1936 Le roi et la figurante (the king and the chorus girl) de Mervyn LeRoy avec Joan Blondell & Jane Wyman | 1941 Le capitaine Fracasse – de Abel Gance avec Assia Noris, Jean Weber, Roland Toutain, Lucien Nat & Alice Tissot | 1948 Du Guesclin – de Bernard de La Tour avec Junie Astor, Noël Roquevert, Gérard Oury & Gisèle Casadesus | 1955 Treize à table – de André Hunebelle avec Micheline Presle, Germaine Montero, Jean Brochard & Paul Faivre | ||
Fernand Gravey, justement nommé Fernand Maurice Noël Martens, voit le jour le 25 décembre 1905 à Ixelles dans la proche banlieue de Bruxelles, sous le règne de Léopold II, troisième roi des Belges. Sa mère, Fernande Dépernay est comédienne, de même que son père Georges Mertens. À peine âgé de sept ans, Fernand Martens rejoint ses parents pour tourner notamment dans un court métrage dont le titre est en lui-même un clin d’œil à la capitale belge: «Saïda a enlevé Manneken-Pis» (1913) du prolifique cinéaste Alfred Machin. Pendant la première guerre mondiale, le jeune garçon séjourne en Angleterre. Adolescent, il s’oriente définitivement vers le théâtre. Il s’installe à Paris à la fin des années vingt.
Désormais connu sous le nom de Fernand Gravey et parlant parfaitement l’anglais, il est alors embauché par la Paramount qui, pour s’implanter sur le marché européen, vient de construire des studios près de Paris. Il tourne d’abord «L’amour chante» (1930) de Robert Florey, suivies de plusieurs comédies de René Guissart et Louis Mercanton dont «Coiffeur pour Dames» (1931). Il travaille aussi avec de metteurs en scène étrangers comme Herbert Wilcox qui lui fait jouer: «Bitter sweet» (1932) d’après une pièce de Noel Coward. Cinq ans plus tard, sur un scénario co-écrit par Groucho Marx, face à Joan Blondell, il est l’interprète principal du «Roi et la figurante» de Mervyn LeRoy qu’il retrouve pour «La peur du scandale» (1938) avec Carole Lombard. Durant les années trente, Fernand Gravey fait ainsi merveille, avec son aisance naturelle y compris lorsqu’il chante, son humour et son allure de jeune homme distingué, un brin voyou. Il a encore pour partenaires Käthe von Nagy dans «Nuit de mai» (1934) de Henri Chomette, mais aussi Edwige Feuillère, Véra Korène, et Isa Miranda, pour ne citer qu’elles. À la veille de la seconde guerre mondiale, il s’oriente vers un registre plus dramatique en étant le premier interprète à l’écran du «Facteur sonne toujours deux fois» de James M. Cain, dans l’excellente transposition, «Le dernier tournant» (1939), de Pierre Chenal avec Michel Simon et Corinne Luchaire. Pendant l’occupation, Fernand est notamment le héros créé par Théophile Gautier, «Le Capitaine Fracasse» (1942), dans l’adaptation de Abel Gance, avec Alice Tissot. Il est aussi un Philippe Brideau, scélérat à souhait dans «La Rabouilleuse» (1943) de Fernand Rivers.
En 1944 Fernand Gravey s’engage dans la Légion Étrangère et fait la campagne de France et d’Allemagne. Démobilisé, il poursuit une brillante carrière au théâtre, au cinéma puis à la télévision. Il alterne, toujours aussi svelte et élégant, la comédie y compris musicale et les drames. Il est notamment l’époux de Danielle Darrieux dans «La ronde» (1950) de Max Ophüls. Vieillissant mais toujours aussi charmeur, il est bien malgré lui, le rival de Giancarlo del Duca dans le cœur de Sara Montiel pour «Aventure à Beyrouth» (1965) de Ladislao Vajda. Il apparaît également dans des productions internationales comme «Comment voler un million?» de William Wyler ou «La bataille de San Sebastian» avec Charles Bronson. Dans l’un de ses derniers films « La promesse de l’aube» (1969) de Jules Dassin, d’après l’oeuvre de Romain Gary, il donne la réplique à Melina Mercouri.
Ce comédien d’exception, disparaît le «Jour des Morts», le 2 novembre 1970, dans sa ville d’adoption, après une riche carrière commencée en Belgique près de six décennies plus tôt.
© Caroline HANOTTE
1912 | CM Trente ans / La vie d’un joueur – de Adrien Caillard avec Gabriel de Gravone |
1913 | CM Monsieur Beulemeester, garde civique – de Alfred Machin
avec Nicolas Ambreville
CM Saïda a enlevé Manneken-Pis ( Saïda ontvoert Manneken Pis ) de Alfred Machin avec Arthur Devère CM Un épisode de Waterloo ( een episode van de slag bij Waterloo ) de Alfred Machin avec Cécile May |
1914 | CM La fille de Delft / La tulipe d’or ( heit meisje uit Delft ) de Alfred Machin avec Blanche Montel |
1930 | L’amour chante ( el professor de mi mujer ) de Robert Florey
avec Florelle
Chérie – de Louis Mercanton avec Jeanine Guise Our blushing brides – de Harry Beaumont avec Anita Page |
1931 | Marions-nous / Sa nuit de noces – de Louis Mercanton
avec Alice Cocéa
Tu seras duchesse – de René Guissart avec Marie Glory Un homme en habit – de René Guissart avec Suzy Vernon Coiffeur pour dames – de René Guissart avec Mona Goya |
1932 | Le fils improvisé – de René Guissart
avec Jeanne Blanche
Passionnément – de René Guissart avec Florelle À moi le jour, à toi la nuit – de Ludwig Berger & Claude Heymann avec Käthe von Nagy Early to bed – de Ludwig Berger avec Edmund Gwenn Version anglaise de « À moi le jour, à toi la nuit » Une étoile disparaît – de Robert Villers avec Constant Rémy Bitter sweet – de Herbert Wilcox avec Anna Neagle |
1933 | Le père prématuré – de René Guissart
avec Saturnin Fabre
C’était un musicien – de Frederic Zelnik & Maurice Gleize avec Lucien Baroux La guerre des valses – de Ludwig Berger & Raoul Ploquin avec Jeanine Crispin La reine / La reine et le dictateur ( the queen’s affair / runaway queen ) de Herbert Wilcox avec Anna Neagle |
1934 | Antonia, romance hongroise – de Max Neufeld & Jean Boyer
avec Marcelle Chantal
Si j’étais le patron – de Richard Pottier avec Mireille Balin Nuit de mai – de Gustav Ucicky & Henri Chaumette avec Annie Ducaux Monsieur Sans-Gêne / Le satyre – de Karl Anton avec Josseline Gaël |
1935 | Variétés – de Nicolas Farkas
avec Annabella
Touche à tout – de Jean Dréville avec Jules Berry Fanfare d’amour – de Richard Pottier avec Betty Stockfeld |
1936 | Sept hommes… une femme – de Yves Mirande
avec Véra Korène
Mister Flow / Les amants traqués – de Robert Siodmak avec Edwige Feuillère Le grand refrain / Symphonie d’amour – de Yves Mirande & Robert Siodmak avec Jeanne Aubert Le roi et la figurante ( the king and the chorus girl / grand passion / romance is sacred / romance in Paris ) de Mervyn LeRoy avec Joan Blondell |
1937 | Le mensonge de Nina Petrovna – de Victor Tourjansky avec Isa Miranda |
1938 | Toute la ville danse ( the great waltz ) de Julien Duvivier
avec Luise Rainer
La peur du scandale / Matière à scandale ( fools for scandal ) de Mervyn LeRoy avec Carole Lombard CM Hollywood goes to town – de Herman Hoffman avec Fanny Brice Seulement apparition CM Screen snapshots series 17, No. 6 – de Ralph Staub avec Jack Benny Seulement apparition |
1939 | Le dernier tournant – de Pierre Chenal
avec Corinne Luchaire
Paradis perdu – de Abel Gance avec Micheline Presle |
1941 | Histoire de rire – de Marcel L’Herbier
avec Marie Déa
Le capitaine Fracasse – de Abel Gance avec Assia Noris La nuit fantastique – de Marcel L’Herbier avec Bernard Blier CM La loi du 21 juin 1907 – de Sacha Guitry avec Marguerite Pierry |
1942 | Romance à trois – de Roger Richebé avec Simone Renant |
1943 | La rabouilleuse – de Fernand Rivers
avec Suzy Prim
Domino – de Roger Richebé avec Aimé Clariond |
1944 | Paméla – de Pierre de Hérain avec Renée Saint-Cyr |
1946 | Il suffit d’une fois – de Andrée Feix avec Edwige Feuillère |
1947 | Capitaine Blomet – de Andrée Feix avec Gaby Sylvia |
1948 | Du Guesclin – de Bernard de La Tour avec Junie Astor |
1950 | La ronde – de Max Ophüls
avec Odette Joyeux
Le traqué / La traque ( gunman in the streets / time running out ) de Frank Tuttle avec Dane Clark Le traqué – Borys Lewin avec Simone Signoret Version française de « Gunman in the streets » Mademoiselle Josette ma femme – de André Berthomieu avec Lysiane Rey |
1951 | Ma femme est formidable – de André Hunebelle avec Sophie Desmarets |
1952 | Le plus heureux des hommes – de Yves Ciampi
avec Christiane Barry
+ scénario Mon mari est merveilleux – de André Hunebelle avec Elina Labourdette |
1953 | L’âge de l’amour ( l’età dell’amore ) de Lionello De Felice avec Marina Vlady |
1954 | Si Versailles m’était conté – de Sacha Guitry avec Claudette Colbert |
1955 | Treize à table – de André Hunebelle
avec Micheline Presle
Courte-tête – de Norbert Carbonnaux avec Louis De Funès |
1956 | Mitsou – de Jacqueline Audry
avec Danièle Delorme
L’école des cocottes – de Jacqueline Audry avec Dany Robin |
1957 | Le temps des œufs durs – de Norbert Carbonnaux
avec Julien Carette
La garçonne – de Jacqueline Audry avec Andrée Debar CM Piano, mon ami – de Claude-Yvon Leduc avec Jack Diéval Seulement voix |
1958 | Parisien malgré lui ( Totò a Parigi / Totò innamorato ) de Camillo Mastrocinque avec Totò |
1961 | Les croulants se portent bien – de Jean Boyer
avec Claudine Koster
Les petits matins / Mademoiselle Stop – de Jacqueline Audry avec Pierre Brasseur |
1965 | Aventure à Beyrouth / La dame de Beyrouth ( la dama de Beirut ) de Ladislao Vajda
avec Sara Montiel
Comment voler un million de dollars ? ( how to steal a million ? / how to steal a million dollars and live happily ever after ) de William Wyler avec Audrey Hepburn |
1967 | La bataille de San Sebastian ( guns for San Sebastian / i cannoni di San Sebastian ) de Henri Verneuil avec Anthony Quinn |
1968 | La folle de Chaillot ( the madwoman of Chaillot ) de Bryan Forbes avec Katharine Hepburn |
1969 | Les caprices de Marie – de Philippe de Broca
avec Marthe Keller
La promesse de l’aube ( promise at dawn ) de Jules Dassin avec Melina Mercouri |
1970 | L’explosion – de Marc Simenon
avec Mylène Demongeot
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour l’acte de naissance |