1955 Qu’est-il arrivé à Samson? (lo que le pasó a Sansón) de Gilberto Martínez Solares avec Germán Valdés | 1958 Huit cents lieues sur l’Amazone (800 leguas por el Amazonas) de Emilio Gómez Muriel avec Beatriz Aguirre | 1959 Les poupées de l’enfer (muñecos infernales) de Benito Alazraki avec Roberto G. Rivera & Ramón Gay | 1965 Las tapatías nunca pierden – de Humberto Gómez Landero avec Joaquín Cordero & Guillermo Hernández | ||
Née en Espagne le 6 novembre 1935, Elvira Quintana doit fuir son pays natal alors en pleine guerre civile, elle s’embarque pour le Mexique avec sa mère et sa sœur, son père vient de tomber sous les balles franquistes. Elvira a cinq ans. Au Mexique la vie n’est pas facile pour les exilées espagnoles, les sœurs Quintana quittent très tôt l’école pour travailler et aider leur mère. Dans ces circonstances pénibles l’imagination de la jeune fille gambade dans de romanesques rêveries où elle porte des robes empruntées pour l’occasion à Lola Flores, Rita Hayworth ou Maria Félix. Elvira se voit actrice, adulée, fêtée, belle à mourir, elle se voit quittant tout pour suivre un beau prince charmant et élever une kyrielle de beaux enfants dans un anonymat à la Greta Garbo. Un beau prince charmant qui ne viendra jamais, pas plus que les enfants. Elvira ne se mariera pas, ne sera jamais maman, elle n’en aura pas le temps.
Mais pour l’heure, ses rêves de gloire et de cinéma se font plus présents, la jeune fille se trouve un travail supplémentaire qui lui permet de s’inscrire dans un court d’art dramatique et…de le payer. Elle suit durant trois ans les cours de Andrés Soler, les plus réputés du Mexique. Très vite la très belle Elvira Quintana peut fourbir ses armes en apparaissant furtivement sur scène ou dans des films. À peine plus que de la figuration, mais quand même… Avec son premier argent artistiquement gagné, elle suit l’exemple de Martine Carol et se fait raboter un nez un peu long qu’elle a toujours difficilement supporté. L’opération est payante, le nouveau nez plus spirituel d’Elvira agit comme un sésame, la mâle convoitise mexicaine s’intéresse de fort près à cette nouvelle affriolante starlette!
Modeste débutante en 1953, Elvira Quintana connaît déjà la consécration publique en 1955, trois ans à peine pour gravir les échelons de la gloire. En 1958 c’est le couronnement, elle est la star de «Boléro immortel» de Rafael Portillo où elle chante, danse et ravit le public. L’actrice est littéralement adulée par le public mexicain qui n’est pas loin de la considérer comme un monument national, un comble pour une Espagnole! Depuis «Boléro immortel», Elvira est une vedette de l’écran et du disque, le Mexique vit à l’heure Elvira qui fidèle à elle-même continue de déclarer: «Lorsque je rencontrerai mon prince je quitterai tout pour le suivre et je disparaîtrai pour toujours de la vie publique».
En 1967, Elvira Quintana, fatiguée vient de prendre un an de repos et a vécu une année paisible entre sa maman et sa chère sœur Juanita, mais lorsque vient le temps de reprendre le chemin des studios, l’actrice s’effondre, victime d’une pancréatite aigüe. Elle entre à l’hôpital pour une pénible et douloureuse dialyse qui la tient clouée au lit jusqu’en février 1968. L’actrice est tellement affaiblie lorsqu’elle sort de l’hôpital qu’elle ne peut guère se tenir debout. Elle accepte un «novellas» radiophonique car elle peut travailler assise et a le temps et le courage de mettre en boîte cinquante épisodes avant de s’effondrer à nouveau et de retourner en clinique. Elle n’en sort plus et s’éteint, à bout de forces le 8 août elle n’avait pas trente-trois ans. La stupeur dissipée, les rumeurs sur la mort de la star allèrent bon train, il fut beaucoup question d’une infection due à des injections de silicone que la star aurait subies pour se faire gonfler la poitrine. Cette polémique est toujours d’actualité et le décès de Elvira Quintana soulève au Mexique autant de questions, de théories et d’allégations farfelues que celui de Marilyn Monroe.
© Céline COLASSIN
1953 | El misterio del carro express – de Zacarías Gómez Urquiza avec Rogelio Fernández |
1954 | El vendedor de muñecas – de Chano Urueta
avec José María Linares-Rivas
Le village sans dieu ( el pueblo sin dios ) de René Cardona avec Antonio Badú |
1955 | Tunnel numéro 6 ( el túnel 6 ) de Chano Urueta
avec Víctor Manuel Mendoza
Las viudas del cha-cha-cha – de Miguel M. Delgado avec Andrés Soler Qu’est-il arrivé à Samson ? ( lo que le pasó a Sansón ) de Gilberto Martínez Solares avec Germán Valdés Trois chansons d’amour ( tres melodías de amor / melodías de amor ) de Alejandro Galindo avec Manuel Noriega |
1956 | Caras nuevas – de Mauricio de la Serna
avec Alfonso Arau
Canasta ( canasta de cuentos mexicanos ) de Julio Bracho avec Pedro Armendariz Enlèvement diabolique ( secuestro diabolico ) de Chano Urueta avec Rodolfo Landa El buen ladrón – de Mauricio de la Serna avec Federico Curiel Dios no lo quiera – de Tulio Demicheli avec Luis Manuel Pelayo |
1957 | El caudillo – de Rolando Aguilar
avec Dagoberto Rodríguez
Furias desatadas – de Chano Urueta avec Wolf Ruvinskis Chaque enfant une croix ( cada hijo una cruz ) de Juan Bustillo Oro avec Demetrio González Un vago sin oficio / El periquillo sarniento – de Zacarías Gómez Urquiza avec José Baviera |
1958 | La mafia du crime ( la mafia del crimen ) de Julio Bracho
avec Julián Soler
Boléro immortel ( Bolero inmortal ) de Rafael Portillo avec Ramón Gay + chansons El vestido de novia – de Benito Alazraki avec Miguel Ángel Ferriz Huit cents lieues sur l’Amazone ( 800 leguas por el Amazonas /el jangada ) de Emilio Gómez Muriel avec Beatriz Aguirre |
1959 | Gutierritos – de Alfredo B. Crevenna
avec Guillermo Rivas
Dos hijos desobedientes – de Jaime Salvador avec Antonio Aguilar Les tigres du ring ( los tigres del ring ) de Chano Urueta avec Rodolfo Landa Poker de reines ( poker de reinas ) de Benito Alazraki avec Flor Silvestre Pistolas invencibles – de Benito Alazraki avec Hernán Vera Les poupées de l’enfer ( muñecos infernales ) de Benito Alazraki avec Roberto G. Rivera |
1960 | El siete de copas – de Roberto Gavaldón
avec José Pardavé
Las canciones unidas – de Julio Bracho, Tito Davison, Alfonso Patiño Gómez & Chano Urueta avec Amália Rodrigues + chansons La loi des pistolets ( la ley de las pistolas ) de Benito Alazraki avec Jorge Mondragón Danger de jeunesse ( peligros de juventud ) de Benito Alazraki avec Fernando Luján Revolver en guardia – de Chano Urueta avec Agustín Fernández El torneo de la muerte – de Chano Urueta avec Jesús Murcielago Velázquez Les lauriers ( los laureles ) de Jaime Salvador avec Roberto Cañedo Une passion me domine ( una pasión me domina ) de Humberto Gómez Landero avec Carlos López Moctezuma Le coup de grâce ( el tiro de gracia ) de Rolando Aguilar avec Crox Alvarado Trois Roméo et une Juliette ( tres Romeos y una Julieta ) de Chano Urueta avec Jorge Mistral Duelo indio – de Rolando Aguilar avec Columba Domínguez |
1961 | Enterré vivant ( enterrado vivo ) de Rolando Aguilar
avec Arturo Soto Rangel
D’homme à homme ( de hombre a hombre ) de Benito Alazraki avec Fernando Casanova Bonitas las tapatías – de Humberto Gómez Landero avec Juan José Martínez Casado Amor a balazo limpio – de Benito Alazraki avec Rodolfo de Anda Se alquila marido – de Miguel M. Delgado avec Antonio Bravo La vie du Père Lambert ( juventud sin Dios : La vida del padre Lambert / siempre hay un mañana : La vida del padre Lambert ) de Miguel Morayta avec Joaquín Cordero |
1962 | Lástima de ropa – de Humberto Gómez Landero
avec Mauricio Garcés
La divina garza – de Humberto Gómez Landero avec Joaquín García Vargas Tres palomas alborotadas – de Emilio Gómez Muriel avec María Duval |
1963 | Los derechos de los hijos – de Miguel Morayta
avec Fernando Soto
+ chansons Tres muchachas de Jalisco – de Emilio Gómez Muriel avec Sofía Álvarez Los amores de Marieta / Los Fabulosos 20s – de Humberto Gómez Landero avec Joaquín Cordero |
1964 | On m’appelle Chanteclair ( me llaman el cantaclaro ) de Jaime Salvador
avec Carlos Riquelme
Tintansón Cruzoe – de Gilberto Martínez Solares avec Germán Valdés |
1965 | Las tapatías nunca pierden – de Humberto Gómez Landero avec Guillermo Hernández |
1966 | ¡ Viva Benito Canales ! – de Miguel M. Delgado avec Carlos López Moctezuma |
1967 | Les vertes années ( los años verdes ) de Jaime Salvador avec Eduardo Noriega |