1918 Saferndri, la danseuse de Dschiapur (Saferndri, die tänzerin von Dschiapur) de Georg Bluen | 1920 Genuine – de Robert Wiene avec Harald Paulsen, Hans Heinrich von Twardowski & Ernst Gronau | 1920 La nuit de la reine Isabeau (die nacht der königin Isabeau) de Robert Wiene avec Fritz Kortner & Elsa Wagner | 1927 Funkzauber (Funkzauber ein volksstück von der liebe und des rundfunks wellen) de Richard Oswald | ||
La future Fern Andra est née Vernal Edna Andrews, le 24 novembre 1894, dans le village de Watseka dans l’est de l’Illinois. Son père, William Andrews, est un garçon d’écurie qui travaille pour les chemins de fer qui meurt en tombant d’un wagon peu après sa naissance. Sa mère s’est remariée avec Frank St. Clair, un artiste de cirque acrobate et équilibriste. La petite fille débute avec son frère sur scène à quatre ans avec un numéro de funambule. Un an plus tard, à New York, elle joue un petit rôle dans la pièce tirée de l’œuvre de Harriet Beecher Stowe «La case de l’oncle Tom». Puis, de retour sans sa ville natale où elle est scolarisée, elle présente des spectacles donnés au petit Théâtre de Watseka. À l’âge de douze ans, elle se produit au «Globe Theatre» de Chicago. Elle passe le reste de son adolescence dans un cirque avec lequel elle part en tournée à travers les Etats-Unis, au Canada et en Europe. En 1913, elle est à Berlin et fait la connaissance de Max Reinhardt. Elle décide alors de suivre les cours du maître. La même année, elle fait sa première apparition au cinéma dans «Das Ave Maria» de Charles Decroix.
La belle jeune femme décide alors de se consacrer pleinement à ce nouvel Art et enchaîne les tournages. Mais Fern Andra se lasse très vite de faire l’actrice pour les autres, elle est plus ambitieuse et pense que ses qualités physiques d’artiste de cirque mêlées à sa beauté et à sa plastique parfaite peuvent être mieux utilisées. En 1915, pour son premier film financé par sa toute nouvelle société la «Fern Andra-Film», assisté de Kurt Matull, elle réalise «La grande évasion» qui remporte un honorable succès à sa sortie, ce qui l’encourage à poursuivre dans ses nouvelles activités. Entre temps, elle épouse le Baron Friedrich von Weichs, neveu de l’impératrice Zita d’Autriche et membre de l’Escadron du Baron Rouge. Il sera tué au combat en 1917. De ce bref mariage, elle hérite du titre de Baronne et d’une confortable rente. À la fin de la Première Guerre Mondiale, elle sera brièvement mise en cause dans une affaire d’espionnage au profit de l'Angleterre, de la France et des États-Unis.
En 1916, pour être encore plus libre, Fern Andra ouvre son propre studio. Jusqu’en 1925, elle va produire une vingtaine de films, dont dix qu’elle réalise, des comédies dramatiques ou sentimentales où elle a Alfred Abel pour principal partenaire. Des productions où elle met souvent en pratique ses capacités faisant elle-même ses propres cascades. En 1923, elle se remarie avec Kurt Prenzel, champion de boxe poids moyen. Cette union s’est rapidement soldée par un divorce. Pendant cette période, sa société de production décline. Après le tournage de «Funkzauber» (1927) avec Werner Krauss, elle quitte l’Allemagne et part en Angleterre où elle joue dans trois films. Elle revient aux Etats-Unis, travaille à la radio et au théâtre et fait encore deux films en 1930 à Hollywood, point final de sa carrière. En 1932, elle épouse l’acteur Ian Keith dont elle divorcera aussi. Au milieu des années trente, Fern Andra est une nouvelle fois accusée d’espionnage, mais cette fois par les américains, car elle a dans ses connaissances Joseph Goebbels, l’un des plus proches collaborateurs d’Adolf Hitler. Elle ferme alors sa maison de production en Allemagne et pour montrer son soutien aux Etats-Unis, elle diffuse des messages antinazis en allemand vers l’Europe. En 1938, elle se marie une dernière fois avec l’auteur et ancien général Samuel Edge Dockrell et va s’installer dans le Connecticut. Cinq mois après la mort de son dernier mari, Fern Andra est emporté par un cancer à Aiken en Caroline du Sud, le 8 février 1974.
© Pascal DONALD
1913 | Das Ave Maria – de Charles Decroix avec Bernd Aldor |
1914 | Mondfischerin – de Charles Decroix
L’étoile ( der stern ) de Charles Decroix Porté disparu ( vermet gemeldet ) de Heinrich Lisson En patrouille dans l’Est ( auf patrouille im Osten ) de Heinrich Lisson Deux amis ( zwei freunde ) de Hubert Marischka avec Otto Treßler |
1915 | Pariser Mode, von heute – de Heinrich Lisson
La grande évasion ( gesprengte ketten ) de Fern Andra & Kurt Matull + scénario & production Eine motte flog zum licht – de Fern Andra & Kurt Matull + scénario & production Es fiel ein reif in der frühlingsnacht – de Fern Andra & Kurt Matull avec Ferdinand Robert + scénario & production Forces mystérieuses ( geheimnisvolle gewalten / das spiel magischer kräft ) de Fern Andra + scénario & production |
1916 | Son dernier verdict ( sein letzter richterspruch ) de Fern Andra
+ scénario & production L’âme d’une femme ( die seele einer frau ) de Fern Andra avec Ludwig Trautmann + scénario & production Homunculus, 1. Teil : Manden uden Sjæl – de Otto Ripert avec Olaf Fønss La vie est sérieuse ( ernst ist das leben ) de Fern Andra avec Alfred Abel + scénario & production Der gürtel der Dollarfürstin – de Walter Schmidthässler avec Joseph Klein Quand les gens sont prêts pour l’amour ( wenn menschen reif zur liebe werden ) de Fern Andra avec Alfred Abel + scénario & production |
1917 | Les cordes de l’âme ne vibrent pas ( der seele saiten schwigen nicht ) de Fern Andra
avec Frida Richard
+ scénario & production Une feuille dans la tempête ( ein blatt im sturm... doch das schicksal hat es verweht ) de Fern Andra avec Alfred Abel + scénario & production Des lebens ungemischte freude – de Fern Andra avec Rudolf Hilberg + scénario & production La recherche du bonheur et de l’amour ( die nach glück unf lieben suchen ) de Fern Andra avec Alfred Abel + scénario & production |
1918 | Frühlingsstürme im herbste des lebens – de Fern Andra
avec Reinhold Schünzel
+ scénario & production Nuages menaçants dans le ciel ( drohende wolken am firmament ) de Fern Andra avec Paul Passarge + scénario & production Auf des lebens rauher bahn – de Georg Bluen avec Heinrich Peer + scénario & production Une couronne et un fouet ( um krone und peitsche / der todessprung ) de Georg Bluen avec Wilhelm Diegelmann + scénario & production Deux personnes ( zwei menschen ) de Fern Andra avec Josef Peterhans + scénario & production Saferndri, la danseuse de Dschiapur ( Saferndri, die tänzerin von Dschiapur ) de Georg Bluen avec Ernst Rückert + scénario & production |
1919 | La revanche des Titans ( die rache des Titanen ) de Fern Andra & Georg Bluen
avec Johannes Riemann
+ scénario & production Bannis et rachetés ( gebannt und erlöst ) de Georg Bluen avec Oscar Marion + scénario & production La spéculatrice ( der frauenspekulant ) de ? avec Lucy Wett |
1920 | Genuine – de Robert Wiene
avec Harald Paulsen
Madame Récamier ( des großen Talma letzte liebe ) de Joseph Delmont avec Ferdinand von Alten + production La nuit de la reine Isabeau ( die nacht der königin Isabeau ) de Robert Wiene avec Fritz Kortner |
1921 | Force motrice ( treibende kraft ) de Zoltán Nagy
avec Erling Hanson
Les vagues de la vie et de l’amour ( des lebens und der liebe wellen ) de Lorenz Bätz avec Leopold von Ledebur + scénario & production |
1922 | Le mystère de Praschna ( Praschanas geheimnis ) de Ludwig Baetz
avec Hermann Leffler
+ production |
1923 | Le cavalier rouge ( der rote reiter ) de Franz W. Koebner
avec Albert Steinrück
+ production |
1924 | L’amour est le pouvoir des femmes ( die liebe ist der frauen macht / kabale und liebe im
zirkus ) de Georg Bluen & Erich Engel
avec Livio Pavanelli
+ production Les dernières aventures de Zalamort ( Za-la-mort / Zalamort ) de Emilio Ghione avec Magnus Stifter |
1925 | ...Und es lockt ein ruf aus sündiger welt – de Carl Boese
avec Otto Gebühr
CM Knock out – de Fern Andra + scénario & production |
1926 | Les femmes de passion ( frauen der leidenschaft ) de Rolf Randolf avec Theodor Loos |
1927 | Funkzauber ( Funkzauber ein volksstück von der liebe und des rundfunks wellen ) de Richard Oswald avec Werner Krauss |
1928 | The warning – de Reginald Fogwell
avec Percy Marmont
Spangles – de George J. Banfield avec Lewis Dayton |
1929 | The burgomaster of Stilemonde – de George J. Banfield avec John Martin Harvey |
1930 | The eyes of the world – de Henry King
avec John Holland
Lotus Lady – de Phil Rosen avec Ralph Emerson |