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Dorothy Arzner



Date et Lieu de naissance : 3 janvier 1897 (San Francisco, Californie, USA)
Date et Lieu de décès : 1er octobre 1979 (La Quinta, Californie, USA)
Nom Réel : Dorothy Emma Arzner

REALISATRICE
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1928 Manhattan cocktail – de Dorothy Arzner avec Nancy Carroll, Richard Arlen, Lilyan Tashman & Paul Lukas
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1932 Le phalène d’argent (Christopher Strong) de Dorothy Arzner avec Katharine Hepburn
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1937 L’inconnu du palace (the bride wore red) de Dorothy Arzner avec Joan Crawford, Billie Burke & Franchot Tone
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1943 Duel dans la nuit (first comes courage) de Dorothy Arzner avec Merle Oberon, Brian Aherne & Erik Rolf

Pionnière dans un métier jusque-là confisqué par les hommes, Dorothy Arzner est née à San Francisco en Californie le 3 janvier 1897. Elle grandit à Los Angeles dans le quartier d’Hollywood, où sa famille tient un restaurant fréquenté par des artistes. Abandonnant ses études de médecine pour se faire recruter comme dactylographe par les studios Paramount, Dorothy Arzner ne s’en tient pas là et passe au montage de films à l’âge de 22 ans. Les scènes de tauromachie qu’elle monte avec maestria pour Rudolph Valentino dans «Arènes sanglantes» (1922) de Fred Niblo la propulse encore plus haut. De monteuse, elle devient scénariste et dirige son premier long métrage en 1926, «Mode pour dames». En maîtresse femme, elle a compris que «quitte à entrer dans l’industrie du cinéma, autant être cinéaste, car c’est lui qui dirige tout le monde». À 30 ans, Dorothy Arzner atteint le graal de la réalisation dans un univers hollywoodien qui cantonne la gente féminine plutôt devant que derrière la caméra! En 1929, elle réussit la transition du muet au parlant avec «Les endiablées» qui met Clara Bow face à Fredric March en séduisant professeur dans un collège de jeunes filles. Pour ne pas avoir recours à des micros fixes, Dorothy a l’ingéniosité de créer un microperche qui permet de suivre les mouvements des acteurs tout au long du tournage hors du champ de la caméra. Cette comédie met l’accent sur la camaraderie entre femmes et révèle l’attention que la réalisatrice porte à ses personnages féminins. «Anybody’s woman» (1930), dont Ruth Chatterton tient la vedette, ou «Working girls» (1931), avec Judith Wood, ne démentent pas cet attrait, doublé d’une fascination pour les couples mal assortis qui tentent tant bien que mal de surmonter leurs différences.

Prompte à casser les codes féminins, Dorothy Arzner, dans son mélodrame «Le phalène d’argent», (1932), habille Katharine Hepburn en pantalon pour incarner une aviatrice intrépide et indépendante qui succombe à une passion amoureuse avec un politicien jusque là mari modèle, choqué par la liaison de sa fille avec un homme marié. Un rôle qui aiguille la carrière de Katharine Hepburn dans des personnalités fortes et un brin masculines. Elle se plait à peindre des portraits originaux de femmes confrontées à la place que leur assigne la société, à leur désir d’émancipation, à leur quête amoureuse semée d’embûches. Et en confie l’interprétation à des artistes qu’elle met en lumière, comme Rosalind Russel dans «L’obsession de madame Craig» (1936), Joan Crawford dans «L’inconnu du palace» (1937) ou Lucille Ball et Maureen O’Hara dans «Chantez, dansez, mes belles!» (1940). Son dernier film, «Duel dans la nuit» (1943) donne la vedette à Merle Oberon en espionne dans la Norvège occupée par les Nazis. En 1943, la réalisatrice met un terme à sa carrière pour se tourner vers la télévision et le théâtre. Puis, désireuse de transmettre son savoir-faire, elle enseigne l’art du cinéma à l’Université de Californie.

Dorothy Arzner a partagé sa vie avec une femme, Marion Morgan, en toute discrétion, à l’abri des discriminations, compte tenu d’une époque encore peu émancipée sur le sujet. Au point même que, lorsqu’elle adapte le livre qui est à l’origine du film «Les endiablées», elle préfère supprimer le rôle de la femme lesbienne, considérée comme un cas pathologique par le romancier. Avec dix-sept films à son actif, elle signe une œuvre très personnelle et marquante par la singularité de ses figures féminines. Son étoile brille à Hollywood et plusieurs rétrospectives lui ont été consacrées en France. Qualifiée de «woman’s director», Dorothy Arzner a démontré que «la femme est un homme comme les autres»!

© Isabelle MICHEL

copyright
1919Too much Johnson – de Donald Crisp avec Monte Blue
    Seulement montage
The six best cellars – de Donald Crisp avec Bryant Washburn
    Seulement montage
1922Arènes sanglantes ( blood and sand ) de Fred Niblo avec Rudolph Valentino
    Seulement montage
La caravane vers l’Ouest ( the covered wagon ) de James Cruze avec Alan Hale
    Seulement montage
1923L’admirable monsieur Ruggles ( Ruggles of Red Gap ) de James Cruze avec Edward Everett Horton
    Seulement montage
1924Les gaietés du cinéma ( Merton of the movies ) de James Cruze avec Glenn Hunter
    Seulement montage
Inez from Hollywood / The good bad girl – de Alfred E. Green avec Anna Q. Nilsson
    Seulement scénario & montage
The no-gun man – de Harry Garson avec William Quinn
    Seulement sujet & scénario
The breed of the border – de Harry Garson avec Dorothy Dwan
    Seulement scénario
1925When husbands flirt – de William A. Wellman avec Dorothy Revier
    Seulement sujet & scénario
Le kimono rouge ( the red kimono / the red kimona ) de Walter Lang avec Tyrone Power Sr.
    Seulement adaptation & scénario
1926Vaincre ou mourir ( old ironsides / sons of the sea ) de James Cruze avec Wallace Beery
    Seulement scénario, montage & supervision du scripte
Mode pour dames ( fashions for women ) de Dorothy Arzner avec Esther Ralston
1927Ten modern commandments – de Dorothy Arzner avec Neil Hamilton
Get your man – de Dorothy Arzner avec Clara Bow
1928Manhattan cocktail – de Dorothy Arzner avec Nancy Carroll
1929Les endiablées / Les écervelées ( the wild party ) de Dorothy Arzner avec Fredric March
Sous le maquillage ( behind the make-up ) de Robert Milton avec Fay Wray
    Seulement réalisation de quelques scènes – Non créditée
Sarah et son fils ( Sarah and son ) de Dorothy Arzner avec Ruth Chatterton
1930Paramount on parade – de Edmund Goulding, Ernst Lubitsch, Otto Bower, Dorothy Arzner, A. Edward Sutherland, Victor Heerman, Rowland V. Lee, Edwin H. Knoff, Lothar Mendes, Victor Schertzinger & Frank Tuttle avec Jean Arthur
Anybody’s woman – de Dorothy Arzner avec Clive Brook
Honor among lovers – de Dorothy Arzner avec Claudette Colbert
1931Working girls – de Dorothy Arzner avec Paul Lukas
1932Merrily we go to hell / Merrily we go to … – de Dorothy Arzner avec Sylvia Sidney
Le phalène d’argent ( Christopher Strong ) de Dorothy Arzner avec Katharine Hepburn
1933Nana ( lady of the boulevards ) de Dorothy Arzner avec Anna Sten
1936L’obsession de madame Craig ( Craig’s wife ) de Dorothy Arzner avec Rosalind Russell
La fin de madame Cheyney ( the last of Mrs. Cheyney ) de Richard Boleslawski avec William Powell
    Seulement réalisation de quelques scènes – Non créditée
1937L’inconnu du palace ( the bride wore red ) de Dorothy Arzner avec Joan Crawford
1940Chantez, dansez, mes belles ! ( dance, girl, dance ) de Dorothy Arzner avec Lucille Ball
1943Duel dans la nuit ( first comes courage ) de Dorothy Arzner avec Merle Oberon
Fiche créée le 7 mars 2016 | Modifiée le 16 mars 2024 | Cette fiche a été vue 11009 fois
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