1959 Cambriolage en musique (kein engel ist so rein) de Wolfgang Becker avec Hans Albers & Horst Frank | 1960 Stéphanie à Rio (Stefanie in Rio) de Curtis Bernhardt avec Carlos Thompson & Françoise Rosay | 1965 Es – de Ulrich Schamoni avec Bruno Dietrich, Bernhard Minetti, Marcel Marceau & Tilla Durieux | 1970 Wir, zwei – de Ulrich Schamoni avec Christoph Bantzer, Corny Collins & Blandine Ebinger | ||
Issue d’une famille bourgeoise, son père étant ingénieur, Sabine Sinjen vient au monde le 18 août 1942 à Itzehoe, petite ville du nord de l’Allemagne. Après la Seconde Guerre mondiale, elle grandit et étudie dans un pays ravagé par les bombardements, mais très tôt, elle se découvre une passion pour la comédie. Elle participe alors à plusieurs spectacles scolaires et décroche quelques rôles au théâtre et dans des émissions pour enfants, notamment pour la chaîne de télévision WDR (West Deutscher Rundfunk). Elle prend aussi des cours d’art dramatique auprès de Else Bongers, professeur réputé de l’après-guerre.
En 1957, Sabine Sinjen est déjà une jeune artiste réputée quand elle fait ses débuts devant la caméra de Hans Quest dans «Die grosse chance» auprès de Walter Giller. La même année, elle signe un contrat d’exclusivité avec le producteur de cinéma Artur Brauner. Celui-ci lui offre le rôle d’Hannelore dans «Les frénétiques», une comédie dramatique qui fait d’elle une enfant star. L’année suivante, elle apparaît au générique de «Jeunes filles en uniformes», un film sur l’univers d’un pensionnat prussien de jeunes filles de bonne famille dont les vedettes sont Romy Schneider et Lilli Palmer. Elle devient l’idole de toute une génération d’adolescents en interprétant les rôles titres dans «Stefanie» (1958) avec Carlos Thompson et dans «Marili» (1959) avec Paul Hubschmid.
Dans la première moitié des années soixante, Sabine Sinjen enchaîne les premiers rôles dans des comédies romantiques, dont un second volet des aventures de Stefanie dans «Stefanie à Rio» (1960) mis en scène par Curtis Bernhardt. Son joli minois attire l’attention du cinéma français. Elle incarne la jolie Duchesse Sophie dans «Napoléon II, l’aiglon» (1961) de Claude Boissol, entourée d’une distribution prestigieuse dont : Jean Marais, Georges Marchal, Jean-Pierre Cassel et Bernard Verley. Puis elle est Patricia, la fille de Jacques Dumesnil, dans «Les tontons flingueurs» (1963), le cultissime film de Georges Lautner, où elle donne la réplique à Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche et Jean Lefebvre. En 1963, elle épouse le réalisateur de télévision, Peter Beauvais (ils divorceront en 1984).
Par la suite, Sabine Sinjen oriente sa carrière vers des productions plus intimistes de la nouvelle vague allemande. Elle tourne beaucoup pour le petit écran, souvent sous la direction de son époux et devient l’égérie de Ulrich Schamoni. Sa collaboration avec Schamoni lui vaut un prix d’interprétation pour «Es» en 1965 et le prix Ernst Lubitsch pour «Wir – Zwei» en 1970. Au début des années quatre-vingt, elle retrouve le plaisir des planches et se produit dans plusieurs grands succès théâtraux.
En 1984, suite à de violents maux de tête, les médecins découvre une tumeur cancéreuse derrière son œil droit. Sabine Sinjen s’éloigne alors progressivement des plateaux de cinéma et entreprend de se consacrer à l’écriture d’un livre de souvenirs. En 1994, après un combat qu’elle pense gagné contre la maladie, elle tourne dans «Von Frau zu Frau: Die Sammlerin» un téléfilm de Peter Weck et envisage un retour sur scène dans «Quartet» au Théâtre d’Aix-la-Chapelle. Hélas, elle perd la bataille contre le cancer. Elle meurt prématurément à Berlin, le 18 mai 1995, entourée par ses proches et son second mari: Günther Huber. Elle avait cinquante-deux ans.
© Philippe PELLETIER
1957 | Die grosse chance – de Hans Quest
avec Willi Rose
Les frénétiques ( die frühreifen ) de Josef von Báky avec Christian Doermer |
1958 | L’ange sale ( schmutziger engel ) de Alfred Vohrer
avec Peter van Eyck
Jeunes filles en uniformes ( mädchen in uniform ) de Géza von Radványi avec Romy Schneider Epouse-moi chéri / Une gamine précoce ( Stefanie ) de Josef von Báky avec Carlos Thompson |
1959 | Marili – de Josef von Báky
avec Paul Hubschmid
Vieil Heidelberg ( alt Heidelberg ) de Ernst Marischka avec Gert Froebe Cambriolage en musique ( kein engel ist so rein ) de Wolfgang Becker avec Hans Albers |
1960 | Le verre d’eau ( das glas wasser ) de Helmut Käutner
avec Gustav Gründgens
Stéphanie à Rio ( Stefanie in Rio ) de Curtis Bernhardt avec Françoise Rosay Cent hommes et une jeune fille ( Sabine und die hundert männer ) de Wilhelm Thiele avec Paul Hörbiger |
1961 | Napoléon II, l’aiglon – de Claude Boissol
avec Jean Marais
Paris a deux visages ( im sechsten stock / im 6. stock ) de John Olden avec Hans Leibelt |
1962 | Christelle et l’empereur ( die försterchristel ) de Franz Josef Gottlieb
avec Wolf Albach-Retty
Ferien vom ich – de Hans Grimm avec Hans Holt |
1963 | Les tontons flingueurs – de Georges Lautner
avec Lino Ventura
Les pirates du Mississippi ( die flußpiraten vom Mississippi ) de Jürgen Roland avec Horst Frank |
1964 | Epouse-moi, chéri ! ( heirate mich, cherie ) de Axel von Ambesser avec Peter Weck |
1965 | Es – de Ulrich Schamoni
avec Bruno Dietrich
Prix d’Or du cinéma d’interprétation féminine aux prix du cinéma germanique, Allemagne |
1967 | Alle jahre wieder – de Ulrich Schamoni avec Johannes Schaaf |
1970 | Wir, zwei – de Ulrich Schamoni
avec Christoph Bantzer
Prix Ernst Lubitsch aux prix Ernst Lubitsch de Berlin, Allemagne |
1973 | Am wege – de Peter Beauvais avec Stephan Orlac |
1983 | Die schwärmer – de Hans Neuenfels avec Hermann Treusch |
1985 | Caspar David Friedrich : Grenzen der zeit – de Peter Schamoni avec Helmut Griem |
1991 | Sarabande ( das haus im ginster ) de Gottfried Junker avec Jürgen Heinrich |