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Réda Caire



Date et Lieu de naissance : 4 février 1905 (Le Caire, Egypte)
Date et Lieu de décès : 9 septembre 1963 (Clermont-Ferrand, France)►
Nom Réel : Joseph Antoine Edouard Gandour

ACTEUR
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1937 Si tu reviens – de Jacques Daniel-Norman avec Nicole Vattier, Germaine Sablon, Jean Dunot & Henri Poupon
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1938 Prince de mon cœur – de Jacques Daniel-Norman avec Claude May, Colette Darfeuil & Pierre Larquey
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1939 Marseille mes amours – de Jacques Daniel-Norman avec Gorlett, Mireille Ponsard & Suzanne Dehelly
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1939 Vous seule que j’aime – de Henri Fescourt avec Jacqueline Cartier, Gorlett, Milly Mathis, Crista Dorra & Mona Goya

Réda Caire a-t-il encore des admirateurs? En tous cas, il est l’incarnation même du chanteur de charme «daté». Les cheveux huileux, le visage poupin et inexpressif, il a tout du gommeux fin de siècle. Quant à sa voix, elle est si caricaturale, qu’elle en est presque inaudible. Ce timbre flûté et sucré, cette voix de tête aux aigus équivoques, cette diction affectée et ces r qui «rrroulent», tout évoque le portrait d’un «beau» des années trente qui affolait le cœur des femmes de ses roucoulades mièvres.

Il débute dans le tour de chant à Marseille en 1926, puis s’installe à Lyon, où il fait ses premières armes dans l’opérette, en 1927. C’est durant ces années qu’il fait une rencontre déterminante, celle du chansonnier et parolier Gaston Gabaroche. C’est alors le temps des premiers succès, écrits par Gabaroche («Un soir à La Havane» et surtout «Les beaux dimanches de printemps», sur un rythme de java). Il y en aura beaucoup d’autres. Après la consécration des années trente et une popularité qui ne se démentira plus jusqu’à la fin de sa carrière, Réda Caire, sensible sans doute au caractère suranné de son répertoire, le renouvela avec une audace et un goût très sûr auxquels il faut rendre hommage. Il fait en effet confiance, pour ses chansons, à Léo Ferré, Jacques Brel, Charles Aznavour, Jean-Roger Caussimon, Francis Lemarque ou Jean-Claude Darnal. Excusez du peu!

Comme la plupart des chanteurs, Réda Caire fait du cinéma. Les trois films tournés sous la direction de Jacques Daniel-Norman ne sont pas des chefs-d’œuvre. «Si tu reviens» (1937), qui lui donne l’occasion de chanter la célèbre chanson homonyme, est une guimauve sentimentale qui relate l’idylle contrariée entre Nicole Vattier et Réda Caire. «Prince de mon cœur» (1938) est une de ces comédies «exotiques» slaves, où des princes d’opérette s’intéressent plus à la roulette qu’à la politique. Ici, Réda Caire incarne le personnage principal, celui du prince de Slopoldavie, qui doit fuir jusqu’à Paris où la vie est tout de même plus gaie. «Marseille mes amours» (1939) est l’adaptation d’une opérette à succès. Il s’agit d’une histoire embrouillée d’héritage avec, en perspective, un juteux magot à empocher. Réda Caire retrouve l’acteur marseillais Gorlett dans «Vous seule que j’aime» (1939) de Henri Fescourt, où il donne aussi la réplique à Mona Goya, Pauline Carton mais aussi à la toute jeune Micheline Presle.

Réda Caire s’illustre beaucoup plus à la scène, dans le registre presque exclusif de l’opérette mais aussi dans une unique expérience théâtrale. Beaucoup de ces opérettes, «Gaston» (1930), «Azor» (1932), «Deux fois deux» (1932) ont été composées par Gaston Gabaroche qui, nous l’avons dit, a patronné les débuts de la carrière du chanteur et a assuré son envol. On doit aussi la musique de «Sans tambour ni trompette» (1931) à Henri Casadesus, de la grande famille de musiciens et de comédiens bien connue. Mais l’opérette la plus ambitieuse, et, sans doute, la plus célèbre, où figure, au premier plan , Réda Caire, est «Balalaïka», de George Posford. Ce spectacle nostalgique évoque les derniers jours de la sainte Russie et les folles nuits des Russes blancs à Pigalle. À l’extrême fin de sa carrière, et de sa vie, Réda Caire tente sa seule véritable expérience théâtrale, dans une pièce comique de Roger Ferdinand, «Les croulants se portent bien» (1962), au théâtre Michel, sous la direction de Robert Manuel. Il meurt le 9 septembre 1963, à Clermont-Ferrand, des suites d’une crise cardiaque.

© Jean-Pascal LHARDY

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1937Si tu reviens – de Jacques Daniel-Norman avec Germaine Sablon
Le club des aristocrates – de Pierre Colombier avec Elvire Popesco
1938Prince de mon cœur – de Jacques Daniel-Norman avec Colette Darfeuil
1939Vous seule que j’aime – de Henri Fescourt avec Jacqueline Cartier
Marseille mes amours – de Jacques Daniel-Norman avec Suzanne Dehelly
1943Six petites filles en blanc – de Yvan Noé avec Janine Darcey
1947Cheddad le justicier – de Charles Boulet avec Jenny Darnell
Fiche créée le 28 août 2010 | Modifiée le 5 septembre 2023 | Cette fiche a été vue 11972 fois
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