1937 Pays de l’amour (land der liebe) de Reinhold Schünzel avec Gusti Huber, Valerie von Martens & Oskar Sima | 1938 Scandale au paradis (gastspiel im paradies) de Karl Hartl avec Erika Glässner, Hilde Krahl & Gustav Waldau | 1939 Le masque d’or (die goldene maske) de Hans H. Zerlett avec Rudi Godden, Edith Oß & Fritz Kampers | 1944 Coup de feu à minuit (schuß um Mitternacht) de Hans H. Zerlett avec Mady Rahl, Ida Wüst & Hilde Hildebrand | ||
Fils de commerçants, Albert Andreas Hermann Walter Matterstock naît le 13 septembre 1909 à Leipzig, grande ville de l’Empire Allemand, au nord-ouest de la Saxe. Très tôt, le jeune homme suit des cours dramatiques auprès de Leontine Sagan. Au milieu des années trente, il commence sa carrière artistique comme acteur au théâtre Kurfürstendamm de Berlin.
Albert Matterstock débute au cinéma en 1937 aux côtés notamment de Hilde Krahl dans «Serenade», une comédie musicale de l’Autrichien Willi Forst. Il travaille aussi avec le très cosmopolite Carmine Gallone qui le dirige dans «Manege / Un dramma al circo» (1937) où il joue un trapéziste. L’année suivante, l’acteur, magnifique représentant du «galant» germanique s’affirme encore comme le jeune premier idéal en interprétant un Français dans le mélodrame «Yvette» de Wolfgang Liebeneiner qui a pour cadre le Paris des années 1883, avec Ruth Hellberg dans le rôle titre. Il poursuit sa carrière en apparaissant dans de nombreux films très populaires aux sujets romantiques à souhait. Elégant et raffiné, il donne avec aisance la réplique aux grandes artistes allemandes. Parmi les plus célèbres, nous pouvons citer: Brigitte Horney dans «Ziel in den wolken» (1938), Hertha Feiler dans «Bruyant mensonge» (1938), Käthe von Nagy dans «Unsere kleine frau» (1938) et Heidemarie Hatheyer dans «Ein ganzer Kerl» (1939). En 1939, il épouse la jeune actrice berlinoise de huit ans sa cadette, Jutta Freybe.
Dans la première partie des années quarante, Albert Matterstock continue ses interprétations dans des films qui sont pour la plupart des comédies gentillettes voire des romances à «l’eau de rose», dont la seule prétention est de soustraire le public allemand à son quotidien, comme «Was will Brigitte?» (1941) de Paul Martin. Dans «Liebeskomödie» (1942) de Theo Lingen, il joue encore un sémillant héros, le «Herr Doctor» Paul Steffens face à Magda Schneider. Par contre «Spuk im schloß» de Hans H. Zerlett, par son côté film d’horreur, est interdit au jeune public à sa sortie au premier trimestre 1945 et n’aura de nouveau le droit d’exploitation qu’après un visa de la censure militaire d’occupation en 1947. La mélodie printanière ou «Frühlingsmelodie» (1945), de Hans Robert Bortfeld, avec Elga Brink, malgré son sujet beaucoup plus lénifiant, n’aura guère le loisir d’être visionnée tandis que l’Armée Rouge franchit l’Oder.
Bien que n’ayant pas eu à rendre compte d’un comportement compromettant auprès des services alliés chargés de la «dénazification», Albert Matterstock ne trouve pas d’engagement dans l’immédiate après-guerre. Coup dur pour celui qui fut l’un des jeunes premiers les plus aimés des années trente. Il réussit néanmoins à tourner deux films en 1950 «Die frau von gestern nacht» de Arthur Maria Rabenalt, avec Heli Finkenzeller et «Es begann um mitternacht» de Peter Paul Brauer. Mais cela ne lui permet pas de renouer avec le succès. Dépressif, il fait preuve d’intempérance et commence à s’adonner à la drogue. Il obtient cependant en 1955, un rôle très secondaire dans une coproduction hispano-germanique, «L’amour, la fille et les bandits», un film policier tourné en Catalogne par Ignacio F Iquino. La même année, sa quatrième épouse, Margot Rauh, une femme d’affaire, demande le divorce. Albert Matterstock tourne un dernier film «Drei birken auf der heide» avec Margit Saad en 1956. Puis il disparaît totalement du monde du spectacle. Devenu morphinomane, il décède à Hambourg, le 29 juin 1960.
© Philippe PELLETIER
1937 | Stimme des blutes – de Carmine Gallone
avec Lucie Höflich
Manège ( manege ) de Carmine Gallone avec Fita Benkhoff La sérénade du souvenir ( serenade ) de Willi Forst avec Hilde Krahl Au pays de l’amour / Pays de l’amour ( land der lieb ) de Reinhold Schünzel avec Gusti Huber Yvette ( die tochter einer kurtisane ) de Wolfgang Liebeneiner avec Ruth Hellberg |
1938 | Scandale au paradis / Représentation au paradis ( gastspiel im paradies ) de Karl Hartl
avec Erika Glässner
Bruyant mensonge ( lauter lügen ) de Heinz Rühmann avec Hertha Feiler Ziel in den wolken – de Wolfgang Liebeneiner avec Brigitte Horney Unsere kleine frau – de Paul Verhoeven avec Käthe von Nagy Les étoiles brillent / Vedettes follies ( es leuchten die sterne ) de Hans H. Zerlett avec La Jana Seulement apparition |
1939 | Le masque d’or ( die goldene maske ) de Hans H. Zerlett
avec Rudi Godden
Un beau gars ( ein ganzer kerl ) de Fritz Peter Buch avec Flockina von Platen Qui embrasse Madeleine ? ( wer küßt Madeleine ? ) de Victor Janson avec Paul Bilt |
1940 | Jenny jeune prof ( unser fräulein doktor ) de Erich Engel
avec Jenny Jugo
Coup de foudre ( was will Brigitte ? ) de Paul Martin avec Harald Paulsen |
1941 | Charivari ( das himmelblaue adendkleid ) de Erich Engels
avec Käthe Haack
CM Der tricher Nr. 12 – de Werner Malbran avec Johannes Heesters |
1942 | Viel lärm um Nixi – de Erich Engel
avec Hans Leibelt
Comédie d’amour ( liebeskomödie ) de Theo Lingen avec Magda Schneider Ein walzer mit dir – de Ernst Marischka avec Grethe Weiser |
1943 | Kollege kommt gleich – de Karl Anton avec Carola Höhn |
1944 | Komm zu mir zurück – de Heinz Paul
avec Charlott Daudert
Spuk im schloß – de Hans H. Zerlett avec Hilde Hildebrand Coup de feu à minuit ( schuß um Mitternacht ) de Hans H. Zerlett avec Ida Wüst |
1945 | Frühlingsmelodie – de Hans Robert Bortfeld avec Elga Brink |
1950 | Die frau von gestern nacht – de Arthur Maria Rabenalt avec Heli Finkenzeller |
1951 | Cela commença à minuit ( es begann um mitternacht ) de Peter Paul Brauer avec Winnie Markus |
1955 | La vallée de la terreur / L’amour, la fille et les bandits ( camino cortado / gesperrte wege ) de Ignacio F. Iquino avec Laya Raki |
1956 | Sang neuf ( drei birken auf der heide / junges blut ) de Ulrich Erfurth avec Margit Saad |