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Yvette Etiévant



Date et Lieu de naissance : 30 décembre 1922 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 17 mars 2003 (Paris, France)►
Nom Réel : Yvette Camille Hélène Etiévant-Estival

ACTRICE
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1948 Le point du jour – de Louis Daquin avec René Lefèvre, Jean Desailly & Marie-Hélène Dasté
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1951 Seul dans Paris – de Hervé Bromberger avec Bourvil, Magali Noël, Albert Rémy & Léonce Corne
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1956 Crime et châtiment – de George Lampin avec Jean Gabin, Robert Hossein, Ulla Jacobsson & Bernard Blier
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1961 La guerre des boutons – de Yves Robert avec Jacques Dufilho, Michel Galabru & Jean Richard

Née le 30 décembre 1922 à Paris, Yvette Etiévant est la fille du comédien et réalisateur Henri Etiévant dont la carrière fut pratiquement stoppée avec l’arrivée du cinéma parlant. Enfant de la balle, elle intègre la troupe de Louis Jouvet au Théâtre de l’Athénée. Sous la direction du maître, elle créé avec Monique Mélinand «Les bonnes» (1947) de Jean Genet et joue dans «Dom Juan» (1947) de Molière et «Ondine» (1949) de Jean Giraudoux. Elle entame ainsi une brillante carrière théâtrale qui lui vaut d’être dirigée par Claude Régy, Jean-Louis Barrault, Laurent Terzieff, Peter Brook, Georges Vitaly ou Raymond Rouleau au cours des deux décennies suivantes.

Au cinéma, Yvette Etiévant débute en incarnant une femme de chambre auprès de Paul Bernard et Maria Casares dans «Les dames du Bois de Boulogne» (1944) de Robert Bresson. Réalisateur qu’elle retrouve pour un rôle similaire dans «Journal d’un curé de campagne» (1950) avec Claude Laydu d’après Georges Bernanos. Entre-temps, elle joue dans un film policier intitulé «Entre onze heures et minuit» (1948) de Henri Decoin dont Louis Jouvet partage l’affiche avec Madeleine Robinson. Elle enchaîne les films sous la direction de Marcel Pagnol, Louis Daquin, Jean Anouilh, Jean Grémillon ou Marc Allégret sans obtenir de rôles décisifs. En 1955, Yvette Etiévant incarne l’épouse délaissée de Jean Gabin au profit de Françoise Arnoul dans «Des gens sans importance» de Henri Verneuil. Cette composition marquante d’une femme fragile la cantonne souvent dans le même registre. Néanmoins, elle apparaît dans des succès populaires: en patronne de bistrot dans «Les vieux de la vieille» (1960) de Gilles Grangier ou en mère du héros de «La guerre des boutons» (1961) de Yves Robert. Mais avec «La Nouvelle Vague», ses apparitions sur le grand écran se raréfient. En 1965, après le suicide de la comédienne Françoise Spira, Yvette Etiévant assure l’intérim de la direction du Théâtre de l’Athénée. Malgrè tout, Alain Resnais la dirige dans «La guerre est finie» (1965) avec Yves Montand et Ingrid Thulin et dans «Je t’aime, je t’aime» (1967) avec Claude Rich et Olga Georges-Picot puis plus tard dans «L’amour à mort» (1984).

Mais pour une génération de téléspectateurs, Yvette Etiévant est associée à la distribution d’un feuilleton mythique de l’ORTF «L’homme de Picardie» (1968). Au cours des 40 épisodes, elle incarne l’épouse de Christian Barbier vivant paisiblement sur le «Picardie», leur péniche et leur outil de travail. Malgré la reconnaissance médiatique elle n’obtient qu’un second rôle dans «Etat de siège» (1973) de Costa-Gavras. À la même époque, elle effectue une tournée au Moyen-Orient dans le cadre des «Tréteaux de France» de Jean Danet avec Silvia Monfort qui est sa partenaire dans «Phèdre» et «Le mal-court».

Déçue de ne pas obtenir des rôles conséquents, Yvette Etiévant se reconvertit dans une carrière d’agent artistique chez Artmédia de 1973 à 1991 puis participe à la création d’une société de production. Dès lors, ses rôles sur le grand écran relèvent de l’anecdotique et se limitent à de simples apparitions dans «Les Misérables» (1981) de Robert Hossein, «Le bon plaisir» (1983) de Francis Girod, «Le journal d’un fou» (1986) de Roger Coggio ou «Les baisers de secours» (1989) de Philippe Garrel. À l’image de sa carrière, Yvette Etiévant décède discrètement le 17 mars 2003 à Paris puis est inhumé auprès de son père Henri Etiévant dans le petit cimetière de Chambray dans l’Eure.

© Olivier SINQSOUS

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1944Les dames du Bois de Boulogne – de Robert Bresson avec Maria Casares
1948Dernier amour – de Jean Stelli avec Georges Marchal
Entre onze heures et minuit – de Henri Decoin avec Louis Jouvet
Le point du jour – de Louis Daquin avec René Lefèvre
1949Le parfum de la dame en noir – de Louis Daquin avec Serge Reggiani
1950Le rosier de madame Husson – de Jean Boyer avec Bourvil
Maître après dieu – de Louis Daquin avec Pierre Brasseur
Topaze – de Marcel Pagnol avec Fernandel
Sous le ciel de Paris / Sous le ciel de Paris coule la Seine – de Julien Duvivier avec Paul Frankeur
Le journal d’un curé de campagne – de Robert Bresson avec Claude Laydu
Sans laisser d’adresse – de Jean-Paul Le Chanois avec Bernard Blier
1951Le voyage en Amérique – de Henri Lavorel avec Pierre Fresnay
Deux sous de violettes – de Jean Anouilh avec Michel Bouquet
Seul dans Paris – de Hervé Bromberger avec Bourvil
Jocelyn – de Jacques de Casembroot avec Jean Desailly
1952Nous sommes tous des assassins – de André Cayatte avec Raymond Pellegrin
Une fille dans le soleil – de Maurice Cam avec Henri Genès
Les dents longues – de Daniel Gélin avec Jean Chevrier
1953Les compagnes de la nuit – de Ralph Habib avec Pierre Cressoy
L’amour d’une femme – de Jean Grémillon avec Massimo Girotti
1954Le fil à la patte – de Guy Lefranc avec Noël-Noël
Le dossier noir – de André Cayatte avec Jean-Marc Bory
1955Futures vedettes – de Marc Allégret avec Jean Marais
Des gens sans importance – de Henri Verneuil avec Jean Gabin
1956Crime et châtiment – de George Lampin avec Robert Hossein
La roue – de André Haguet & Maurice Delbez avec Pierre Mondy
1958Les jeux dangereux – de Pierre Chenal avec Jean Servais
1959Merci Natercia ! – de Pierre Kast avec Pierre Vaneck
Les yeux sans visage – de Georges Franju avec Alida Valli
Le dialogue des carmélites – de Raymond Leopold Bruckberger & Philippe Agostini avec Jeanne Moreau
Pantalaskas – de Paul Paviot avec Albert Rémy
1960Les vieux de la vieille – de Gilles Grangier avec Noël-Noël
La mort de Belle – de Edouard Molinaro avec Alexandra Stewart
L’ours – de Edmond Séchan avec Renato Rascel
1961La guerre des boutons – de Yves Robert avec Michel Galabru
1962Le jour et l’heure ( the day and the hour / today we live ) de René Clément avec Simone Signoret
1963L’année du bac – de José-André Lacour & Maurice Delbez avec Bernard Murat
1964Les yeux cernés – de Robert Hossein avec Michèle Morgan
Mata-Hari / Mata Hari agent H-21 – de Jean-Louis Richard avec Jean-Louis Trintignant
CM La côte d’Adam – de Paule Senguissen
    Seulement voix
1965La guerre est finie – de Alain Resnais avec Yves Montand
1967Je t’aime, je t’aime – de Alain Resnais avec Claude Rich
1973État de siège – de Costa-Gavras avec Renato Salvatori
1981Les misérables – de Robert Hossein avec Lino Ventura
1983Le bon plaisir – de Francis Girod avec Michel Serrault
1984L’amour à mort – de Alain Resnais avec Pierre Arditi
    Seulement voix
1985L’amour en douce / Une amie de passage – de Edouard Molinaro avec Jean-Pierre Marielle
1986L’état de grâce – de Jacques Rouffio avec Sami Frey
1987Le journal d’un fou – de Roger Coggio avec Fanny Cottençon
1989Les baisers de secours – de Philippe Garrel avec Maurice Garrel
1996Passage à l’acte – de Francis Girod avec Daniel Auteuil
Fiche créée le 1 février 2012 | Modifiée le 24 mai 2018 | Cette fiche a été vue 13673 fois
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