1957 Tamango (la rivolta dell’esperanza) de John Berry avec Dorothy Dandridge, Curd Jürgens & Jean Servais | 1970 Le soleil noir / La vie et la mort de Patrice Lumumba – de Alexeï Spechnev avec Terese Diop & Ambrois M’Bia | 1981 Amok, les chiens de la peur (Amok!) de Souheil Ben-Barka avec Miriam Makeba, Robert Liensol & Mor Ba | 1983 Rue Cases Nègres – de Euzhan Palcy avec Darling Légitimus, Garry Cadenat, Joël Palcy & Marie-Jo Descas | ||
Le 4 août 1919 naît Abdoulaye Douta Seck, à Saint-Louis alors capitale de la colonie française du Sénégal. Son père est instituteur et directeur d’école a combattu pour la France pendant la Première Guerre mondiale; sa mère, Virginie, serait issue d’une famille de la noblesse Peuhl. En 1946, après ses études à Dakar, il décroche une bourse pour poursuivre son cursus universitaire en architecture en France, dès son arrivée à Paris. il s’inscrit à l’Institut des Beaux-Arts. En 1949, il joue un rôle secondaire dans «L’empereur Jones», mise en scène par Sylvain Dhomme. En 1952, Douta Seck abandonne ses études d’architecture pour se consacré principalement à la scène et aux Arts du spectacle. Pendant 5 ans, il participe à de nombreuses productions radiophoniques et télévisées en collaboration avec Marie-Louise Vidal de Fonseca qui est aussi sa compagne à la ville. Il termine ses études musicales à l’École normale supérieure de Musique de Paris, en 1956, et entame une tournée de concerts de chants classiques, de mélodies modernes, negro-spirituals et mélodies africaines à travers l’A.O.F..
C’est au théâtre que Douta Seck va exprimer toute la puissance de son jeu jusqu’au crépuscule de sa vie. De 1954 avec la pièce «L’exception et la règle» de Berthold Brecht jusqu’à sa participation au «Mahabharata» de Peter Brook en 1985 au Festival d’Avignon, l’acteur à la voix grave et caverneuse est l’interprète de plus d’une vingtaine de pièces importantes. on le voit, entre autres, dans «La descente d’Orphée» (1959) d’après Tennessee Williams, «Ubu roi» (1965) d’Alfred Jarry, «Les ancêtres redoublent de férocité» (1968) de Kateb Yacine, «La mort de Bessie Smith» (1970) d’Edward Albee, «Béatrice au Congo» (1971) de Bernard Dadié, «Général Manuel Ho» (1978) d’Abdou Anta Ka. Mais il doit surtout sa notoriété à Aimée Césaire qui écrit pour lui «La tragédie du Roi Christophe» et qui est présentée pour la première fois au théâtre de l’Odéon de Paris en 1964. Cette pièce remporte un grand succès et sera rejouée dans le monde entier. Les deux hommes poursuivent leur collaboration avec la création de la pièce «Une saison au Congo» qui est présentée en 1967, au Théâtre de l’Est Parisien, et «Une tempête», adaptation de de la pièce de Shakespeare par Aimé Césaire en 1969. En 1976, il reprend son rôle dans «La tragédie du Roi Christophe» pour une tournée triomphale aux Antilles.
Pour le cinéma, après une apparition dans «Les aventures de Gil Blas de Santillane» (1957), il incarne le sorcier dans le film de John Berry «Tamango» (1957) auprès de Dorothy Dandridge et Curd Jürgens. Dans sa courte filmographie, il est le partenaire de Elizabeth Taylor et Richard Burton dans «Les comédiens» (1967) de Peter Glenville; Thierno Leye dans «Xala» (1974) de Ousmane Sembène; Darling Légitimus dans «Rue Cases Nègres» (1983) de Euzhan Palcy; Sidiki Bakaba dans «Petanqui» (1982) de Kozoloa Yeo et «L’aventure ambigüe» (1984) de Jacques Champreux.
De 1959 à 1963, Douta Seck fonde et dirige l’Ecole des Arts de la Fédération du Mali (puis du Sénégal après l’Indépendance). En 1972 qu’il revient à Dakar à la demande du président Léopold Sédar Senghor et devient sociétaire du Théâtre Daniel-Sorano. En 1991, il reçoit les honneurs de la France qui le fait Chevalier des Arts et Lettres. Il meurt le 5 novembre de la même année des suites d’une longue maladie. Depuis avril 1997, une maison de la culture porte son nom à Dakar.
© Philippe PELLETIER – Remerciements à http://www.africine.org
1952 | CM L’invention du monde – de Jean-Louis Bédouin & Michel Zimbacca
Seulement voix |
1955 | Les aventures de Gil Blas de Santillane ( una aventura de Gil Blas ) de René Jolivet & Ricardo Muñoz Suay avec Barbara Laage |
1957 | Tamango ( la rivolta dell’esperanza ) de John Berry avec Dorothy Dandridge |
1958 | Les tripes au soleil – de Claude Bernard-Aubert avec Milly Vitale |
1962 | Liberté 1 – de Yves Ciampi avec Maurice Ronet |
1967 | Les comédiens ( the comedians ) de Peter Glenville avec Elizabeth Taylor |
1970 | Le soleil noir / La vie et la mort de Patrice Lumumba – de Alexeï Spechnev avec Terese Diop |
1974 | Xala – de Ousmane Sembène avec Thierno Leye |
1980 | En résidence surveillée – de Paulin Vieyra avec Marie Jeanne Gueye |
1981 | Amok, les chiens de la peur ( Amok ! ) de Souheil Ben-Barka avec Miriam Makeba |
1982 | Le droit à la vie ( petanqui ) de Kozoloa Yeo avec Thérèse Taba |
1983 | Rue Cases Nègres – de Euzhan Palcy avec Darling Légitimus |
1984 | L’aventure ambigüe – de Jacques Champreux avec Sidiki Bakaba |
1989 | Souvenance – de Thomas Harlan avec Chériza Fenélus |