1934 Mascarade (maskerade) de Willi Forst avec Paula Wessely, Olga Tschechowa, Walter Janssen & Julia Serda | 1935 Michel Strogoff – de Jacques de Baroncelli avec Colette Darfeuil, Charles Vanel & Yvette Lebon | 1942 Colonel Blimp (the life and death of colonel Blimp) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec Carl Jaffe | 1951 La guerre des valses (Wien Tanzt) de Emil Edwin Reinert avec Marte Harell, Lilly Stepanek & Fritz Imhoff | ||
Petit-fils de l’artiste de variétés Adolf Wohlbrück (1826-1897), fils du célèbre clown du cirque Adolf Ferdinand Wohlbrück (1864-1930), Adolf Wohlbrück (ou Anton Walbrook en anglais) est né le 19 novembre 1896, à Vienne en Autriche. Il est scolarisé dans un couvent de Vienne, puis dans un lycée à Berlin. Après ses études, il prend des cours de théâtre à l’incontournable l’école de Max Reinhardt et parfait sa formation avec des petits rôles sur scène. Mais la Première Guerre mondiale interrompt momentanément sa carrière. Fait prisonnier en France, il créé un théâtre pendant sa captivité.
Après sa libération, ce grand jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux bleus apparaît sporadiquement dans quelques films muets, mais c’est avec l’avènement du parlant que sa carrière prend son envol. Il se fait remarquer avec un rôle majeur dans le drame sur le cirque «Trapèze» (1930) de Ewald André Dupont, où Marina, Anna Stern, épouse par pitié un handicapé suite à un accident de voltige, alors qu’elle aime vraiment Robby, Anton Wohlbrück. En 1933, dans «La guerre des valses», Ludwig Berger lui confie le rôle du célèbre violoniste Johann Strauss, qui plein d’ambitions veut révolutionner la valse. Il incarne «Michel Strogoff» (1935), dans les versions allemande et française, réalisées respectivement par Richard Eichberg et Jacques de Baroncelli.
En 1936, demi-juif, homosexuel et véhément opposant aux nazis, Anton Walbrook émigre d’abord en France, puis à Hollywood, ou il anglicise son nom. Il y tourne «Les aventures de Michel Strogoff» (1937) de George Nichols Jr., où il reprend son personnage de Strogoff, un courrier russe qui doit transmettre un message aux troupes combattant les tartares. Il s’installe enfin en Angleterre. Il arbore une fine moustache pour incarner, sous la direction de Herbert Wilcox, le Prince Albert, époux de «La Reine Victoria» (1937) incarnée par Anna Neagle. Puis, il tient un rôle glaçant, celui de Paul Mallen jouant un jeu diabolique avec sa jeune épouse, Diana Wynyard, qui tent à la rendre folle, dans «Gaslight» (1939) de Thorold Dickinson. Michael Powell lui offre l’un de ses meilleurs rôles dans «Les chaussons rouges» (1948), celui d’un directeur de ballet pervers qui engage la jeune Moira Shearer pour en faire une danseuse étoile, mais obsédé par la perfection, il entraine la ballerine dans une tragique et somptueuse danse de mort. Emil Edwin Reinert signe «La guerre des valses» (1951), un biopic sur le roi de la valse viennoise Johann Strauss, mêlant ses œuvres, sa liaison avec la jeune Milly, interprétée par Marte Harel et la rivalité envers son fils. Anton Walbrook termine sa carrière avec trois films historiques. «Lola Montès » (1955) de Max Ophüls, où il campe le roi Louis Ier de Bavière, un des multiples amants de la célèbre danseuse et courtisane incarnée par Martine Carol. Puis il est l’évêque de Beauvais Cauchon, ordonnateur du procès de Jeanne d’Arc, Jean Seberg, dans «Sainte Jeanne» (1956), de Otto Preminger. En 1957, José Ferrer réalise et joue Dreyfus, accusé de haute trahison, dans «L’affaire Dreyfus», Anton Walbrook y est le commandant Esterhazy, auteur de fausses preuves pour affirmer la culpabilité du capitaine.
Par la suite, Anton Walbrook se retire des écrans pour évoluer sur les planches un peu partout en Europe. L’acteur décède d’une crise cardiaque le 9 août 1967. Il fut un acteur complet, à l’aise dans tous les registres, du dignitaire à l’aventurier, en passant par l’officier rigide ou l’aristocrate charmeur.
© Gary RICHARDSON
1915 | Les marionnettes ( marionetten ) de Richard Löwenbein avec Kata Sterna |
1923 | Martin Luther – de Karl Wüstenhagen avec Charlotte Krüger |
1924 | Mater dolorosa – de Joseph Delmont
avec Hanni Weisse
Le secret du château d’Elmshöh ( das geheimnis auf schloß Elmshöh / fluch der bösen tat ) de Max Obal avec Ernst Reicher |
1930 | Trapèze ( salto mortale / trapeze ) de Ewald André Dupont avec Anna Sten |
1931 | La fierté de la troisième Compagnie ( der stolz der 3. Kompanie ) de Fred Sauer
avec Trude Berliner
Chômage ( drei von der stempelstelle / hurra wir gehn nicht unter ) de Eugen Thiele avec Evelyn Holt Les cinq gentlemen maudits ( die fünf verfluchten gentlemen ) de Julien Duvivier avec Camilla Horn |
1932 | Mélodie d’amour ( melodie der liebe ) de Georg Jacoby
avec Lien Deyers
Baby – de Carl Lamac avec Anny Ondra |
1933 | La guerre des valses ( walzerkrieg ) de Ludwig Berger
avec Renate Müller
N’ayez pas peur d’aimer / Toujours l’amour ( keine angst vor liebe ) de Hans Steinhoff avec Liane Haid Victor et Victoria ( Viktor und Viktoria ) de Reinhold Schünzel avec Hilde Hildebrand Georges et Georgette – de Reinhold Schünzel & Roger Le Bon avec Meg Lemonnier Version française de « Viktor und Viktoria » |
1934 | L’amour en cage ( die vertauschte braut ) de Carl Lamac
avec Anny Ondra
Mascarade ( maskerade / masquerade in Vienna ) de Willi Forst avec Paula Wessely Manon Cavallini / Une femme qui sait ce qu’elle veut ( eine fraü, die weiß, was sie will ) de Victor Janson avec Lil Dagover Un mariage anglais ( die englische heirat ) de Reinhold Schünzel avec Adele Sandrock Régine ( Regine / Regine, der roman einer grossen liebe ) de Erich Waschneck avec Olga Tschechowa |
1935 | Le baron tzigane ( der zigeunerbaron ) de Karl Hartl
avec Hansi Knoteck
Le baron tzigane – de Henri Chomette avec Danièle Parola Version française de « Der zigeunerbaron » Ich war Jack Mortimer – de Carl Froelich avec Marieluise Claudius L’étudiant de Prague ( der student von Prag ) de Arthur Robison avec Dorothea Wieck Michel Strogoff ( der kurier des Zaren ) de Richard Eichberg avec Maria Andergast Michel Strogoff – de Jacques de Baroncelli avec Colette Darfeuil Version française de « Der kurier des Zaren » |
1936 | Allotria – de Willi Forst
avec Jenny Jugo
Port Arthur – de Nicolas Farkas & Josef Gielen avec Karin Hardt Port-Arthur – de Nicolas Farkas avec Danielle Darrieux Version française de « Port Arthur » |
1937 | Les aventures de Michel Strogoff ( the soldier and the lady /Michael Strogoff / the adventures of Michael Strogoff / bandit and the lady ) de George Nichols Jr.
avec Elizabeth Allan
La reine Victoria ( Victoria the great / …nur ein komödiant ) de Herbert Wilcox avec Anna Neagle Vie d’Apaches ( the rat ) de Jack Raymond avec Ruth Chatterton |
1938 | Soixante années de règne / Soixante années glorieuses ( sixty glorious years / queen of destiny ) de Herbert Wilcox avec Anna Neagle |
1939 | Gaslight / Angel street / A strange case of murder – de Thorold Dickinson avec Diana Wynyard |
1941 | Dangerous moonlight / Suicide squadron – de Brian Desmond Hurst
avec Sally Gray
+ chansons Quarante-neuvième parallèle ( forty-ninth parallel / the invaders ) de Michael Powell avec Laurence Olivier |
1942 | Colonel Blimp ( the life and death of colonel Blimp / the adventures of colonel Blimp ) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec Deborah Kerr |
1944 | L’homme du Maroc ( the man from Morocco ) de Mutz Greenbaum
avec Margaretta Scott
CM Information please – de ? avec John Mills |
1948 | Les chaussons rouges ( the red shoes ) de Michael Powell & Emeric Pressburger avec Moira Shearer |
1949 | La dame de pique / La reine des cartes ( the queen of spades ) de Thorold Dickinson avec Edith Evans |
1950 | La ronde – de Max Ophüls
avec Simone Signoret
+ chansons Roi pour une nuit ( könig für eine nacht ) de Paul May avec Margarete Slezak |
1951 | La guerre des valses ( Wien Tanzt / Wiener waltzer ) de Emil Edwin Reinert avec Marte Harell |
1952 | Le plaisir – de Max Ophüls
avec Simone Simon
Seulement voix & narration de la version allemande |
1954 | L’affaire Maurizius – de Julien Duvivier avec Madeleine Robinson |
1955 | Oh… Rosalinda !! ( fledermaus’55 ) de Emeric Pressburger & Michael Powell
avec Ludmilla Tchérina
Lola Montès – de Max Ophüls avec Martine Carol |
1956 | Sainte Jeanne ( Saint Joan ) de Otto Preminger avec Jean Seberg |
1957 | L’affaire Dreyfus ( I accuse ! ) de José Ferrer avec Viveca Lindfors |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma germanique, Allemagne ( 1967 ) |