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Mireille Perrey



Date et Lieu de naissance : 3 février 1904 (Bordeaux, France)►
Date et Lieu de décès : 8 mai 1991 (Fontainebleau, France)►
Nom Réel : Camille Perret

ACTRICE
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1931 Pas sur la bouche – de Nicolas Evreinoff & Nicolas Rimsky avec Nicolas Rimsky, Lucien Gallas & Alice Tissot
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1938 Une java – de Claude Orval avec Antonin Berval, Raymond Aimos, Fréhel, Mila Parély & France Marion
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1950 Meurtres – de Richard Pottier avec Fernandel, Jeanne Moreau, Jacques Varennes & Philippe Nicaud
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1955 Tant qu’il y aura des femmes – de Edmond T. Gréville avec Pierre Destailles & Raymond Bussières

Un beau visage régulier, un peu figé, des manières élégantes et une diction précieuse, Mireille Perrey a l’allure d’une bourgeoise du grand monde. On l’imagine en robe d’après-midi, deux rangs de perles au cou, évoluant d’un cocktail à un raout et présidant avec la même bénignité ses mondanités comme ses œuvres. Née Camille Perret le 3 février 1904 à Bordeaux, elle fait d’abord des études musicales puis remporte, en 1926, un premier prix de comédie au Conservatoire de Paris. Dotée d’une voix ravissante, elle participe à des opérettes un peu oubliées aujourd’hui, comme «Arthur» (1929) de Henri Christiné, avec Fernand Gravey, ou «Rosy» (1930) de Raoul Moretti, l’auteur du Comte Obligado, où elle a le rôle titre. Mireille Perrey se souvenait sûrement de ses débuts dans l’opérette en interprétant, dans «Les parapluies de Cherbourg» (1963), de Jacques Demy, le rôle de tante Elise. Au milieu des années 1930, Mireille Perrey décide de se consacrer au théâtre et, de 1942 à 1947, elle devient pensionnaire du Français. Elle y joue de grands textes classiques: à ses débuts dans la Maison de Molière, elle est une dame d’honneur dans «La Reine morte» (1942) de Montherlant, dans une mise en scène de Pierre Dux, puis Nicole dans «Le bourgeois gentilhomme» monté par Pierre Bertin, avec Raimu. Et puis c’est la truculente Toinette du «Malade imaginaire» (1944), qu’on ne s’attendait guère à la voir interpréter. Elle est encore Madame Perrichon dans «Le voyage de M. Perrichon» (1946) de Labiche, dans une mise en scène de Jean Meyer, ou Françoise dans «Toâ» (1949) de Sacha Guitry, dans laquelle elle donne la réplique au Maître.

Au cinéma, Mireille Perrey décroche des rôles notables dans des œuvrettes un peu faciles, qui illustrent, à quelques exceptions près, un cinéma de distraction sans aucune ambition artistique. Dans «Je serai seule après minuit» (1931) de Jacques de Baroncelli, elle accroche la phrase du titre sur des ballons, dans l’espoir de se venger d’un mari infidèle. Dans l’amusant film de René Guissart, «L’école des contribuables» (1934), d’après une pièce de Georges Berr et Louis Verneuil, elle permet à son mari, le savoureux Armand Bernard, de fonder, grâce à l’argent qu’elle reçoit, une école destinée à apprendre des astuces propres à tromper le fisc. Fernandel, qui est le nègre de son écrivain de mari, écrit à Mireille Perrey des lettres anonymes enflammées dans «Jim la Houlette» (1935) de André Berthomieu. Elle devient plus tard sa femme légitime dans «L’homme à l’imperméable» (1956) de Julien Duvivier.

Mireille Perrey a de la classe et une distinction naturelle qui lui permettent de s’intégrer avec aisance dans la haute société et de prêter vie à des aristocrates comme la baronne de La Carbonnière dans «Mon député et sa femme» (1937), Jacquemine d’Argout, la femme du docteur Laënnec, dans le film du même nom de Maurice Cloche (1948) ou encore la comtesse de Blonville dans «Le rosier de Madame Husson» (1950), avec Bourvil. Avec le temps, les rôles se font plus épisodiques et Mireille Perrey, vieillie, devient à l’écran la mère que, dans la vie, elle n’a jamais été. Ses enfants de cinéma sont nombreux: Michèle Mercier dans «Donnez-moi ma chance» (1957), de Léonide Moguy, Jacques Duby, dans «Prisons de femmes» (1958), de Maurice Cloche, Françoise Béguin dans «Certains l’aiment froide» (1958) de Jean Bastia ou encore Bourvil dans «La jument verte» (1959) de Claude Autant-Lara. À la télévision elle est Armande Béjart dans «Mademoiselle Molière» (1964) ou Mme de La Ferté dans l’adaptation du roman de Pierre Benoit «Mlle de La ferté» (1965). Elle s’éteint à Fontainebleau le 8 mai 1991.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1931Je serai seule après minuit – de Jacques de Baroncelli avec Pierre Bertin
Pas sur la bouche – de Nicolas Evreinoff & Nicolas Rimsky avec Lucien Gallas
1932Le chasseur de chez Maxim’s – de Karl Anton avec Félicien Tramel
1934L’école des contribuables – de René Guissart avec Armand Bernard
Dédé – de René Guissart avec Albert Préjean
1935Jim la houlette – de André Berthomieu avec Fernandel
Juanita – de Pierre Caron avec Raymond Cordy
Les petites alliées – de Jean Dréville avec Constant Rémy
L’amant de madame Vidal – de André Berthomieu avec Victor Boucher
1936La souris bleue – de Pierre-Jean Ducis avec Henri Garat
1937Mon député et sa femme – de Maurice Cammage avec Paul Pauley
La fessée – de Pierre Caron avec Claude Dauphin
CM Aventure hawaïenne – de Raymond Leboursier avec Charles Lemontier
1938Éducation de prince – de Alexander Esway avec Louis Jouvet
Une java – de Claude Orval avec Antonin Berval
1939Nadia la femme traquée / L’ombre du deuxième bureau – de Claude Orval avec Pierre Renoir
1943Jeannou – de Léon Poirier avec Saturnin Fabre
1945Patrie – de Louis Daquin avec Jean Desailly
1946Cœur de coq – de Maurice Cloche avec Fernandel
1948Docteur Laënnec – de Maurice Cloche avec Pierre Blanchar
1949Toâ – de Sacha Guitry avec Robert Seller
Miquette et sa mère / Miquette – de Henri-Georges Clouzot avec Danièle Delorme
1950Le rosier de madame Husson – de Jean Boyer avec Bourvil
Meurtres – de Richard Pottier avec Jeanne Moreau
Les maîtres nageurs – de Henri Lepage avec Jules Berry
Knock / Dr. Knock – de Guy Lefranc avec Louis Jouvet
1951Hotel Sahara – de Ken Annakin avec Peter Ustinov
L’amour, Madame – de Gilles Grangier avec François Périer
1953Carnaval – de Henri Verneuil avec Fernandel
Madame de… – de Max Ophüls avec Vittorio De Sica
Adam est… Eve – de René Gaveau avec Jean Carmet
1955Tant qu’il y aura des femmes – de Edmond T. Gréville avec Raymond Bussières
Villa Sans Souci / Mes petites amies et moi – de Maurice Labro avec Lucien Baroux
1956L’homme à l’imperméable – de Julien Duvivier avec Bernard Blier
1957Donnez-moi ma chance / Piège à filles – de Léonide Moguy avec Ivan Desny
1958Prisons de femmes – de Maurice Cloche avec Jacques Duby
Certains l’aiment froide / Les râleurs font leur beurre… – de Jean Bastia avec Louis de Funès
1959La jument verte – de Claude Autant-Lara avec Francis Blanche
1960Les mains d’Orlac ( the hands of Orlac / hands of a strangler / hands of the strangler ) de Edmond T. Greville avec Mel Ferrer
1961Le tracassin / Les plaisirs de la ville – de Alex Joffé avec Bourvil
1963Les parapluies de Cherbourg – de Jacques Demy avec Catherine Deneuve
1970Un peu de soleil dans l’eau froide – de Jacques Deray avec Marc Porel
Fiche créée le 9 octobre 2013 | Modifiée le 7 novembre 2021 | Cette fiche a été vue 13244 fois
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