVIOUSEdith Piaf || Maurice Pialat || Jean PiatNEXT