1966 Charlie Bubbles – de Albert Finney avec Liza Minnelli, Albert Finney, Colin Blakely & Timothy Garland | 1976 La malédiction (the omen) de Richard Donner avec Gregory Peck, Lee Remick & David Warner | 1987 The dressmaker – de Jim O’Brien avec Joan Plowright, Pete Postlethwaite, Jane Horrocks & Tim Ransom | 1989 Les frères Krays (the Krays) de Peter Medak avec Gary Kemp, Martin Kemp & Steven Berkoff | ||
Billie Whitelaw est née le 6 juin 1932 à Coventry. Issue d’un milieu modeste, elle joue à la radio dès l’âge de onze ans. Durant toute sa vie, le théâtre est sa passion. Après ses études à la prestigieuse «Royal Academy of Dramatic Art» de Londres, elle rejoint, comme actrice et assistant metteur en scène, la Compagnie du «Prince’s theatre» de Bradford. Elle fait aussi partie, dans les années 1960, de la «National Theatre Company» et joue Desdémone dans l’«Othello» personnifié par Laurence Olivier.
Mais Billie Whitelaw reste dans nos mémoires comme la plus grande interprète de Samuel Beckett. C’est en 1963 qu’elle rencontre le dramaturge, qui la considère comme une «actrice parfaite» et écrit des textes spécialement pour elle. Jusqu’à la mort de l’écrivain, en 1989, elle est son inspiratrice et joue nombre de ses pièces, dont «Play», «Eh Joe», «Happy days», «Rockaby»... L’osmose entre l’actrice et l’auteur est telle que Billie Whitelaw s’immerge totalement dans la peau de personnages dont elle travaille jusqu’à épuisement chaque intonation et chaque geste. Elle est bien, comme elle le dit, «ce morceau de plastique», que Beckett travaille jusqu’à ce qu’il devienne «une forme parfaite».
Au cinéma, sa carrière débute au début des années 1950, et elle doit longtemps se contenter d’emplois de secrétaires ou de serveuses. Ses rôles deviennent un peu plus consistants à la fin de la décennie: c’est ainsi qu’elle participe au film de Robert Day, «Bobbikins» (1959), où un bébé qui parle comme un adulte permet à son père de s’enrichir en bourse et que, dans «L’impasse aux violences» (1959) de John Gilling, elle est une serveuse courtisée par un assistant de Peter Cushing, qui cherche des cadavres pour ses expériences médicales. La voilà gouvernante de trois voleuses de manteaux de vison, et soupçonnée du forfait dans «Un vison pour mademoiselle» (1960) de Robert Asher, avec Terry-Thomas ou bien voisine esseulée de Peter Finch dans «Pas d’amour pour Johnny» (1961) de Ralph Thomas. Billie Whitelaw ne dédaigne pas les rôles en costumes, comme celui de Marie-Antoinette dans la comédie de Bud Yorkin, «Commencez la révolution sans moi» (1969), avec Gene Wilder ou celui de la femme du général Bertrand, qui suivit Napoléon dans son exil à Sainte-Hélène, dans «Eagle in a cage» (1970) de Fielder Cook. Elle incarne aussi l’ex-femme de l’écrivain Charlie Bubbles dans le film homonyme de Albert Finney (1967), ou la mère sensuelle de Hayley Mills dans «Twisted nerves» (1969) de Roy Boulting, elle est également Hetty Porter dans «Frenzy» (1971) de Alfred Hitchcock, ou encore, dans «Terreur dans la nuit» (1972) de Brian G. Hutton, la meilleure amie de Elizabeth Taylor.
Mais l’actrice impressionne surtout dans des films d’horreur, comme «La malédiction» (1976) de Richard Donner, où elle incarne la gouvernante diabolique de Damien, l’enfant du démon, ou «Les frères Krays» (1990) de Peter Medak, où elle interprète la mère protectrice et dominatrice des jumeaux meurtriers. Billie Whitelaw a aussi, dès le début, une carrière très fournie à la télévision, où elle apparaît dans des séries comme «Dixon of dock green» (1955), «Time out for Peggy», où elle joue le rôle titre, ou encore «Napoleon and love» (1974), où elle interprète l’Impératrice Joséphine. Elle incarne encore Bianca dans l’«Othello» (1955) de Tony Richardson. Billie Whitelaw est décédée à Hampstead, quartier cossu de Londres, le 21 décembre 2014.
© Jean-Pascal LHARDY
1953 | La galerie du mystère ( the fake ) de Godfrey Grayson avec Dennis O’Keefe |
1954 | La bête s’éveille ( the sleeping tiger ) de Joseph Losey
avec Dirk Bogarde
Companions in crime – de John Krish avec Clifford Evans |
1955 | Room in the house – de Maurice Elvey
avec Patrick Barr
Monsieur Arkadin : Dossier secret / Dossier secret ( Mr. Arkadin / confidential report ) de Orson Welles avec Michael Redgrave Seulement voix anglaise de Paola Mori |
1957 | Aventure à Soho ( miracle in Soho ) de Julian Amyes
avec John Gregson
Small Hotel – de David MacDonald avec John Loder Agent secret S.Z. ( carve her with pride ) de Lewis Gilbert avec Paul Scofield Inspecteur de service ( Gideon of Scotland Yard / Gideon’s day ) de John Ford avec Jack Hawkins |
1958 | Breakout – de Peter Graham Scott avec Lee Patterson |
1959 | Bobbikins – de Robert Day
avec Lionel Jeffries
L’impasse aux violences ( the flesh and the friends / the fiendish ghoules / mania / psycho killers ) de John Gilling avec Peter Cushing Un homme pour le bagne ( hell is a city ) de Val Guest avec Stanley Baker |
1960 | La bande de Lady Appleby / Un vison pour mademoiselle ( make mine mink ) de Robert
Asher avec Terry-Thomas
Les gangsters ( Payroll / I promised to pay ) de Sidney Hayers avec Michael Craig Monsieur Topaze ( Mr. Topaze / I like money ) de Peter Sellers avec Peter Sellers |
1961 | Pas d’amour pour Johnny ( no love for Johnnie ) de Ralph Thomas avec Peter Finch |
1962 | L’espion du diable / L’agent du diable ( the devil’s agent ) de John Paddy Carstairs avec Peter van Eyck |
1963 | The comedy man – de Alvin Rakoff avec Edmund Purdom |
1967 | Charlie Bubbles – de Albert Finney
avec Liza Minnelli
BAFTA du meilleur second rôle féminin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix NSFC du meilleur second rôle féminin par la société nationale des critiques de cinéma, USA Dr. Jekyll and Mr. Hyde / The strange case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde – de Charles Jarrott avec Jack Palance |
1968 | Sous l’emprise du démon ( twisted nerve ) de Roy Boulting
avec Phyllis Calvert
BAFTA du meilleur second rôle féminin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne |
1969 | The adding machine – de Jerome Epstein
avec Milo O’Shea
Commencez la révolution sans nous ( start the revolution without me / two times two ) de Bud Yorkin avec Gene Wilder Léo le dernier ( Leo the last ) de John Boorman avec Marcello Mastroianni |
1970 | Eagle in a cage – de Fielder Cook avec John Gielgud |
1971 | Gumshoe – de Stephen Frears
avec Albert Finney
Frénésie ( frenzy ) de Alfred Hitchcock avec John Finch |
1972 | Terreur dans la nuit ( night watch ) de Brian G. Hutton avec Elizabeth Taylor |
1973 | CM Not I – de ? |
1975 | La malédiction ( the omen / omen I / omen I : The antichrist / omen I : The birthmark ) de
Richard Donner avec Gregory Peck
Prix de la meilleure actrice aux Evening Standard British Film Awards, Grande-Bretagne |
1977 | Le léopard dans la neige ( leopard in the snow ) de Gerry O’Hara
avec Kenneth More
DA Les enfants de l’eau ( the water babies / slip slide adventures ) de Lionel Jeffries Seulement voix |
1981 | An unsuitable job for a woman – de Christopher Petit
avec Paul Freeman
DA Dark crystal ( the dark crystal ) de Jim Henson & Frank Oz Seulement voix |
1983 | Délit de fuite ( slayground ) de Terry Bedford
avec Peter Coyote
The chain – de Jack Gold avec Nigel Hawthorne + chansons DO Rockaby – de Chris Hegedus & D.A. Pennebaker avec Alan Schneider Seulement apparition |
1984 | Tanger ( Tangiers / Tangier ) de Michael E. Briant
avec Ronny Cox
DO Samuel Beckett: Silence to silence – de Seán O’Mórdha avec Patrick Magee Seulement apparition |
1985 | Shadey – de Philip Saville
avec Antony Sher
Le domaine du crime ( murder elite ) de Claude Whatham avec Ali MacGraw |
1986 | Maurice – de James Ivory avec Hugh Grant |
1987 | The dressmaker – de Jim O’Brien
avec Pete Postlethwaite
Prix de la meilleure actrice aux Evening Standard British Film Awards, Grande-Bretagne |
1988 | Joyriders – de Aisling Walsh avec David Kelly |
1989 | Les frères Krays ( the Krays / the Krays brothers / the Krays twins ) de Peter Medak
avec Tom Bell
Prix du cinéma fantastique international de la meilleure actrice au Fantaporto, Portugal |
1991 | DA Freddie, agent secret ( Freddie as F.R.O.7 / Freddie the frog ) de Jon Acevski
Seulement voix |
1993 | Deadly advice – de Mandie Fletcher avec Jonathan Pryce |
1994 | Jane Eyre – de Franco Zeffirelli avec William Hurt |
1996 | DO The crimean war – de Mick Gold
avec Dominic Lieven
Seulement voix & narration |
1998 | The lost son – de Chris Menges avec Daniel Auteuil |
1999 | Quills, la plume et le sang ( Quills ) de Philip Kaufman avec Geoffrey Rush |
2006 | Hot fuzz – de Edgar Wright avec Simon Pegg |