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Marguerite Duras



Date et Lieu de naissance : 4 avril 1914 (Gia Định, Indochine Française)
Date et Lieu de décès : 3 mars 1996 (Paris, France)
Nom Réel : Marguerite Germaine Marie Donnadieu

SCENARISTE
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1958 Hiroshima mon amour – de Alain Resnais avec Eiji Okada, Stella Dassas & Emmanuelle Riva
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1972 Nathalie Granger – de Marguerite Duras avec Lucia Bosè, Jeanne Moreau, Gérard Depardieu & Bruno Nuytten
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1974 India song – de Marguerite Duras avec Mathieu Carrière, Michael Lonsdale & Delphine Seyrig
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1976 Baxter, Véra Baxter – de Marguerite Duras avec Delphine Seyrig, Nathalie Nell & Gérard Depardieu

Marguerite Duras, née Marguerite Donnadieu le 4 avril 1914 à Gia Định, près de Saïgon, en Indochine française, est l’une des figures majeures de la littérature et du cinéma français du XXe siècle. Femme de plume, de combat et d’expérimentation, elle a marqué de son empreinte singulière la scène culturelle en explorant les confins du langage, du désir et de la mémoire. Fille d’instituteurs coloniaux, elle passe une enfance tumultueuse au Vietnam, un territoire qui nourrira son œuvre. La mort prématurée de son père, puis la ruine de sa mère, bouleversent son existence. Ces expériences fondatrices, empreintes de souffrance et d’exil, inspireront plus tard ses récits les plus poignants, notamment «Un barrage contre le Pacifique» (1950) et «L’Amant» (1984), prix Goncourt.

À 18 ans, Marguerite Duras quitte l’Indochine pour rejoindre Paris. Après des études de droit et de sciences politiques, elle entre au ministère des Colonies. C’est dans l’effervescence intellectuelle de l’après-guerre qu’elle s’oriente résolument vers l’écriture. En 1943, elle adopte le pseudonyme de Marguerite Duras, du nom d’un village du Lot-et-Garonne. Cette même année, elle publie son premier roman, «Les Impudents». Les années 1950 marquent l’intensification de son parcours littéraire et politique. Proche du Parti communiste, elle milite, s’engage dans les débats intellectuels, tout en continuant de publier des romans aux formes de plus en plus novatrices. En parallèle, elle commence à s’intéresser à l’image, signant des scénarios pour le cinéma, notamment pour «Hiroshima mon amour» (1958), réalisé par Alain Resnais et avec Emmanuelle Riva. Ce film, dont elle écrit le texte en collaboration étroite avec le cinéaste, est considéré comme l’une des pierres fondatrices de la Nouvelle Vague.

C’est dans les années 1960 que Marguerite Duras prend pleinement la caméra. Elle réalise son premier long métrage, «La musica» (1966), adaptation de sa propre pièce. Mais c’est dans les années 1970 que son œuvre cinématographique s’affirme avec radicalité. «India Song» (1974), chef-d’œuvre de minimalisme sensoriel, mêle voix off, lenteur hypnotique et décors figés pour raconter l’ennui d’une femme dans une ambassade à Calcutta. Le film, déroutant mais salué par la critique, révèle une conception unique du cinéma, au carrefour du théâtre, de la poésie et de l’expérimentation sonore. Marguerite Duras poursuit cette voie atypique avec «Le camion» (1976), où elle dialogue avec Gérard Depardieu dans un camion stationné, tandis qu’on imagine le film en train de se faire.

Outre sa carrière de cinéaste, Marguerite Duras demeure prolifique comme écrivaine. Ses textes, souvent autobiographiques, interrogent le féminin, le manque, la folie amoureuse. Elle devient une figure médiatique, volontiers provocatrice, mais toujours lucide sur la société, l’art, et les dérives du pouvoir. Dans les années 1980, «L’amant», adaptation de ses souvenirs d’Indochine, connaît un immense succès. Le roman est adapté au cinéma en 1991 par Jean-Jacques Annaud, bien que Duras se soit distanciée du film. Ce triomphe public ne l’éloigne pas de sa quête formelle et intime, qu’elle poursuit jusqu’à la fin de sa vie. Marguerite Duras s’éteint à Paris le 3 mars 1996, à l’âge de 81 ans. Elle laisse une œuvre foisonnante, transversale, dérangeante et profondément libre. Dans ses livres comme dans ses films, elle a su faire de la fragilité un langage, de l’absence une présence, et du silence une voix inoubliable.

© Philippe PELLETIER

copyright
1957Barrage contre le Pacifique ( this angry age / la diga sul Pacifico / the sea wall ) de René Clément avec Anthony Perkins
    Seulement roman
1958Hiroshima mon amour – de Alain Resnais avec Eiji Okada
1959 CM Le soleil de Pierre – de Daniel Lecomte
1960Moderato Cantabile – de Peter Brook avec Jean-Paul Belmondo
Une aussi longue absence – de Henri Colpi avec Alida Valli
1963L’itinéraire d’un marin – de Jean Rollin avec Silvia Montfort
CM Nuit noire, Calcutta – de Marin Karmitz avec Maurice Garrel
196410 heures 30 du soir en été ( 10 :30 P.M. summer ) de Jules Dassin avec Peter Finch
Le moment de la paix ( chwila pokoju ) de Georges Franju, Tadeusz Konwicki, Egon Monk & Marguerite Duras avec Hélène Dieudonné
    Segment « Les rideaux blancs »
1966La voleuse – de Jean Chapot avec Romy Schneider
La musica – de Marguerite Duras & Paul Seban avec Delphine Seyrig
Le marin de Gibraltar ( the sailor from Gibraltar ) de Tony Richardson avec Orson Welles
1969Détruire dit-elle – de Marguerite Duras avec Daniel Gélin
1971Jaune le soleil – de Marguerite Duras avec Sami Frey
1972Nathalie Granger – de Marguerite Duras avec Lucia Bosé
1973La femme du Gange – de Marguerite Duras avec Françoise Lebrun
1974India song – de Marguerite Duras avec Mathieu Carrière
    + interprétation
1975Son nom de Venise dans Calcutta désert – de Marguerite Duras avec Michael Lonsdale
CM Cygne I – de Absis avec Elizabeth Lennard
    Seulement voix & narration
1976Des journées entières dans les arbres – de Marguerite Duras avec Madeleine Renaud
Le camion – de Marguerite Duras avec Gérard Depardieu
    + interprétation
Baxter, Véra Baxter – de Marguerite Duras avec Delphine Seyrig
    + voix & narration
1977 CM Césarée – de Marguerite Duras
    + voix & narration
1978Le navire night – de Marguerite Duras avec Dominique Sanda
    + voix & narration
CM Les mains négatives – de Marguerite Duras
    + voix & narration
1979 CM Aurélia Steiner [Melbourne] – de Marguerite Duras
    + voix & narration
CM Aurélia Steiner [Vancouver] – de Marguerite Duras
    + voix & narration
1980 CM Le faux Cinématon de Yann Andréa filmé par une authentique Marguerite Duras – de Marguerite Duras avec Yann Andréa
    Seulement réalisation & production
1981Agatha et les lectures illimitées – de Marguerite Duras avec Bulle Ogier
    + voix & narration
CM L’homme atlantique – de Marguerite Duras avec Yann Andréa
    + interprétation, voix & narration
1982 CM En rachâchant – de Danièle Huillet & Jean-Marie Straub avec Olivier Straub
1984Les enfants – de Marguerite Duras avec André Dussollier
    + voix & narration
    Ours d’Argent, Mention Spéciale, au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Prix C.I.D.A.L.C. au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Prix C.I.C.A.E. au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne
1984Das mal des todes – de Peter Handke avec Marie Colbin
1990 CM Le coupeur d’eau – de Philippe Tabarly avec Ariane Ascaride
1991L’amant – de Jean-Jacques Annaud avec Jane March
1992 DO La mort du jeune aviateur anglais – de Benoît Jacquot
    + interprétation
1993 DO Ecrire – de Benoît Jacquot
    + interprétation
Fiche créée le 21 août 2025 | Modifiée le 21 août 2025 | Cette fiche a été vue 68 fois
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