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Ibrahim Seck



Date et Lieu de naissance : 28 août 1938 (Thiès, Afrique Occidentale Française)
Date et Lieu de décès : 20 août 1997 (Thiès, Sénégal)
Nom Réel : Ibrahima Seck

ACTEUR
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1975 L’incorrigible – de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo, Geneviève Bujold & Julien Guiomar
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1977 La zizanie – de Claude Zidi avec Annie Girardot, Louis de Funès, Geneviève Fontanel & Jacques François
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1979 Sacrés gendarmes – de Bernard Launois avec Daniel Prévost, Henri Genès, Jacques Balutin & Robert Castel
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1983 On l’appelle Catastrophe – de Richard Balducci avec Michel Lebb, Jean Saudray & Michel Galabru

Né le 28 août 1938 à Thiès au Sénégal, à l’époque de l’Afrique Occidentale Française, Ibrahim Seck est le frère cadet de Ousmane Seck, homme politique sénégalais dans la période post Léopold Sédar Senghor. Arrivé en France à vingt ans, il s’installe à Paris. Il entre à l’Ecole de la Rue Blanche puis au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris ce qui fait de lui le «Premier Noir» à intégrer l’institution.

En 1960, Ibrahim Seck débute sur scène en composant un bourreau dans «L’étouffe-chrétien» de Félicien Marceau aux côtés de Francis Blanche et Arletty au Théâtre de la Renaissance. D’ailleurs, c’est Francis Blanche qui lui donne son premier rôle au cinéma dans «Tartarin de Tarascon» (1962) d’après Alphonse Daudet où il joue le propriétaire d’un lion aveugle. Dans les années soixante, ses apparitions se limitent à la télévision notamment dans les dramatiques de l’émission du «Théâtre de la jeunesse» de Claude Santelli. En 1968, il incarne le domestique de Louis de Funès et Dominique Davray dans «Le tatoué» de Denys de La Patellière avec également Jean Gabin dans le rôle-titre. Louis de Funès qu’il retrouve dans «L’homme orchestre» (1969) de Serge Korber et «La zizanie» (1977) de Claude Zidi. Dès lors, il enchaîne des petits rôles dans des comédies à succès sous la direction de Michel Audiard, Pierre Richard, Philippe de Broca, Jean Girault ou Jean Yanne. Dans un registre plus dramatique, il est dirigé par Claude Chabrol, Pierre Granier-Deferre, Moshé Mizrahi ou Costa-Gavras.

Dès 1976, Ibrahim Seck connaît une popularité importante en participant à l’émission «Alors, raconte» de Georges Folgoas diffusée sur TF1 avant le journal de 20 heures. Entouré des comiques et chansonniers de l’époque, il raconte des blagues agrémentées de son rire tonitruant, ces histoires sont publiées dans un livre intitulé «Ibrahim Seck raconte...». Au cinéma, il obtient des rôles plus importants dans des comédies qui exploitent ses origines africaines comme «La grande Maffia» (1971) et «Le grand fanfaron» (1975) de Philippe Clair ou «Sacrés gendarmes» (1979) de Bernard Launois. Sa dernière composition en Ministre africain dans «On l’appelle catastrophe» (1983) de Richard Balducci auprès de Michel Leeb illustre ce pan de sa filmographie, la distribution est complétée par Darry Cowl, Michel Galabru et Pierre Doris. Parallèlement, pour la télévision, il est régulièrement l’invité des «Jeux de 20 heures» (1976 à 1987) sur FR3 ou de «L’Académie des 9» (1982 à 1987) présenté par Jean-Pierre Foucault sur Antenne 2. Il fait une dernière apparition sur scène dans la pièce de boulevard «Y-a-t-il un otage dans l’immeuble?» (1987) de Alain Reynaud Fourton avec Darry Cowl au Théâtre Daunou.

Au terme de sa carrière, Ibrahim Seck a malheureusement été employé au cinéma que dans des compositions caricaturales à l’image de Benny Luke qui incarne le domestique Jacob dans la trilogie de «La cage aux folles». Puis, les débuts de Eric Blanc laissent présager que le cinéma français va donner des rôles conséquents aux comédiens noirs mais des propos déplacés à l’encontre de Henry Chapier lors d’une cérémonie des Césars mettent un terme à sa carrière. Il faut attendre les carrières de Isaach de Bankolé dans «Black Mic Mac», Mouss Diouf dans la série «Julie Lescaut» ou Omar Sy avec le triomphe des «Intouchables» pour que ces «minorités visibles» soient représentées à leur juste valeur. Ibrahim Seck décède le 20 août 1997 dans l’anonymat le plus complet, sur ses terres natales de Thiès au Sénégal.

© Olivier SINQSOUS

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1962Tartarin de Tarascon – de Francis Blanche avec Jacqueline Maillan
1966 CM À la belle étoile – de Pierre Prévert avec Annette Poivre
1968Le tatoué – de Denys de La Patellière avec Jean Gabin
1969Une veuve en or – de Michel Audiard avec Michèle Mercier
L’homme orchestre – de Serge Korber avec Louis de Funès
1971La grande maffia – de Philippe Clair avec Francis Blanche
Tout va bien – de Jean-Luc Godard & Jean-Pierre Gorin avec Jane Fonda
1973Je sais rien, mais je dirai tout – de Pierre Richard avec Bernard Blier
Nada – de Claude Chabrol avec Viviane Romance
La race des seigneurs – de Pierre Granier-Deferre avec Jeanne Moreau
1975L’incorrigible – de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo
L’année sainte – de Jean Girault avec Jean-Claude Brialy
Le grand fanfaron / Les bidasses en cavale – de Philippe Clair avec Michel Galabru
1977La vie devant soi / Madame Rosa – de Moshé Mizrahi avec Simone Signoret
La zizanie – de Claude Zidi avec Annie Girardot
1978Les ringards – de Robert Pouret avec Mireille Darc
1979Clair de femme – de Costa-Gavras avec Romy Schneider
Sacrés gendarmes – de Bernard Launois avec Daniel Prévost
1982Deux heures moins le quart avant Jésus Christ – de Jean Yanne avec Coluche
1983On l’appelle Catastrophe – de Richard Balducci avec Michel Lebb
Fiche créée le 18 avril 2013 | Modifiée le 22 avril 2013 | Cette fiche a été vue 16632 fois
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