CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Betty Compson
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Rosine Deréan



Date et Lieu de naissance : 23 février 1910 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 14 mars 2001 (Genillé, France)►
Nom Réel : Rosine Jeanne Schlotterbeck

ACTRICE
Image
1933 Les deux orphelines – de Maurice Tourneur avec Renée Saint-Cyr, Gabriel Gabrio & Pierre Magnier
Image
1934 Lac aux Dames – de Marc Allégret avec Jean-Pierre Aumont, Simone Simon & Michel Simon
Image
1935 Marchand d’amour – de Edmond T. Gréville avec Jean Galland, Françoise Rosay & Robert Arnoux
Image
1936 Gigolette – de Yvan Noé avec Florelle, Gabriel Gabrio, Paul Azaïs, Fréhel, Sinoël & Colette Darfeuil

Quelle frustration de n’avoir pas pu trouver plus de choses pertinentes relatives à la vie et à la carrière de Rosine Deréan. Cette gracieuse personne vient au monde sous le patronyme de Rosine Jeanne Schlotterbeck le 23 février 1910 à Paris. Elle fait ses débuts derrière la caméra de Julien Duvivier dans un film maudit entre tous: «Les cinq gentlemen maudits» dont la production sortira ruinée et Harry Baur veuf. Nous sommes en 1931, Rosine débute à l’écran, elle a vingt-et-un ans et la beauté délicate un rien souffreteuse qui plait à l’époque comme le prouve assez les succès de Madeleine Ozeray et Madeleine Renaud, les deux championnes du genre.

La grande consécration filmée de Rosine Deréan vient, en 1933, dans «Les deux orphelines» de Maurice Tourneur où elle fait couler des torrents de larmes avec la complicité de Renée Saint-Cyr. Devenue une star de premier plan réputée à la fois pour son talent, sa beauté et son élégance, il ne manque plus à Rosine qu’un prince charmant pour compléter cet idyllique tableau. C’est chose faite lorsqu’elle rencontre le très en vogue Claude Dauphin qui devient son mari. Dauphin est alors la coqueluche des cinémas et des théâtres parisiens. En ces années trente, n’importe quel acteur se damnerait pour donner ne fût-ce qu’une réplique dans une pièce de Henri Bernstein alors considéré comme le nec le plus absolu des auteurs, Bernstein a un contrat avec Claude Dauphin qui s’engage à créer toutes ses pièces, ce qui finit par exaspérer Sacha Guitry soi-même qui ne peut donc pas distribuer Dauphin dans les siennes autant qu’il le voudrait.

Rosine Deréan et Claude Dauphin forment donc un couple très en vue du tout Paris et le public n’aime rien tant que de les voir jongler avec des répliques assassines dans des pièces de boulevard. Guitry est un véritable fan à la fois du couple et de leur alchimie professionnelle, faisant appel à eux pour «Les perles de la couronne» (1937). Tout le monde jubile, tout le monde est heureux, Rosine Deréan ignore encore que les heures joyeuses de sa vie se terminent avec le film de Guitry. Claude Dauphin, tout artiste prolifique qu’il est, observe depuis longtemps déjà la montée du nazisme en Allemagne et deviendra un ennemi du Reich bien avant la déclaration de la guerre. Les exploits de l’acteur occultant ceux de son épouse en ces années, je ne peux que constater une seule chose: Claude Dauphin doit s’enfuir pour l’Angleterre à bord d’un sous-marin, Rosine Deréan est déportée à Buchenwald.

La guerre terminée, Rosine Deréan est de ceux qui reviennent. Elle tourne même un film en 1945 avec Albert Préjean et Jacqueline Gauthier, mais son nom a dégringolé aux tréfonds du générique. Quant à l’histoire d’amour avec Claude Dauphin le héros, elle est bien finie. L’acteur va bientôt épouser la très belle Maria Mauban, fraîchement émoulue d’une courte romance avec Jean Gabin. Rosine ne retrouve plus ses succès d’avant la déportation, elle traverse, fantomatique, «L’agence matrimoniale» que tournent en 1951 Bernard Blier et Michèle Alfa puis se fond dans l’anonymat le plus absolu. On est fort étonnés d’apprendre sa mort le 14 mars 2001, elle avait quatre-vingt-onze ans depuis deux semaines. L’oubli s’était fait sur son nom et ce qui étonna fût que l’actrice était encore de ce monde alors qu’on la croyait morte depuis si longtemps déjà.

© Céline COLASSIN

copyright
1931Les cinq gentlemen maudits – de Julien Duvivier avec Harry Baur
Aux urnes, citoyens ! / Tu seras député – de Jean Hémard avec Léon Bélières
1932Le chien jaune – de Jean Tarride avec Robert Le Vigan
Maquillage – de Karl Anton avec Saint-Granier
Ce cochon de Morin – de Georges Lacombe avec Jacques Baumer
La belle marinière – de Harry Lachman avec Jean Gabin
Barranco, Ltd. / Barranco – de André Berthomieu avec Tramel
1933Les deux orphelines / Frochard et les deux orphelines – de Maurice Tourneur avec Gabriel Gabrio
Un certain monsieur Grant – de Gerhardt Lamprecht & Roger Le Bon avec Jean Murat
1934Lac aux Dames – de Marc Allégret avec Jean-Pierre Aumont
L’or – de Serge de Poligny & Karl Hartl avec Pierre Blanchar
L’auberge du Petit Dragon – de Jean de Limur avec Albert Préjean
Maître Bobbec et son mari – de Jacques Natanson avec Lucien Baroux
1935Marchand d’amour – de Edmond T. Gréville avec Jean Galland
La route heureuse – de Georges Lacombe avec Claude Dauphin
Veille d’armes / Sacrifice d’honneur – de Marcel L’Herbier avec Victor Francen
1936Le roman d’un tricheur – de Sacha Guitry avec Roger Duchesne
Gigolette – de Yvan Noé avec Paul Azaïs
Faisons un rêve – de Sacha Guitry avec Raimu
1937Les perles de la couronne – de Sacha Guitry & Christian-Jaque avec Marcel Dalio
Arsène Lupin, détective – de Henri Diamant-Berger avec Thomy Bourdelle
1940Les surprises de la radio – de Marcel Aboulker avec Yves Deniaud
    Seulement apparition
1945L’assassin n’est pas coupable – de René Delacroix avec Jules Berry
1951Agence matrimoniale – de Jean-Paul le Chanois avec Bernard Blier
Fiche créée le 14 mai 2009 | Modifiée le 6 février 2024 | Cette fiche a été vue 13197 fois
PREVIOUSColette Deréal || Rosine Deréan || John DerekNEXT