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Max Dearly



Date et Lieu de naissance : 22 novembre 1874 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 2 juin 1943 (Neuilly-sur-Seine, France)►
Nom Réel : Lucien Paul Marie Joseph Rolland

ACTEUR
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1931 Azaïs – de René Hervil avec Simone Rouvière, Jeanne Saint-Bonnet, Suzy Pierson & Henriette Delannoy
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1931 Coups de roulis – de Jean de La Cour avec Edith Manet, Pierre Magnier, Lucienne Herval & Germaine Roger
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1934 Le dernier milliardaire – de René Clair avec Renée Saint-Cyr, José Noguéro & Marthe Mellot
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1937 Le train pour Venise – de André Berthomieu avec Victor Boucher, Georges Douking & Huguette Duflos

Deux toupets de cheveux gris, un nez busqué, la voix enrouée et le souffle court, Max Dearly a l’air d’un vieux clown fatigué. Mais ce n’est qu’une apparence, car, sitôt sur scène ou à l’écran, le voilà qui s’agite comme un jouet mécanique trop remonté. Comme Jules Berry, il improvise sur ses textes et, de sa bouche aux lèvres fines, fusent des aphorismes spirituels et une pyrotechnie verbale qui laissent souvent ses partenaires pantois. Engagé aux Variétés au début du siècle, Max Dearly, né Lucien Paul Marie Joseph Rolland le 22 novembre 1874 à Paris, en est la grande vedette et un des plus grands artistes de music-hall de son temps, damant le pion à Mayol ou à Maurice Chevalier. Excentrique et capricant, imposant à ses scènes un rythme trépidant, il offre de chacun de ses personnages une caricature savoureuse qui met en joie le public parisien. Aux Variétés, il apparaît dans des opérettes, comme «La chauve-souris» (1904) de Johann Strauss II, des pièces de boulevard de Flers et Caillavet, telles «Miquette et sa mère» (1906), avec Albert Brasseur, le beau-père de Pierre Brasseur, ou «Le roi» (1908). Il aborde aussi le théâtre de Feydeau, avec «Le circuit» (1909), ou, plus tard, celui de Paul Azmont, avec «L’école des cocottes» (1920), où il donne la réplique à Raimu. Avant Chevalier, Max Dearly entraîne Mistinguett dans une «valse chaloupée» qui, dans une revue du Moulin Rouge, en 1909, la rend célèbre.

Au cinéma, ses rôles sont assez peu nombreux, mais tous marquants. Ses personnages ont, comme sur scène, ce grain de folie qui crépite dans son œil rond et cette extravagance qui les transforme parfois en pantins de fête foraine. C’est le baron Wurtz d’«Azaïs» (1931) de René Hervil, qui s’agite comme une marionnette, ou le député Le Puy-Pradal qui, dans «Coups de roulis» (1931) de André de La Cour, avec Pierre Magnier, veut s’imposer à l’équipage d’un navire de guerre. Max Dearly dépose parfois ses habits de polichinelle et modère ses foucades pour se glisser dans la peau de personnages littéraires: le tendre grand-père de Marius dans la version des «Misérables» (1933) de Raymond Bernard, le pharmacien Homais, l’esprit fort du «Madame Bovary» de Flaubert, façon Jean Renoir (1933) , ou encore le père de Claudine qui, dans «Claudine à l’école» (1936) de Serge de Poligny, avec Blanchette Brunoy, aime cabrioler sur les chevaux de bois.

Mais la cocasserie de l’histrion reparaît bien vite et Max Dearly entraîne ses autres créations dans une outrance magnifique. Dans «Si j’étais le patron» (1934) de Richard Pottier, avec Fernand Gravey, il donne à un jeune ouvrier la possibilité de devenir chef d’entreprise; et il faut le voir cligner de l’œil, jouer les ivrognes fleuris, tirer la langue et faire la nique aux importants. Un régal. Et puis il y a ce Banco du «Denier milliardaire» (1934) de René Clair, le dictateur farfelu d’une principauté de carnaval qui, devenu dément, multiplie les décisions loufoques. De la fantaisie débridée on passe doucement à la folie, que l’œil fixe de Max Dearly compose avec un admirable brio.

Et puis il y a encore les flonflons d’Offenbach avec «La vie parisienne» (1935) de Robert Siodmak, et cet Athanase Outriquet qui, dans «Ils étaient neuf célibataires» (1939) de Sacha Guitry préfère sa liberté de vieux chemineau aux charmes fébriles de Marguerite Moreno ou encore le prince Nirvanoff du «Club des soupirants» (1940) de Maurice Gleize. Max Dearly s’éteint le 2 juin 1943 à Neuilly-sur-Seine.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1907 CM La main – de Henry Bérény avec Charlotte Wiehe
1908 CM L’empreinte ou la main rouge – de Henry Burguet avec Mistinguett
1910 CM Carmen – de André Calmettes avec Régina Badet
1911 CM Le bonheur sous la main – de ?
1916 CM Kit où l’homme qui est resté chez lui – de ?
1931Azaïs – de René Hervil avec Henriette Delannoy
Coquecigrole – de André Berthomieu avec Danielle Darrieux
Coups de roulis – de Jean de La Cour avec Edith Manet
1932L’amour et la veine – de Monty Banks avec Nita Alvarez
1933Madame Bovary – de Jean Renoir avec Valentine Tessier
Les misérables – de Raymond Bernard avec Harry Baur
    Film en 3 parties
    1 : Tempête sous un crâne
    2 : Les Thénardier
    3 : Liberté, liberté chérie
Arlette et ses papas – de Henry Roussel avec Renée Saint-Cyr
1934Si j’étais le patron – de Richard Pottier avec Mireille Balin
Le dernier milliardaire – de René Clair avec Marthe Mellot
La reine des resquilleuses – de Marco de Gastyne avec Suzanne Dehelly
1935La vie parisienne – de Robert Siodmak avec Conchita Montenegro
La vie parisienne ( parisian life ) de Robert Siodmak avec Eva Moore
    Version anglaise de « La vie parisienne »
Un oiseau rare – de Richard Pottier avec Pierre Brasseur
Paris Camargue – de Jack Forrester avec Simone Cerdan
1936Claudine à l’école / Claudine – de Serge de Poligny avec Margo Lion
1937Le train pour Venise – de André Berthomieu avec Victor Boucher
1938Le cœur ébloui – de Jean Vallée avec Huguette Duflos
Bécassine – de Pierre Caron avec Marguerite Deval
1939Ils étaient neuf célibataires – de Sacha Guitry avec Elvire Popesco
Le grand élan – de Christian-Jaque & Harry R. Sokal avec Mila Parély
1940Le club des soupirants – de Maurice Gleize avec Fernandel
Fiche créée le 13 décembre 2009 | Modifiée le 18 juillet 2020 | Cette fiche a été vue 16070 fois
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