CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Patricia Laffan
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Véra Korène



Date et Lieu de naissance : 17 juillet 1901 (Bakhmout , Empire Russe)
Date et Lieu de décès : 20 novembre 1996 (Louveciennes, France)►
Nom Réel : Rebecca Véra Koretzky

ACTRICE
Image
1933 La belle de nuit – de Louis Valray avec Aimé Clariond, Jacques Dumesnil, Paul Bernard & Andreals
Image
1935 L’argent – de Pierre Billon avec Pierre Richard-Willm, Olga Tschechowa, Odette Talazac & Marcel André
Image
1936 Les bateliers de la Volga – de Vladimir Strijewski avec Pierre Blanchar, Valéry Inkijinoff & Charles Vanel
Image
1937 Double crime sur la ligne Maginot – de Félix Gandéra avec Victor Francen, Pierre Magnier & Henri Guisol

Rebecca Véra Koretzky voit le jour le 17 juillet 1901, à Bakhmout, petite ville située au sud de Kharkov, dans cette immense Ukraine alors rattachée à l’empire russe. Au moment de la révolution bolchevique, la famille qui appartient à la petite bourgeoisie, se réfugie en France. Rebecca réussit à convaincre ses parents qu’elle a une vocation de comédienne. Elle prend des cours d’art dramatique et obtient ses premiers engagements dans les années vingt dans différents théâtres parisiens. Elle devient pensionnaire (1931) puis sociétaire (1936) de la Comédie Française.

Côté cinéma, elle interprète un petit rôle, en 1922, dans un des «Bouif» de Louis Osmont qui met en scène Félicien Tramel dans son rôle récurrent. Onze ans plus tard, elle retrouve les caméras par l’intermédiaire du théâtre filmé: «Tartuffe»(1933) d’après Molière, réalisée par Léonce Perret puis le court métrage «Un soir à la Comédie Française» (1934) avec Madeleine Renaud. Mais Véra Korène devient vraiment une grande vedette des salles obscures avec deux mélodrames tournés en 1933: «La voix sans visage» de Léo Mittler et «Belle de nuit» de Louis Valray, où Aimé Clariond se sert d’une prostituée toulonnaise pour se venger. Deux ans plus tard, la comédienne commence une carrière d’espionne au cinéma en interprétant dans «Deuxième Bureau» de Pierre Billon, l’Allemande Erna Flieder qui doit neutraliser un officier français, le Capitaine Benoît, joué Jean Murat. La très belle mais énigmatique jeune femme, succombe finalement à la séduction du héros sorti de l’imagination de Charles Robert Dumas. En 1937, elle est l’héroïne, aux côtés de Victor Francen, de «Double crime sur la ligne Maginot», d’après le livre de Pierre Nord, adapté par Félix Gandéra. Dans le film réalisé par Jean-Paul Paulin, elle est aussi «La danseuse rouge», une artiste originaire d’Europe Centrale qui se produit dans toutes les capitales pour soutirer des informations militaires. Véra apparaît également dans des œuvres au charme désuet irremplaçable qui tentent de récréer l’atmosphère des dernières années de la Russie impériale. Elle a, dans «Au service du Tsar» (1936) de Pierre Billon, comme partenaire Pierre Richard-Willm transformé en officier russe. Puis c’est Pierre Blanchar, pour les «Bateliers de la Volga» (1936) de Vladimir Strijewski, qui est accusé d’un forfait qu’il n’a pas commis. Vera est ensuite «Tamara la complaisante» (1937), paysanne sibérienne qui bouleverse l’existence de Gregory joué par Victor Francen. Enfin en 1938, dans «La brigade sauvage» de Jean Dréville et Marcel L’Herbier, elle est, à la vieille de la Première Guerre mondiale, l’épouse de Charles Vanel. Ce sera la dernière prestation de Véra Korène au cinéma. En effet, pendant l’occupation, elle est ignominieusement traitée par la propagande nazie soutenue par le gouvernement de Vichy. D’origine juive, en 1941 lors d’une exposition sur le cinéma, son beau visage est placardé, aux côtés notamment de ceux de Marcel Dalio et Jean-Pierre Aumont, sur une fresque qui dénonce «la perversion du goût et de l’esprit français» par les artistes israélites.

Heureusement, après la guerre Véra Korène accepte de retrouver la France, Paris et son activité de comédienne. Elle monte sa propre compagnie théâtrale puis dirige, jusqu’en 1978, le théâtre de la Renaissance. Cette très grande artiste, née en Ukraine, la même année que la Grande Duchesse Anastasia, l’une des filles du Tsar Nicolas II, meurt à l’âge de quatre-vingt quinze ans dans une maison de retraite, à moins de dix kilomètres du château de Versailles. Quel destin!

© Caroline HANOTTE

copyright
1922Son excellence le Bouif – de Louis Osmont avec Félicien Tramel
1933Tartuffe – de Léonce Perret avec Léon Bernard
    Pièce filmée
La voix sans visage – de Léo Mittler avec Jean Servais
La belle de nuit – de Louis Valray avec Aimé Clariond
1934 CM Un soir à la Comédie Française – de Léonce Perret avec Madeleine Renaud
1935Deuxième bureau – de Pierre Billon avec Jean Murat
L’argent – de Pierre Billon avec Olga Tschechowa
1936Au service du tsar – de Pierre Billon avec Pierre Richard-Willm
Sept hommes… une femme – de Yves Mirande avec Fernand Gravey
Les bateliers de la Volga – de Vladimir Strijewski avec Pierre Blanchar
1937La danseuse rouge / La chèvre aux pieds d’or – de Jean-Paul Paulin avec Gabriel Signoret
Tamara la complaisante – de Félix Gandéra & Jean Delannoy avec Victor Francen
Double crime sur la ligne Maginot – de Félix Gandéra avec Victor Francen
1938Café de Paris – de Yves Mirande avec Jules Berry
1939La brigade sauvage – de Jean Dréville & Marcel L’Herbier avec Charles Vanel
Fiche créée le 15 septembre 2006 | Modifiée le 10 décembre 2020 | Cette fiche a été vue 15019 fois
PREVIOUSSerge Korber || Véra Korène || Miliza KorjusNEXT