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Gisela von Collande



Date et Lieu de naissance : 5 février 1915 (Dresde, Empire Allemand)
Date et Lieu de décès : 22 octobre 1960 (Pforzheim, Allemagne)
Nom Réel : Gisela Huberta Valentine Maria von Mitschke-Collande

ACTRICE
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1939 La chair est faible (der schritt vom wege) de Gustav Gründgens avec Karl Ludwig Diehl & Marianne Hoppe
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1952 Les roses fleurissent sur la tombe de Bruyère (rosen blühen auf dem heidegrab) de Hans H. König avec Hilde Körber
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1955 Congé sur parole (urlaud auf ehrenwort) de Wolfgang Liebeneiner avec Claus Biederstaedt & Hans Quest
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1957 L’ultime sacrifice (der stern von Afrika) de Alfred Weidermann avec Marianne Koch & Joachim Hansen

Gisela von Collande est en fait Française d’origine, née à Dresde le 5 Février 1915. La future actrice a de nobles origines, son père est le peintre Constantin von Mitschke-Collande et son grand-père maternel, Paul Wiecks, célèbre acteur en son temps est le directeur du Théâtre National de Dresde. Son Frère Volker von Collande, né deux ans avant elle, sera également acteur et metteur en scène, bien plus tard, sa fille Nora née en 1958 choisira la même profession. Gisela a donc suivi une prestigieuse mais classique formation théâtrale à Berlin et fait ses débuts au cinéma dès 1936 dans «Marie la servante» de Veit Harlan, entourée par Hilde Körber, Hilde Hildebrand et Alfred Abel. Elle a seize ans lors de ses débuts et n’est pas sans rappeler la très jeune Ingrid Bergman sur les photos prises à l’époque.

Fidèle à son pays, Gisela von Collande y aura subi les deux guerres mondiales. La montée du nazisme la surprend jeune mariée, elle a épousé en 1935 un acteur, comme il se doit, Josef Dahmen. Gisela n’est guère friande des fanfaronnades Hitlériennes, (le vrai prénom de son mari n’est-il pas Jakob?) et moins encore des goûts artistiques du troisième reich, elle s’abstient donc de participer au cinéma nazi pourtant en plein essor et ne tournera qu’un seul film durant la guerre, «L’innocente pécheresse» (1943) sous la direction de son frère en qui elle a suffisamment confiance pour ne pas être manipulée à des fins propagandistes. Le public Allemand lui tiendra une certaine rigueur de ce comportement et Gisela ne sera à nouveau tolérée sur un plateau de tournage qu’en 1951 avec «Sündige grenze» aux côtés de Dieter Borsche et Inge Egger.

Jeune maman à l’heure de sa disparition tragique, Gisela von Collande a tourné une vingtaine de films répartis sur trente années, des films alimentaires pour la plupart, tous Allemands et n’a tenu le premier rôle dans aucun d’eux. Parmi lesquels, nous pouvons citer: «La cruche cassée» (1937) de Gustav Ucicky avec Emil Jannings, «Jeunesse» (1938) de Veit Harlan avec Kristina Söderbaum, «La chair est faible» (1939) de Gustaf Gründgens avec Marianne Hoppe, «Escale à Orly» (1955) de Jean Dréville avec Dany Robin, François Périer, Heinz Rühmann, Simone Renant, et «Les eaux saintes» (1960) de Alfred Weidenmann avec Hansjörg Felmy. En 1952, «Les roses fleurissent sur la tombe de Bruyère» de Hans H. König sort en France pour avoir été tourné en partie à Manosque et sortira même confidentiellement en Amérique. La critique de l’époque en dit long sur la notoriété internationale de Gisela qui, ici comme ailleurs n’a pas le premier rôle: «Le titre est kitsch mais le film ne l’est pas, il est sobre et pessimiste, joué par d’excellents acteurs, tous inconnus».

Le 22 Octobre 1960, l’actrice Gisela von Collande est en retard pour rejoindre à Nöttingen le plateau de tournage où on l’attend, elle fonce sur l’autobahn avec sa petite VW coccinelle bleue. Le ciel est gris, il pleut des cordes, Gisela perd le contrôle de sa voiture qui termine à l’envers sur la berne centrale. Le corps sans vie de l’actrice gît sur la chaussée. Ejectée, elle est morte sur le coup. Le 18 Janvier 1985, Jakob Josef Dahmen rejoignait son épouse au petit cimetière de Solingen où ils reposent côte à côte. Gisela en voulait un peu à son frère de l’avoir convaincue de tourner un film durant le régime nazi, comble de malchance, c’est lui qui lui offrit la petite coccinelle bleue.

© Céline COLASSIN

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1936Marie, la servante ( Maria, die magt / ...und abens, wenn die musik speilt ) de Veit Harlan avec Hilde Hildebrand
Verräter – de Karl Ritter avec Willy Birgel
1937La cruche cassée ( der zerbrochene krug ) de Gustav Ucicky avec Emil Jannings
Hahn im korb / Du sollst nicht küssen – de Heinz Paul avec Georg Alexander
1938Jeunesse ( jugend ) de Veit Harlan avec Werner Hinz
Skandal um den hahn – de Franz Seitz avec Paul Westermeier
Pour le mérite – de Karl Ritter avec Paul Hartmann
Ziel in den wolken – de Wolfgang Liebeneiner avec Hans Junkermann
1939La chair est faible / Ecartement du droit chemin ( der schritt vom wege / Effi Briest ) de Gustav Gründgens avec Karl Ludwig Diehl
1943L’innocente pécheresse ( das bad auf der tenne ) de Volker von Collande avec Heli Finkenzeller
1951Aux frontières du péché / Frontière du crime ( sündige grenze ) de Robert A. Stemmle avec Dieter Borsche
1952Les roses fleurissent sur la tombe de Bruyère ( rosen blühen auf dem heidegrab ) de Hans H. König avec Hermann Schomberg
CM Ferientage : einmal anders – de Walter Pindter avec Mathias Wieman
1953Staatsanwältin Corda – de Karl Ritter avec Alexander Golling
1954Der mann meines lebens – de Erich Engel avec René Deltgen
1955Escale à Orly ( zwischenlandung in Paris ) de Jean Dréville avec François Périer
Congé sur parole / Six heures de congé ( urlaud auf ehrenwort ) de Wolfgang Liebeneiner avec Hans Quest
Rendez-moi justice / Pas d’alibi ( alibi ) de Alfred Weidenmann avec O.E. Hasse
1956Mademoiselle Marion ( das mädchen Marion / preis der nationen ) de Wolfgang Schleif avec Carl Raddatz
1957L’ultime sacrifice / L’étoile d’Afrique ( der stern von Afrika ) de Alfred Weidermann avec Marianne Koch
1959Himmel, amor und zwirn – de Ulrich Erfurth avec Hartmut Reck
1960Les eaux saintes / Les eaux saintes du Valais / De l’eau au prix de leur sang ( an heiligen wassern ) de Alfred Weidenmann avec Hanns Lothar
Fiche créée le 23 mars 2009 | Modifiée le 6 octobre 2019 | Cette fiche a été vue 12530 fois
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