1960 La princesse de Clèves – de Jean Delannoy avec Marina Vlady, Jean Marais, Annie Ducaux & Lea Padovani | 1964 Laissez tirer les tireurs – de Guy Lefranc avec Eddie Constantine, Guy Tréjan & Maria Grazia Spina | 1967 Fantômas contre Scotland Yard – de André Hunebelle avec Louis de Funès, Jean Marais & Mylène Demongeot | 1969 Les patates – de Claude Autant-Lara avec Pierre Perret, Henri Virlojeux, Jacques Balutin & Marc Eyraud | ||
Issu d’une famille de scientifique, Hubert de Lapparent, de son vrai nom vrai nom Marie Hubert Cochon de L’Apparent, est né le 19 avril 1919, à Strasbourg, où son père minéralogiste a été nommé à l’Université. Destiné à une carrière scientifique, il échoue au baccalauréat et ses parents l’inscrivent au Conservatoire de Strasbourg. Il commence à jouer au sein des Cours populaires de langue française où son père met en scène des pièces et enregistre des émissions pour Radio Luxembourg. Réfugié dans la zone libre pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la résistance à Albi où il est sollicité par le Groupe Mobile Républicain.
À la Libération, Hubert de Lapparent commence sa carrière professionnelle sur la scène du Centre Dramatique de l’Est à Colmar, dont la direction est assurée par Roland Piétri. Par l’intermédiaire d’une lettre de recommandation écrite par son père, il rencontre le producteur Paul-Edmond Decharme qui le présente à Henri-Georges Clouzot. Celui-ci lui offre un petit rôle dans «Manon» (1948) auprès de Cécile Aubry. Par la suite, il retrouve le réalisateur dans «La vérité» (1960) avec Brigitte Bardot. Il est sollicité à plusieurs reprises par Jean-Paul Le Chanois dans «Sans laisser d’adresse» (1950), «Agence matrimoniale» (1951), «Papa, maman, ma femme et moi» (1955) et «Par-dessus le mur» (1959). Il retrouve Brigitte Bardot dans «En cas de malheur» (1957) de Claude Autant-Lara où il est l’avocat du bijoutier. Plus tard, Claude Autant-Lara le dirige à nouveau dans «Les patates» (1969) avec Pierre Perret.
Mais sa carrière cinématographique va être marquée par deux compositions. Dans «Gervaise» (1955) de René Clément avec Maria Schell, Hubert de Lapparent interprète le mari de Jany Holt dans cette adaptation de Emile Zola. Dans «L’eau vive» (1956) de François Villiers avec Pascale Audret, il est distribué dans le rôle du cultivateur Elie, imposé par Jean Giono. On retient également le personnage du bijoutier dans «Les aventures de Arsène Lupin» (1956) de Jacques Becker avec Robert Lamoureux dans le rôle-titre. Il enchaîne les troisièmes rôles à l’image du résistant arrêté dans «La traversée de Paris» (1956) de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin et Bourvil. Il côtoie les vedettes comiques de l’époque comme Darry Cowl ou Fernand Raynaud. Il apparaît dans des comédies populaires comme «Un idiot à Paris» (1966) de Serge Korber avec Jean Lefebvre ou «Fantômas contre Scotland-Yard» (1967) avec Louis de Funès. Plus rare dans les années soixante-dix, il achève sa carrière cinématographique par une piètre comédie «Les joyeuses colonies de vacances» (1979) de Michel Gérard. Parallèlement, il devient une figure familière des téléspectateurs et mène une fructueuse carrière sur les planches.
À partir des années 80, il apparaît exclusivement à la télévision qui lui offre son dernier rôle dans «L’affaire Seznec» (1992) de Yves Boisset avec Christophe Malavoy. Au théâtre, il est le partenaire de Bernard Blier dans «Le nombril» (1983) de Jean Anouilh. Victime d’un accident oculaire, il arrête sa carrière. Il se consacre à la sculpture et expose dans les grands salons d’art contemporain jusqu’à ce qu’il perde définitivement la vue. Devenu centenaire en 2019, il devient le doyen des acteurs du cinéma français. Dans l’indifférence générale, Hubert de Lapparent décède le 14 septembre 2021 à l’âge de 102 ans à Paris, ses obsèques sont célébrées à Saucats, en Gironde, où il est inhumé auprès de sa femme.
© Olivier SINQSOUS – Remerciements : Blog «L’âge d’or du cinéma français».
1948 | Manon – de Henri-Georges Clouzot avec Cécile Aubry |
1950 | L’homme de la Jamaïque – de Maurice de Canonge
avec Pierre Brasseur
Sans laisser d’adresse – de Jean-Paul Le Chanois avec Danièle Delorme |
1951 | Agence matrimoniale – de Jean-Paul Le Chanois
avec Bernard Blier
La plus belle fille du monde – de Christian Stengel avec Françoise Arnoul |
1952 | Cent francs par seconde – de Jean Boyer avec Geneviève Kervine |
1953 | C’est la vie Parisienne – de Alfred Rode avec Claudine Dupuis |
1955 | Gervaise – de René Clément
avec Maria Schell
Les hommes en blanc – de Ralph Habib avec Jeanne Moreau Papa, maman, ma femme et moi – de Jean-Paul Le Chanois avec Gaby Morlay |
1956 | Eléna et les hommes – de Jean Renoir
avec Ingrid Bergman
Trapèze ( trapeze ) de Carol Reed avec Gina Lollobrigida Les aventures d’Arsène Lupin – de Jacques Becker avec Robert Lamoureux L’eau vive – de François Villiers avec Pascale Audret Mon curé chez les pauvres – de Henri Diamant-Berger avec Arletty Notre Dame de Paris – de Jean Delannoy avec Anthony Quinn La traversée de Paris – de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin Paris Music Hall – de Stany Cordier avec Mick Micheyl La fille Elisa / Elisa – de Roger Richebé avec Dany Carrel |
1957 | La polka des menottes – de Raoul André
avec Elga Andersen
Maigret tend un piège – de Jean Delannoy avec Annie Girardot Les vendanges ( the vintage ) de Jeffrey Hayden avec Michèle Morgan La garçonne – de Jacqueline Audry avec Andrée Debar Le temps des œufs durs – de Norbert Carbonnaux avec Darry Cowl Une parisienne – de Michel Boisrond avec Charles Boyer En cas de malheur – de Claude Autant-Lara avec Brigitte Bardot |
1958 | Gigi – de Vincente Minnelli
avec Leslie Caron
Le miroir à deux faces – de André Cayatte avec Bourvil Le petit prof – de Carlo Rim avec Rosy Varte Les tripes au soleil – de Claude Bernard-Aubert avec Milly Vitale |
1959 | La bête à l’affût – de Pierre Chenal
avec Henri Vidal
Merci Natercia ! – de Pierre Kast avec Pierre Vaneck Signé Arsène Lupin – de Yves Robert avec Alida Valli Par-dessus le mur – de Jean-Paul Le Chanois avec Françoise Prévost Recours en grâce – de Laslo Benedek avec Raf Vallone |
1960 | Le mouton – de Pierre Chevalier
avec Fernand Raynaud
L’ours – de Edmond Séchan avec Francis Blanche La princesse de Clèves – de Jean Delannoy avec Marina Vlady Au cœur de la ville – de Pierre Gautherin avec Jeanne Fusier-Gir La vérité – de Henri-Georges Clouzot avec Charles Vanel |
1961 | Les trois mousquetaires – de Bernard Borderie
avec Gérard Barray
Film en 2 parties (Seulement 1ère partie) 1 : Les ferrets de la reine |
1962 | Le jour et l’heure ( the day and the hour / today we live ) de René Clément
avec Simone Signoret
Arsène Lupin contre Arsène Lupin – de Edouard Molinaro avec Françoise Dorléac L’empire de la nuit – de Pierre Grimblat avec Eddie Constantine Le chevalier de Maison-Rouge – de Claude Barma avec Anne Doat Film en 2 parties (initialement mini-série en 4 épisodes) 1ère époque 2ème époque |
1963 | Du grabuge chez les veuves – de Jacques Poitrenaud
avec Danielle Darrieux
Mary Poppins – de Robert Stevenson avec Julie Andrews Seulement voix française de Arthur Treacher |
1964 | Laissez tirer les tireurs – de Guy Lefranc
avec Guy Tréjan
Ces dames s’en mêlent – de Raoul André avec Annie Cordy La bonne occase – de Michel Drach avec Edwige Feuillère |
1965 | Paris brûle-t-il ? – de René Clément
avec Kirk Douglas
L’enfer – de Henri-Georges Clouzot avec Romy Schneider Inachevé L’or du duc – de Jacques Baratier avec Elsa Martinelli |
1966 | Trois enfants dans le désordre – de Léo Joannon
avec Jean Lefebvre
Un idiot à Paris – de Serge Korber avec Bernadette Lafont |
1967 | Fantômas contre Scotland Yard – de André Hunebelle
avec Louis de Funès
Le grand bidule – de Raoul André avec Michel Serrault DO Le désordre à vingt ans – de Jacques Baratier avec Bulle Ogier Seulement apparition |
1968 | L’armée des ombres – de Jean-Pierre Melville avec Lino Ventura |
1969 | Les patates – de Claude Autant-Lara avec Pierre Perret |
1972 | L’affaire Dominici – de Claude Bernard-Aubert
avec Jean Gabin
DA La planète sauvage – de René Laloux Seulement voix |
1974 | Comme un pot de fraises ! – de Jean Aurel avec Jean-Claude Brialy |
1979 | Les joyeuses colonies de vacances – de Michel Gérard
avec Marthe Villalonga
Remerciements à Jean-Pascal Constantin pour ses recherches d’état-civil |