1931 Le bal – de Wilhelm Thiele avec Danielle Darrieux, Germaine Dermoz, Pierre de Guingand & Vanda Gréville | 1937 Le fauteuil 47 – de Fernand Rivers avec Raimu, Henri Garat, Denise Bosc & Françoise Rosay | 1938 Le monsieur de cinq heures – de Pierre Caron avec Meg Lemonnier, Josseline Gaël & Pierre Larquey | 1939 Entente cordiale – de Marcel L’Herbier avec Arlette Marchal, Junie Astor & Pierre Richard-Willm | ||
Acteur français né à Paris le 2 juillet 1879, André Lefaurichon plus connu sous le nom de André Lefaur fait partie de ces merveilleux excentriques du théâtre et du cinéma français à la longue et talentueuse carrière. Des 1907, il débute au théâtre se spécialisant dans le boulevard et le vaudeville; pendant plus de trente ans, il va jouer les pièces des plus grands auteurs du genre comme ses illustres collègues Victor Boucher ou Jules Berry. Pierre Wolff («L’amour défendu», «Le chemin de Damas») Henry Bernstein («Le détour»),Tristan Bernard («Le sexe fort»), Louis Verneuil (« Pile ou face») ainsi que des ouvrages de belle facture de Jacques Deval, Flers et Caillavet, François Croisset ou Sacha Guitry.
Dès 1912, André Lefaur joue des adaptations muettes de comédies de boulevard. Il fait une brève incursion dans le drame avec «La dixième symphonie» (1918) de Abel Gance avant de revenir aux comédies légères et vaudevilles, genres dans lesquels il excelle. Dans les années vingt, André Lefaur impose un jeu sûr et maitrisé composant des personnages de vieux beaux libidineux, fantasques, de bourgeois bougons et parfois gâteux avec verve et ironie. Son apparente nonchalance est au service d’une construction rigoureuse de personnages qu’il enrichit et réussit à rendre attachants, ridicules ou affreux par des détails vestimentaires ou physiques. André Lefaur adore les postiches! L’avènement du parlant enrichit davantage sa présence sur les écrans révélant une voix aux subtiles inflexions au timbre et au phrasé caractéristique d’une personnalité complexe aux multiples facettes. En 1931, il est le partenaire de la jeune débutante Danielle Darrieux dans «Le bal» de Wilhem Thièle, en 1932, il devient le général Petypon dans «La dame de chez Maxim’s» de Alexander Korda. Dans «Topaze» de Louis Gasnier, il interprète un savoureux directeur d’école. Dans «Tovaritch» (1935) de Jacques Deval, il montre un grand savoir-faire comique en grand-duc de Russie en exil ravalé au rang de maitre d’hôtel. Dans «Rigolboche» (1936) de Christian Jaque, il partage la vedette avec Jules Berry et Mistinguett dont c’est le seul rôle parlant. Boulimique de travail enchainant, les années constituent sans aucun doute le meilleur de sa carrière grâce à la variété et à la qualité de certains de ses films. Ainsi, en 1935, il joue dans «Faisons un rêve» de Sacha Guitry qu’il va retrouver quatre ans plus tard dans «Ils étaient neuf célibataires».
Dans «L’habit vert» (1937) de Roger Richebé, André Lefaur campe un savoureux personnage de duc grand électeur de l’académie française. «Fauteuil 47» (1937) de Fernand Rivers lui permet de partager la vedette avec Raimu en professeur de gymnastique imperturbable qui l’oblige à faire du sport. Dans «Adrienne Lecouvreur» (1938) de Marcel L’Herbier, il campe à nouveau un nouveau duc cette fois ci cocu et libidineux. Ajoutons à ces quelques films «Eusèbe député» (1938) de André Berthomieu amusante satire politique, «Le veau gras» (1939) dans le rôle d’un politicien cupide côtés de Elvire Popesco et deux films du brillant Yves Mirande «Derrière la façade» (1939) co réalisé avec Georges Lacombe où André Lefaur incarne un kleptomane et «Paris New York» (1939). Malgré de graves problèmes de santé (paralysie progressive, gêne respiratoire), il va encore apparaitre dans quatre autres films au début des années quarante. Sa dernière apparition à l’écran dans «Les petites du quai aux fleurs» (1944) dans le rôle d’un libraire bienveillant. Les dernières années de l’acteur sont pénibles, confronté à la maladie et à l’impossibilité d’exercer son métier. Il meurt le 4 décembre 1952 à paris.
© Daniel CHOCRON
1911 | CM La vénus d’Arles – de Georges Denola avec Jeanne Brindeau |
1912 | CM L’homme qui assassina – de André Andriani avec Georges Wague |
1917 | CM Madame Cicéron, avocate – de Félix Léonnec
avec Catherine Fonteney
CM La coupe d’amertume – de Maurice Fleury avec Andrée Pascal CM Loin du foyer – de Pierre Bressol avec Andrée Divonne CM Ainsi va la vie – de Pierre Bressol avec Marcelle Géniat |
1918 | La dixième symphonie – de Abel Gance avec Emmy Lynn |
1920 | Une fleur dans les ronces / Eliane – de Camille de Morlhon avec Rolla Norman |
1922 | Monsieur Lebidois, propriétaire – de Pierre Colombier avec Pierrette Caillol |
1923 | Le mariage de Rosine – de Pierre Colombier avec Ady Cresso |
1925 | Chouchou, poids plume – de Gaston Ravel avec Vanda Gréville |
1931 | Son altesse l’amour – de Robert Péguy & Eric Schmidt
avec Annabella
Le bal – de Wilhelm Thiele avec Danielle Darrieux |
1932 | Topaze – de Louis J. Gasnier
avec Louis Jouvet
Sa meilleure cliente – de Pierre Colombier avec André Alerme La fleur d’oranger – de Henry Roussel avec René Lefèvre La dame de chez Maxim’s – de Alexander Korda avec Florelle |
1933 | La femme idéale – de André Berthomieu avec Marie Glory |
1934 | L’école des cocottes – de Pierre Colombier
avec Renée Saint-Cyr
L’aristo – de André Berthomieu avec Josette Day |
1935 | Tovaritch – de Jacques Deval, Germain Fried, Jean Tarride & Victor Trivas
avec Marguerite Deval
Dora Nelson – de René Guissart avec Elvire Popesco Faisons un rêve – de Sacha Guitry avec Jacqueline Delubac Samson – de Maurice Tourneur avec Harry Baur |
1936 | Le roi – de Pierre Colombier
avec Raimu
Rigolboche / Reine de Paris – de Christian-Jaque avec Mistinguett La peau d’un autre – de René Pujol avec Blanchette Brunoy La maison d’en face – de Christian-Jaque avec Elvire Popesco Avec le sourire – de Maurice Tourneur avec Maurice Chevalier Les dégourdis de la onzième – de Christian-Jaque avec Pauline Carton |
1937 | Quatre heures du matin – de Fernand Rivers
avec Marguerite Moreno
L’habit vert – de Roger Richebé avec Victor Boucher Le fauteuil quarante-sept – de Fernand Rivers avec Henri Garat La présidente – de Fernand Rivers avec Henri Garat Le club des aristocrates – de Pierre Colombier avec Viviane Romance La glu – de Jean Choux avec Marie Bell |
1938 | Un fichu métier – de Pierre-Jean Ducis
avec Pauline Carton
Terre de feu ( terra di fuoco ) de Marcel L’Herbier & Giorgio Ferroni avec Tito Shipa Le monsieur de cinq heures – de Pierre Caron avec Meg Lemonnier Mon oncle et mon curé – de Pierre Caron avec Alice Tissot Eusèbe député – de André Berthomieu avec Jules Berry Adrienne Lecouvreur – de Marcel L’Herbier avec Yvonne Printemps L’ange que j’ai vendu – de Michel Bernheim avec Raymond Cordy |
1939 | Le veau gras – de Serge de Poligny
avec François Périer
Derrière la façade / 32 Rue de Montmartre – de Georges Lacombe & Yves Mirande avec Erich von Stroheim Entente cordiale – de Marcel L’Herbier avec Arlette Marchal Ils étaient neuf célibataires – de Sacha Guitry avec Sacha Guitry Le bois sacré – de Léon Mathot & Robert Bibal avec Gaby Morlay Le chemin de l’honneur – de Jean-Paul Paulin avec Marcelle Géniat |
1940 | Paris-New York – de Yves Mirande
avec Simone Berriau
Miquette / Miquette et sa mère – de Jean Boyer avec Lilian Harvey Parade en sept nuits – de Marc Allégret avec Jean-Louis Barrault |
1941 | Soyez les bienvenus – de Jacques de Baroncelli avec Gabrielle Dorziat |
1942 | Le baron fantôme – de Serge de Poligny avec Odette Joyeux |
1944 | Les petites du quai aux fleurs – de Marc Allégret avec Danièle Delorme |