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Claude May



Date et Lieu de naissance : 18 juillet 1913 (Le Raincy, France)►
Date et Lieu de décès : 3 juillet 2009 (Saint-Jeannet, France)►
Nom Réel : Rolande Marie Renée Bœuf

ACTRICE
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1936 Ignace – de Pierre Colombier avec Fernandel, Alice Tissot, Fernand Fabre, Nita Raya & Andrex
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1936 Prends la route – de Jean Boyer avec Jacques Pills, Jane Loury, André Alerme, Milly Mathis & Monette Dinay
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1938 Barnabé – de Alexandre Esway avec Fernandel, Paulette Dubost, Andrex & Charles Dechamps
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1952 Son dernier Noël – de Jacques Daniel-Norman avec Tino Rossi, Ketty Kerviel, Louis Seigner & André Bervil

Le 18 juillet 1913, c’est au domicile de ses parents, au 9 allée des Fougère au Raincy, que naît Claude May, sous le ravissant patronyme de Rolande Bœuf. Son père Jean Baptiste Bœuf est négociant, sa mère Charlotte, née Million, est femme au foyer. Son élégante beauté, sa parfaite éducation et sa diction parfaite lui valent d’être remarquée par les chasseurs de talents en quête de belles et gracieuses jeunes comédiennes, afin renouveler les actrices du muet au jeu exagérément théâtral.

En 1932, Claude May débute au cinéma dans des petits rôles, notamment dans «Le martyre de l’obèse» de Pierre Chenal. L’année suivante, elle a vingt ans quand elle est élue «Miss Palm Beach» à Cannes. Cette délicieuse blonde reste très populaire tout au long des années 30. Sa beauté, dans la lignée d’une Danielle Darrieux ou d’une Corinne Luchaire séduit les cœurs d’un clair regard et d’un radieux sourire. Très à l’aise dans la comédie, on est surpris aujourd’hui en la revoyant, de découvrir une comédienne aussi joyeuse. Elle illumine littéralement l’écran. Sa beauté dans certains plans égale celle d’une Michèle Morgan. Claude May a d’ailleurs des yeux magnifiques d’une clarté transparente.

En 1934, Claude May est distribuée au théâtre dans la pièce «Tessa, la nymphe au cœur fidèle», d’après Basil Dean et Margaret Kennedy et adaptée par Jean Giraudoux, dans une mise en scène Louis Jouvet au Théâtre de l’Athénée. En 1936, elle est à l’affiche de succès populaires considérables comme «Ignace» (1936), dirigé par Pierre Colombier, qui reste un film culte pour les fans de Fernandel. Elle retrouve le comique dans «Barnabé» (1938) de Alexandre Esway. Signalons aussi sa présence en femme ivre dans «La Bandera» (1935), de Julien Duvivier, et dans les versions françaises du «Tigre du Bengale» et du «Tombeau hindou» (1937) de Richard Eichberg. Après la Seconde Guerre mondiale, qu’elle ne le souhaita pas ou que les circonstances en décidèrent autrement, la radieuse Claude May ne revient pas à l’écran. C’est d’autant plus surprenant que durant toute l’occupation, ses films ressortent sans cesse. Ils sont gonflés de soleil, de joie de vivre, de chansons et des pitreries de Fernandel. Ils consolent les Français de la grisaille vert-de-gris qu’est devenu leur dangereux quotidien. Il se peut, mais rien n’est moins sûr que le sort réservé à Corinne Luchaire qu’elle compte parmi ses amies soit pour quelque chose dans sa volonté de se laisser oublier. Il faut reconnaître que la très belle actrice y réussit fort bien. Il faut attendre 1951 pour la revoir dans le très étrange «Atoll K» de Léo Joannon, où elle est la partenaire du duo de comiques américains Stan Laurel et Oliver Hardy et de Suzy Delair. Quelques films suivent, mais il semble que l’envie n’y soit plus.

En 1952 la presse vente sa «grande rentrée», Claude May trouve enfin un nouvel emploi, celui de vamp cruelle et manipulatrice dans «Le témoin de minuit» avec Raymond Pellegrin. Une «fausse rentrée» puisqu’elle va s’empresser de jouer les utilités dans le film en costumes «Les aventures de Gil Blas de Santillane», production franco-espagnole réalisée par René Jolivet et Ricardo Muñoz Suay, et retrouver son vieux complice Fernandel pour «Don Juan» de John Berry. Elle disparaît cette fois définitivement des écrans. Après une longue retraite où l’entend pratiquement plus parler d’elle, Claude May s’éteint de sa belle mort le 3 juillet 2009 avant de fêter ses 96 ans.

© Céline COLASSIN & Pascal DONALD

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1932Simone est comme ça – de Karl Anton avec Henri Garat
Le martyre de l’obèse – de Pierre Chenal avec André Berley
Quelqu’un a tué / Le château de la terreur / Le secret du vieux prieuré – de Jack Forrester avec Pierre Magnier
1933Plein aux as – de Jacques Houssin avec Gaston Modot
Un jour viendra – de Gerhardt Lamprecht & Serge Veber avec Jean-Pierre Aumont
1934L’oncle de Pékin – de Jacques Darmont avec Armand Bernard
Odette / Déchéance – de Jacques Houssin & Giorgio Zambon avec Samson Fainsilber
1935Et moi, j’te dis qu’elle t’as fait de l’œil – de Jack Forrester avec Jules Berry
Une nuit de noces – de Georges Monca & Maurice Kéroul avec Julien Carette
Quelle drôle de gosse ! – de Léo Joannon avec André Roanne
La Bandera / La grande relève – de Julien Duvivier avec Jean Gabin
Les mystères de Paris – de Félix Gandéra avec Lucien Baroux
Vogue, mon cœur – de Jacques Daroy avec René Lefèvre
Pattes de mouche – de Jean Grémillon avec Pierre Brasseur
CM Ernest a le filon – de Andrew F. Brunelle avec Anthony Gildès
1936Prends la route – de Jean Boyer avec André Alerme
Toi, c’est moi – de René Guissart avec Saturnin Fabre
La guerre des gosses – de Jacques Daroy avec Jean Murat
Ignace – de Pierre Colombier avec Fernandel
1937Un scandale aux galeries – de René Sti avec Roland Toutain
Le tombeau hindou – de Richard Eichberg avec Roger Duchesne
Le tigre du Bengale – de Richard Eichberg avec Roger Karl
1938Barnabé – de Alexandre Esway avec Andrex
Prince de mon cœur – de Jacques Daniel-Norman avec Pierre Larquey
1939Narcisse – de Ayres d’Aguiar avec Rellys
Le roi des galéjeurs – de Fernand Rivers avec Henri Alibert
1945Master love – de Robert Péguy avec Léon Bélières
1951Atoll K. ( Utopia / escapade / Robinson Crusoeland ) de Léo Joannon avec Stan Laurel
1952Son dernier Noël – de Jacques Daniel-Norman avec Tino Rossi
Le témoin de minuit – de Dimitri Kirsanoff avec Raymond Pellegrin
1955Les aventures de Gil Blas de Santillane ( una aventura de Gil Blas ) de René Jolivet & Ricardo Muñoz Suay avec Georges Marchal
Don Juan ( el amor de Don Juan ) de John Berry avec Fernandel
    Remerciements à Michel Lefort pour l’acte d’état-civil
Fiche créée le 16 août 2009 | Modifiée le 30 juin 2023 | Cette fiche a été vue 11999 fois
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