1939 Les mains libres (befreite hände) de Hans Schweikart avec Brigitte Horney, Olga Tschechowa & Ewald Balser | 1945 Sous les ponts (unter den brücken) de Helmut Käutner avec Hannelore Schroth & Hildegard Knef | 1954 Oasis – de Yves Allégret avec Michèle Morgan, Pierre Brasseur, Cornell Borchers & Grégoire Aslan | 1961 Trahison sur commande (the counterfeit traitor) de George Seaton avec Lilli Palmer & William Holden | ||
Werner Fritz Raddatz voit le jour le 13 mars 1912, à Mannheim, ville du Bade-Wurtemberg de l’Empire Allemand. Après son baccalauréat, à la fin des années vingt, c’est au Théâtre National de sa ville natale, alors dirigé par le comédien Willy Birgel, que le jeune homme entame sa carrière artistique. De 1931 à 1933, il en devient membre honoraire sous le nom de Carl Raddatz. Ensuite, il se produit dans les théâtres d’Aix-la-Chapelle, de Darmstadt et de Brème. En 1937, il s’installe à Berlin et devient rapidement une des vedettes de la scène les plus en vue.
Carl Raddatz débute au cinéma, en 1937, dans «La voix du cœur» de Victor Tourjansky. Il s’impose d’emblée parmi les stars de la UFA. Principalement cantonné dans des films de guerre, où il incarne des valeureux militaires, il est notamment le vedette de: «Les mains libres» (1939) avec Olga Tschechowa, «L’épreuve du temps» (1940) avec Ilse Werner, «Le lac aux chimères» (1942) avec Kristina Söderbaum, «Offrande au bien-aimé» (1944) avec Irene von Meyendorff et «Sous les ponts» (1945) avec son épouse de l’époque Hannelore Schroth. En 1941, il interprète de Docteur Fritz Mutius, aux côtés de Paula Wessely et Attila Hörbiger, dans «Heimkehr», une production qui justifie l’invasion allemande de la Pologne et qui connaît un énorme succès.
Après la Seconde Guerre mondiale, Carl Raddatz est écarté pour ses sympathies nazies durant le conflit. En 1946, il se voit refuser le rôle principal, auprès de la jeune Hildegard Knef, dans «Les assassins sont parmi nous» de Wolfgang Staudte. L’année suivante, il revient malgré tout devant les caméras de Helmut Käutner pour «In jenen tanen».
Dans les années cinquante, Carl Raddatz revient en force sur le devant de la scène cinématographique. Il est alors l’un des acteurs les plus importants de la décennie et il joue dans plusieurs grands succès. Nous pouvons citer : «Epilogue» (1950) de Helmut Käutner, «Oasis» (1954) du français Yves Allégret, «Le roman d’Effi Briest» (1955) de Rudolf Jugert et «La fille Rosemarie» (1958) de Rolf Thiele. En 1961, Carl fait une apparition remarquée dans la production internationale «Trahison sur commande» au côtés de William Holden. Après cette prestation, il s’éloigne du cinéma et se consacre essentiellement au théâtre et à la télévision. En 1963, la ville de Berlin le nomme Acteur d’Etat.
En 1975, Carl Raddatz obtint son plus grand triomphe sur scène dans «En attendant Godot» de Samuel Beckett. Cette même année, il fait une dernière apparition sur le grand écran aux côtés de Hildegard Knef dans «Jeder stirbt für sich allein» de Alfred Vohrer. En 1979, le cinéma germanique l’honore d’un prix pour l’ensemble de sa carrière. En 1986, il se retire définitivement de la vie artistique dans sa propriété berlinoise.
Carl Raddatz, figure marquante de la scène et du cinéma germanique est aussi la voix allemande de Robert Taylor, Humphrey Bogart et Lee Marvin, mais aussi de Joseph Staline dans plusieurs émissions et documentaires télévisés, décède le 19 mai 2004 à Berlin.
© Philippe PELLETIER
1937 | La voix du cœur ( verklungene melodie ) de Victor Tourjansky avec Brigitte Horney |
1938 | Permission sur parole ( urlaub auf ehrenwort ) de Karl Ritter
avec René Deltgen
Amour et flirt / L’amour n’est pas un jeu ( liebelei und liebe ) de Arthur Maria Rabenalt avec Hanni Weisse Silvesternacht am Alexanderplatz – de Richard Schneider-Edenkoben avec Hilde Hildebrand |
1939 | Les mains libres ( befreite hände ) de Hans Schweikart
avec Olga Tschechowa
Tourbillon express / Danse autour du monde ( wir tanzen um die welt ) de Karl Anton avec Lucie Höflich Douze minutes après minuit ( zwölf minuten nach zwölf / 12 minuten nach 12 ) de Johannes Guter avec Ursula Herking |
1940 | Le mort qui se porte bien ( golowin geht durch die stadt ) de Robert A. Stemmle
avec Trude Hesterberg
L’épreuve du temps ( wunschkonzert ) de Eduard von Borsody avec Ilse Werner Zwielicht – de Rudolf van der Noss avec Ruth Hellberg Über alles in der welt – de Karl Ritter avec Paul Hartmann |
1941 | Retour au pays ( heimkehr ) de Gustav Ucicky
avec Paula Wessely
Stukas – de Karl Ritter avec O.E. Hasse |
1942 | Le 5 juin ( der 5. Juni / Einer unter millionen ) de Fritz Kirchhoff
avec Karl Ludwig Diehl
Le lac aux chimères ( immensee ) de Veit Harlan avec Kristina Söderbaum |
1944 | Eine frau für drei tage – de Fritz Kirchhoff
avec Hannelore Schroth
Offrande au bien-aimé ( opfergang ) de Veit Harlan avec Irene von Meyendorff C’était ma vie ( das war mein leben ) de Paul Martin avec Margarete Haagen |
1945 | Die schenke zur ewigen liebe – de Alfred Weidenmann
avec Claude Farell
Inachevé Sous les ponts ( unter den brücken ) de Helmut Käutner avec Ursula Grabley |
1947 | De nos jours ( in jenen tagen ) de Helmut Käutner
avec Winnie Markus
Zugvögel – de Rolf Meyer avec Viktor de Kowa |
1949 | Wohin die züge fahren – de Boleslaw Barlog avec Heidemarie Hatheyer |
1950 | Ombres du passé ( schatten der nacht / ballade der nacht ) de Eugen York
avec Hilde Krahl
Gabriela – de Géza von Cziffra avec Zarah Leander Epilogue, le mystère de l’Orplid ( epilog / der geheimnis der Orplid ) de Helmut Käutner avec Paul Hörbiger Taxi-Kitty – de Kurt Hoffmann avec Fita Benkhoff Der schatten des herrn monitor – de Eugen York avec Marianne Wischmann |
1951 | Panique au zoo ( gift in zoo ) de Hans Müller avec Petra Peters |
1952 | Türme des schweigens – de Hans Bertram avec Gisela Uhlen |
1953 | L’amour pour la vie ( geliebtes leben ) de Rolf Thiele
avec Ruth Leuwerik
Regina amstetten – de Kurt Neumann avec Luise Ullrich |
1954 | Confession entre quatre yeux ( geständnis unter vier augen / treffpunkt Kanalstrße ) de André
Michel avec Hildegard Knef
Oasis – de Yves Allégret avec Michèle Morgan |
1955 | Le roman d’Effi Briest / Roses d’automne ( rosen im herbst / Effi Briest ) de Rudolf Jugert avec Lil Dagover |
1956 | Mademoiselle Marion ( das mädchen Marion / preis der nationen ) de Wolfgang Schleif
avec Winnie Markus
Nacht der entscheidung – de Falk Harnack avec Hilde Krahl Friederike von Barring – de Rolf Thiele avec Nadja Tiller Made in Germany ( Made in Germany : Die dramatische geschichte des des hauses zeiss ) de Wolfgang Schleif avec Hans Nielsen |
1958 | La fille Rosemarie / La fille Rosemarie Nitribitt ( das mädchen Rosemarie ) de Rolf Thiele avec Peter van Eyck |
1959 | Epouses coupables ( jons und erdme ) de Victor Vicas avec Giulietta Masina |
1961 | Trahison sur commande ( the counterfeit traitor ) de George Seaton avec Lilli Palmer |
1975 | Jeder stirbt für sich allein – de Alfred Vohrer avec Hildegard Knef |
AUTRES PRIX : | |
Prix d’honneur aux Prix du cinéma Germanique, Allemagne ( 1979 ) |