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Raymond Devos



Date et Lieu de naissance : 9 novembre 1922 (Mouscron, Belgique)
Date et Lieu de décès : 15 juin 2006 (Saint-Rémy-Lès-Chevreuse, France)
Nom Réel : Raymond Devos

ACTEUR
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1958 Le sicilien – de Pierre Chevalier avec Fernand Raynaud, Pascale Roberts & Jean-Roger Caussimon
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1959 Vous n’avez rien à déclarer ? – de Clément Duhour avec Jean Poiret, Michel Serrault & Darry Cowl
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1962 Tartarin de Tarascon – de Francis Blanche avec Francis Blanche, Michel Galabru & Jacqueline Maillan
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1973 La raison du plus fou – de François Reichenbach & Raymond Devos avec Alice Sapritch & Jean Carmet

Raymond Devos naît le 9 novembre 1922 à Mouscron, ville belge limitrophe de la France mais aussi de la ligne de partage linguistique entre les néerlandophones et les francophones. Son père, ouvrier, est originaire de Tourcoing, ville française à moins de cinq kilomètres de là où la famille emménage deux ans plus tard. Les Devos s’installent en région parisienne en 1931. Dès l’âge de treize ans Raymond quitte l’école pour gagner sa vie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il doit travailler comme main d’œuvre forcée pour l’industrie du Troisième Reich. Mais il tente déjà de distraire ses compagnons d’infortune en improvisant des histoires loufoques.

De retour à Paris, Raymond Devos n’a qu’un rêve devenir comédien. Tout en prenant des cours d’art dramatique, il se produit dans divers cabarets de la capitale. Il fait même patienter les clients entre deux séances de déshabillés de ces dames de Pigalle! Il a une première expérience cinématographique en 1957 dans un court métrage du Chilien Alejandro Jodorowsky. Ce dernier venu à Paris pour apprendre l’art du mime réalise, en 1957, «Les têtes interverties», une adaptation mimée originale et surréaliste d’après le roman de Thomas Mann «Die vertauschten Köpfe». Cet univers convient parfaitement à Raymond Devos qui commence à connaître le succès en interprétant des scénettes qu’il compose lui-même comme «La jota c’est ça» ou «Le progrès c’est formidable». Conscients de son talent comique, les producteurs lui confient quelques petits rôles. Toujours en 1957, il fait partie, sous la direction de Carlo Rim, de la distribution de «Ce joli monde» avec Micheline Dax et Darry Cowl. Il retrouve cet acteur pour «Vous n’avez rien à déclarer» (1959) de Clément Duhour avec également Jacqueline Maillan et Jean Tissier. Il côtoie Fernand Raynaud dans «Le sicilien» (1958). Pour «Le travail c’est la santé» de Louis Grospierre, il a pour partenaire le tout jeune Sami Frey et Jacques Dufilho. Quand, en 1962, Francis Blanche réalise et joue «Tartarin de Tarascon» d’après Alphonse Daudet, il fait appel à lui.

Mais Raymond Devos est avant tout un homme de scène. Il connaît une notoriété grandissante avec des numéros d’un genre unique, des petits mélodrames burlesques, absurdes, poétiques et surtout tellement humains comme «Mon chien, c’est quelqu’un». Cet univers, il essaie de le transposer au cinéma en réalisant «La raison du plus fou» (1972) dont il a écrit le scénario. Le film a pour cadre une maison de repos dont la directrice en est Alice Sapritch. Cette œuvre sympathique ne permet cependant pas à notre humoriste de démontrer au mieux son immense talent. Puis pendant encore plus de trente ans, Raymond Devos continue à charmer un public considérable. Grâce à la télévision, chacun peut apprécier la beauté des mots et la richesse d’une langue française prononcée avec jubilation par ce virtuose qui n’a fréquenté que l’école élémentaire. Le poète humoriste publie aussi des recueils de ses œuvres («Matière à rire» en 1991) et un ouvrage intitulé «Les quarantièmes hilarants» (2002).

Souffrant de graves problèmes cardiaques depuis la fin des années quatre-vingt dix, Raymond Devos ne se produit plus sur scène. Il est ensuite hospitalisé pendant de longs mois à la suite d’une attaque cérébrale. Il retrouve sa propriété de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Paris, peu de temps avant de décéder le 15 juin 2006, dans sa quatre-vingt quatrième année.

© Caroline HANOTTE

copyright
1957 CM Les têtes interverties / La cravate – de Alejandro Jodorowsky avec Jean-Marie Proslier
Ce joli monde – de Carlo Rim avec Micheline Dax
1958Le sicilien – de Pierre Chevalier avec Fernand Raynaud
1959Vous n’avez rien à déclarer ? – de Clément Duhour avec Marie-José Nat
Le travail c’est la liberté – de Louis Grospierre avec Sami Frey
1962Tartarin de Tarascon – de Francis Blanche avec Jean Richard
1965Pierrot le fou – de Jean-Luc Godard avec Jean-Paul Belmondo
1972La raison du plus fou – de François Reichenbach & Raymond Devos avec Alice Sapritch
    + dialogues & scénario
Fiche créée le 15 juin 2006 | Modifiée le 14 mars 2019 | Cette fiche a été vue 17147 fois
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