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Monica Vitti



Date et Lieu de naissance : 3 novembre 1931 (Rome, Italie)
Date et Lieu de décès : 2 février 2022 (Rome, Italie)
Nom Réel : Maria Louisa Ceciarelli

ACTRICE
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1959 L’avventura – de Michelangelo Antonioni avec Gabriele Ferzetti, Renzo Ricci & Lea Massari
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1960 La nuit (la notte) de Michelangelo Antonioni avec Jeanne Moreau, Marcello Mastroianni & Bernhard Wicki
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1965 Modesty Blaise – de Joseph Losey avec Terence Stamp, Dirk Bogarde, Harry Andrews & Michael Craig
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1975 Le canard à l’orange (l’anatra all’arancia) de Luciano Salce avec Ugo Tognazzi & John Richardson

Surnommée la «Reine du cinéma italien», Maria Louisa Ceciarelli, alias Monica Vitti, naît à Rome le 3 novembre 1931, dans une famille bourgeoise d’origine sicilienne. Après avoir passé son enfance à Messine, elle commence des études de secrétariat pour complaire à sa famille, mais s’en détourne rapidement pour entrer à l’Académie nationale d’art dramatique de Rome. De tempérament oscillant entre légèreté et morbidité, elle se réfugie dans le jeu et s’ingénie à faire «semblant d’être une autre». Sa vocation est née. Le théâtre lui ouvre les portes du cinéma avec une comédie italienne de Edoardo Anton «Ridere! Ridere! Ridere!» (1954). Le réalisateur Michelangelo Antonioni la repère et lui demande de doubler la comédienne Dorian Gray pour son film «Le cri» (1957). Voix rauque, regard fascinant, chevelure blonde et dense, charme nonchalant elle le séduit de son physique atypique. Elle devient sa compagne et sa muse. «J’ai eu la chance de commencer ma carrière avec un homme de talent, spirituel et plein de vie», témoignera-t-elle. Une rencontre déterminante qui porte aussitôt l’actrice au zénith avec des films du cinéaste aussi notoires que sa trilogie sur l’incommunicabilité entre les êtres. Dans «L’avventura» (1959), «La nuit» (1960), «L’éclipse» (1961), auprès de Alain Delon, elle incarne avec maestria des femmes tourmentées en plein désarroi amoureux, et «Le désert rouge» (1964) la dépeint en épouse neurasthénique.

Aspirant à gommer son image d’intellectuelle et à s’affranchir des personnages névrosés du répertoire de son génial pygmalion, qu’elle ne retrouve qu’en 1980 pour interpréter la reine de son film historique «Le mystère Oberwald», Monica Vitti se tourne vers d’autres grands cinéastes. Sous la direction de Joseph Losey, elle campe une séduisante aventurière caméléon, recrutée par les services secrets britanniques, dans une parodie des films d’espionnage «Modesty Blaise» (1965). Pour Ettore Scola et son «Drame de la jalousie» (1969), elle est Adélaïde, jeune fleuriste victime de l’amour que lui portent deux hommes, dont Oreste joué par Marcello Mastroianni. Mais celle dont Antonioni disait qu’elle avait «le visage de l’angoisse» veut égayer de son naturel enjoué et de son goût du comique des films plus facétieux, rivalisant avec d’inénarrables partenaires, nommés Alberto Sordi, Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman ou Nino Manfredi. Dans «Les poupées» (1965), film satirique de Dino Risi, Monica Vitti tente vainement de se débarrasser de son vieux mari. Fantasque et avide de vengeance, elle se surpasse dans «La fille au pistolet» (1968) de Mario Monicelli. Dans «Nini Tire-Bouchon» (1970) de Marcello Fondato, elle est une provocante danseuse de variétés dans l’Italie de la fin du XIXème siècle. Virevoltant d’une violoniste et d’une religieuse à une motarde acrobate et une hôtesse de l’air, dans la comédie en douze séquences de Dino Risi «Moi la femme» (1971), l’actrice déploie ses dons virtuoses. Luis Buñuel lui fait jouer une mère de famille coincée dans son film «Le fantôme de la liberté» (1974) et la savoureuse comédie de Luciano Salce, «Le canard à l’orange» (1975), consacre une comédienne désopilante.

Avec «Flirt» (1982) de Roberto Russo, dont elle coécrit le scénario d’un couple en crise, et «Scandale secret», seul film qu’elle réalise, mais sans lauriers, Monica Vitti, devenue une immense star populaire, achève une carrière couronnée de nombreux trophées. Mariée au réalisateur Roberto Russo, elle décède le 2 février 2022, à l’âge de 90 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Jouer à être une autre a été sa façon d’exister. Pour constamment se réincarner...

© Isabelle MICHEL

copyright
1954Ridere ! Ridere ! Ridere ! – de Edoardo Anton avec Ugo Tognazzi
Una pelliccia di visone – de Glauco Pellegrini avec Franco Fabrizi
1955Adrienne Lecouvreur ( Adriana Lecouvreur ) de Guido Salvini avec Gabriele Ferzetti
1957Le cri ( il grido ) de Michelangelo Antonioni avec Steve Cochran
    Seulement voix – Non créditée
1958Le dritte – de Mario Amendola avec Paolo Panelli
1959L’avventura – de Michelangelo Antonioni avec Gabriele Ferzetti
    Etoile de Cristal de la meilleure actrice étrangère aux prix de l’Académie du cinéma Français, France
1960La nuit ( la notte ) de Michelangelo Antonioni avec Bernhard Wicki
    Ruban d’Argent du meilleur second rôle féminin par le syndicat italien des journalistes de cinéma, Italie
1961Accattone – de Pier Paolo Pasolini avec Franco Citti
    Seulement voix – Non créditée
L’éclipse ( l’elisse ) de Michelangelo Antonioni avec Alain Delon
1962Les quatre vérités ( las cuatro verdades / le quattro verità / three fables of love ) de Alessandro Blasetti, René Clair, Luis García Berlanga & Hervé Bromberger avec Rossano Brazzi
Follie d’estate – de Edoardo Anton & Carlo Infascelli avec Walter Chiari
1963Dragées au poivre – de Jacques Baratier avec Guy Bedos
Château en Suède – de Roger Vadim avec Curd Jürgens
Haute infidélité ( alta infidelità ) de Luciano Salce, Elio Petri, Mario Monicelli & Franco Rossi avec Sergio Fantoni
    Segment « La Sospirosa » de Luciano Salce
1964Le désert rouge ( il deserto rosso / red desert ) de Michelangelo Antonioni avec Richard Harris
Il disco volante – de Tinto Brass avec Alberto Sordi
1965Les poupées ( le bambole ) de Dino Risi, Franco Rossi, Mauro Bolognini & Luigi Comencini avec Gina Lollobrigida
Modesty Blaise – de Joseph Losey avec Terence Stamp
1966Les ogresses ( le fate ) de Mauro Bolognini, Antonio Pietrangeli, Luciano Salce & Mario Monicelli avec Enrico Maria Salerno
    Segment « Fata Sabina » de Luciano Salce
Tue-moi vite, j’ai froid ( fai in fretta ad uccidermi... ho freddo ! ) de Francesco Maselli avec Jean Sorel
1967Ti ho sposato per allegria – de Luciano Salce avec Michel Bardinet
La femme écarlate – de Jean Valère avec Maurice Ronet
La ceinture de chasteté ( la cintura di castità ) de Pasquale Festa Campanile avec Tony Curtis
1968La fille au pistolet ( la ragazza con la pistola ) de Mario Monicelli avec Stanley Baker
    David de la meilleure actrice, Italie

    Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie

    Prix de la meilleure actrice au festival international du film de San Sebastián, Espagne
1969Amore mio aiutami – de Alberto Sordi avec Ugo Gregoretti
Drame de la jalousie ( dramma della gelosia, tutti i particolari in cronaca ) de Ettore Scola avec Marcello Mastroianni
1970Drôles de couples ( le coppie ) de Mario Monicelli, Alberto Sordi & Vittorio De Sica avec Alberto Sordi
La pacifista / Smetti di piovere – de Miklós Janscó avec Pierre Clémenti
Nini Tire-Bouchon ( Nini Tirabusciò : La donna che inventò la mossa ) de Marcello Fondato avec Claude Rich
    David de la meilleure actrice, Italie
1971Super témoin ( la supertestimone ) de Franco Giraldi avec Ugo Tognazzi
Moi la femme ! ( noi donne siamo fatte cosi ) de Dino Risi avec Ettore Manni
1972Teresa la voleuse / Thérèse la voleuse ( Teresa la ladra ) de Carlo Di Palma avec Michele Placido
Les ordres sont les ordres ( gli ordini sono ordini ) de Franco Giraldi avec Claudine Auger
1973Poussière d’étoile ( polvere di stelle ) de Alberto Sordi avec John Phillip Law
    David de la meilleure actrice, Italie

Une Tosca pas comme les autres ( la Tosca ) de Luigi Magni avec Aldo Fabrizi
1974Le fantôme de la liberté – de Luis Buñuel avec Jean-Claude Brialy
Histoire d’aimer ( a mezzanotte va la ronda del piacere ) de Marcello Fondato avec Vittorio Gassman
1975Ici commence l’aventure ( qui comincia l’avventura ) de Carlo Di Palma avec Claudia Cardinale
Le canard à l’orange ( l’anatra all’arancia ) de Luciano Salce avec John Richardson
    David de la meilleure actrice, Italie

    Ruban d’Argent de la meilleure actrice par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie

Gardez le pour vous ! ( basta che non si sappia in giro !… ) de Luigi Magni, Luigi Comencini & Nanni Loy avec Nino Manfredi
1976Mimì Bluette ... fiore del mio giardino – de Carlo Di Palma avec Shelley Winters
L’altra metà del cielo – de Franco Rossi avec Adrianno Celantano
1977La raison d’état – de André Cayatte avec Jean Yanne
Per vivere meglio, divertitevi con noi – de Flavio Mogherini avec Ferruccio Brembilla
    Segment «Un incontro molto ravvicinato»
1978Un scandale presque parfait ( an almost perfect affair ) de Michael Ritchie avec Raf Vallone
Amori miei – de Steno avec Enrico Maria Salerno
    David de la meilleure actrice, Italie
1979Les monstresses ( letti selvaggi ) de Luigi Zampa avec Ursula Andress
Il tango della gelosia – de Steno avec Philippe Leroy
1980Non ti conosco più amore – de Sergio Corbucci avec Johnny Dorelli
Le mystère Oberwald ( il misterio di Oberwald ) de Michelangelo Antonioni avec Franco Branciaroli
1981Chambre d’hôtel ( camera d’albergo ) de Mario Monicelli avec Roger Pierre
Je sais que tu sais… ( io so che tu sai che io so ) de Alberto Sordi avec Claudio Gora
1982Scusa se è poco – de Marco Vicario avec Ugo Tognazzi
Flirt – de Roberto Russo avec Jean-Luc Bideau
    + scénario
    Ours d’Argent de la meilleure contribution artistique au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

Flirt – de Roberto Russo
1985Francesca è mia – de Roberto Russo avec Pierre Malet
    + scénario & production
1988Scandale secret ( scandalo segreto ) de Monica Vitti avec Elliott Gould
    + scénario
1996 DO Gianni Di Venanzo, un grande autore della fotografia – de Alan Bacchelli avec Gianni Di Venanzo
    Seulement apparition
AUTRES PRIX :
      
    Plaque d’Or aux prix David di Donatello, Italie ( 1963 )

    Plaque Spéciale aux Prix David di Donatello, Italie ( 1984 )

    Prix Alitalia aux David di Donatello, Italie ( 1989 )

    Lion d’Or pour sa carrière au festival du cinéma de Venise, Italie (1995 )
Fiche créée le 19 janvier 2009 | Modifiée le 19 avril 2022 | Cette fiche a été vue 21890 fois
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