|  1948 Fabiola – de Alessandro Blasetti avec Michèle Morgan, Michel Simon, Louis Salou & Massimo Girotti |  1950 L’étrange madame X – de Jean Grémillon avec Michèle Morgan, Arlette Thomas & Maurice Escande |  1957 Charmants garçons – de Henri Decoin avec Zizi Jeanmaire, Daniel Gélin & François Périer |  1959 La bête à l’affût – de Pierre Chenal avec Françoise Arnoul, Gaby Sylvia & Madeleine Barbulée | ||
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Henri Vidal naît le 26 novembre 1919 à Clermont-Ferrand, agglomération chargée d’histoire depuis l’antique cité des Arvernes d’abord vainqueurs de Jules César jusqu’à la moderne capitale mondiale du pneumatique, grâce aux établissements Michelin. Mais Henri, malgré l’opposition familiale quitte sa ville natale pour tenter sa chance. Il commence, semble-t-il, sa carrière en participant à un concours «d’Apollon» en 1939. Mais bientôt c’est la guerre, la mobilisation, l’exode des Français devant l’invasion des troupes allemandes, la débâcle, l’armistice. En 1941, Edith Piaf tombe par hasard, dit-on encore, sur des photos du beau jeune homme. C’est lui qu’elle veut pour jouer dans «Montmartre sur Seine» de Georges Lacombe, suivi de trois autres films sous l’occupation dont «Mermoz» (1943) de Louis Cuny avec Robert Hugues-Lambert dans le rôle titre.
L’acteur encore à ses débuts retrouve Cuny à la libération pour «L’étrange destin» avec Renée Saint-Cyr. Mais c’est en 1947 que Henri Vidal montre enfin au public qu’il n’est pas que le jeune premier que la gente féminine, des petites filles aux vieilles dames respectables, adore! Dans «Les maudits», il est le Dr Guilbert emmené de force dans un sous-marin nazi qui tente de gagner l’Amérique latine. Il doit soigner Florence Marly, maîtresse d’un général nazi et épouse d’un industriel italien joué par Fosco Giachetti. Marcel Dalio fait aussi partie de la distribution de ce film étrange, particulièrement bien réussi de René Clément, qui permet à toute l’équipe de monter les marches du festival de Cannes. L’acteur va enchaîner avec le péplum «Fabiola» (1948) de Alessandro Blasetti, où gladiateur gaulois, il ose aimer la belle romaine Michèle Morgan, sur fond de persécution des premiers chrétiens. Mais à la ville aussi, l’héroïne de tant de films mythiques des années trente, se laisse conquérir par le charme de l’acteur, qui a divorcé de son côté de Michèle Cordoue, sa femme de 1943 à 1946. Ils se marient en 1950.
L’activité cinématographique de Henri Vidal reste intense et il joue tous les genres. Même si cela l’agace qu’on l’appelle parfois Monsieur Morgan, il tourne encore cinq films avec son épouse dont «La belle que voilà» (1950) de Jean-Paul Le Chanois, avec Jean Pâqui. En 1955, il travaille avec des cinéastes confirmés comme Edmond T. Gréville pour «Le port du désir», mais aussi avec Robert Hossein qui réalise son premier film «Les salauds vont en enfer» avec Serge Reggiani. Il est très apprécié en Italie où il campe, aux côtés de Sophia Loren, le général gallo-romain Aetius qui vainc «Attila, fléau de Dieu» (1954) joué par Anthony Quinn. Il donne aussi la réplique aux meilleurs espoirs féminins de l’époque dont Romy Schneider dans «Mademoiselle Ange» (1959) de Géza von Radványi. Il forme à deux reprises un couple pétillant et très français avec Brigitte Bardot: «Une parisienne» (1957) avec Charles Boyer et surtout «Voulez-vous danser avec moi?» (1959) de Michel Boisrond, avec Noël Roquevert et Darío Moreno. Ce sera son dernier film.
En effet, cet acteur beau et intelligent, adoré de son public, décède à Paris d’une crise cardiaque, le 10 décembre 1959. Son cœur n’a pas résisté à des excès dus à une longue dépendance à la drogue. Quel gâchis! Heureusement le Henri Vidal, celui du grand écran, avec sa gentillesse, son allant et la plénitude de la trentaine, reste pour toujours avec nous, ses admiratrices inconditionnelles.
© Caroline HANOTTE

| 1941 | Montmartre sur Seine – de Georges Lacombe avec Edith Piaf | 
| 1942 | Port d’attache – de Jean Choux
 avec Michèle Alfa L’ange de la nuit – de André Berthomieu avec Jean-Louis Barrault | 
| 1943 | Mermoz – de Louis Cuny avec Héléna Manson | 
| 1945 | Etrange destin – de Louis Cuny avec Renée Saint-Cyr | 
| 1946 | L’éventail / L’île aux nuages / Mademoiselle modiste – de Emil Edwin Reinert avec Marguerite Moreno | 
| 1947 | Les maudits – de René Clément avec Michel Auclair | 
| 1948 | Le paradis des pilotes perdus – de Georges Lampin 
 avec Andrée Debar Fabiola – de Alessandro Blasetti avec Michel Simon | 
| 1949 | La belle que voilà – de Jean-Paul Le Chanois
 avec Marcelle Géniat Quai de Grenelle – de Emil Edwin Reinert avec Françoise Arnoul | 
| 1950 | La passante – de Henri Calef
 avec Maria Mauban L’étrange madame X – de Jean Grémillon avec Michèle Morgan | 
| 1951 | Les sept péchés capitaux – de Yves  Allégret, Eduardo  De Filippo, Claude  Autant-Lara, Jean
			Dréville, Roberto Rossellini, Georges Lacombe & Carlo Rim
 avec Claudine Dupuis Segment « La gourmandise » de Carlo Rim CM Le rendez-vous de Cannes – de Eddie Pétrossian CM Vedettes sans maquillage – de Jacques Guillon avec Janine Darcey Seulement apparition | 
| 1952 | La jeune folle – de Yves Allégret
 avec Danièle Delorme Violence charnelle ( art. 519 codice penale ) de Leonardo Cortese avec Denise Grey C’est arrivé à Paris – de Henri Lavorel avec Evelyn Keyes | 
| 1953 | Les femmes mènent le jeu ( Scampolo 53 ) de Giorgio Bianchi
 avec Cosetta Greco CM Vedettes en pantoufles – de Jacques Guillon avec Cab Calloway Seulement apparition | 
| 1954 | Orient Express ( Orientexpress )  de Carlo Ludovico Bragaglia
 avec Eva Bartok Attila, fléau de dieu / Invasion barbare ( Attila / Attila, il flagello di dio ) de Pietro Francisci avec Sophia Loren Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles Série noire – de Pierre Foucaud avec Erich von Stroheim | 
| 1955 | Le port du désir – de Edmond T. Gréville
 avec Jean Gabin Les salauds vont en enfer – de Robert Hossein avec Marina Vlady | 
| 1956 | Action immédiate – de Maurice Labro
 avec Barbara Laage Porte des Lilas – de René Clair avec Dany Carrel | 
| 1957 | Une parisienne – de Michel Boisrond
 avec Charles Boyer Une manche et la belle – de Henri Verneuil avec Isa Miranda Charmants garçons – de Henri Decoin avec Zizi Jeanmaire | 
| 1958 | Sois belle et tais-toi – de Marc Allégret & Henri Verneuil
 avec Mylène Demongeot Sursis pour un vivant ( pensione Edelweiss / il mistero della pensione Edelweiß ) de Ottorino Franco Bertolini & Víctor Merenda avec Dawn Addams Les naufrageurs – de Charles Brabant avec Madeleine Sologne Pourquoi viens-tu si tard ? – de Henri Decoin avec Michèle Morgan | 
| 1959 | Mademoiselle Ange ( ein engel auf Erden ) de Géza von Radványi
 avec Romy Schneider Voulez-vous danser avec moi ? – de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot La bête à l’affût – de Pierre Chenal avec Françoise Arnoul | 
 
 
 






