1953 La fille à la cruche (la moza del cántaro) de Florián Rey avec Paquita Rico, Peter Damon & Manuel Kayser | 1965 La chasse (la caza) de Carlos Saura avec Alfredo Mayo, José María Prada & Emilio Gutiérrez Caba | 1974 La revolución matrimonial – de José Antonio Nieves Conde avec Analia Gadé & José Luis López Vázquez | 1976 Les longues vacances de 36 (las largas vacaciones del 36) de Jaime Camino avec Francisco Rabal | ||
Ismael Merlo voit le jour 1er septembre 1918, à Valence où ses parents Abelardo Merlo et Amparo Piquer, sont à l’affiche des théâtres de cette grande capitale régionale espagnole. Leur fils débute dans cette même ville, en 1934, dans une pièce adaptée du «Tour du monde en 80 jours» de Jules Verne. Pendant la Guerre Civile, il fait son service dans l’armée gouvernementale républicaine et reçoit une blessure à un bras. Cela ne l’empêche pas de reprendre très vite sa carrière théâtre dans l’Espagne franquiste et d’en commencer une au cinéma, sous les meilleurs auspices, avec notamment comme partenaire la Garbo espagnole à la carrière internationale, Conchita Montenegro, dans le film à la destinée singulière «Rojo y Negro» (1941) de Carlos Arévalo et dans «Idolos» (1943) de Florián Rey, où il joue un torero très convainquant.
Dans ce début des années quarante Ismael Merlo enchaîne les rôles cinématographiques mais les contraintes des tournages ne conviennent pas à son tempérament. Il fonde alors sa propre compagnie théâtrale à laquelle il va se consacrer presque exclusivement, n’acceptant de retourner au cinéma que pour se procurer quelques fonds complémentaires pour faire vivre sa troupe. On le voit alors dans des tas de rôles très variés (plus d’une cinquantaine) y compris de sales types, même si les personnages interprétés sont parfois secondaires. Il se fait plus mûr mais il garde sa faconde, son énergie communicatrice, et un charme qui n’appartient qu’à lui. Il apparaît parfois en faire-valoir comme dans la «Moza del cántaro» (1953) d’après Lope de Vega où il joue le roi d’Espagne Philippe IV face à la chanteuse actrice Paquita Rico; ou bien comme papa de la jeune Rocío Dúrcal dans «La chica del trébol» (1964). Mais il est aussi de films plus dramatiques, dérangeants et atypiques comme «Trigo limpio» (1961) de Ignacio F. Iquino, «La chasse» (1965) qui rendit célèbre Carlos Saura, avec Alfredo Mayo; «Flor de santidad» (1972) de Adolfo Marsillach, sur la superstition en Galice au XIXème siècle avec Eliana de Santis, pour ne citer que ces quelques titres. L’on peut aussi noter sa présence au côté de Patrick Dewaere dans la coproduction hispano-française réalisé par Didier Haudepin, «Paco l’infaillible» (1979), avec Alfredo Landa dans le rôle-titre de géniteur rémunéré.
Ismael Merlo via l’équivalent espagnol de notre «au théâtre ce soir» est aussi inoubliable dans tous les grands rôles du répertoire tant national qu’étranger et participe à quelques feuilletons dont «Goya» (1985) avec Enric Majó dans le rôle du célèbre peintre. Côté famille, Ismael Merlo fut l’époux de la comédienne Maria Luisa Colomina. Leur fille Maria Luisa Merlo, plus tard actrice et épouse de Carlos Larrañaga, lui donnera deux petits enfants également du métier, Amparo Larrañaga et de Luis Merlo. L’artiste partagera la fin de sa vie professionnelle et privée avec une comédienne de vingt ans sa cadette, Vicky Logos, qui lui donnera un fils, David.
Homme de passion, fumeur invétéré, Ismael Merlo décède d’un infarctus à Madrid, le 10 septembre 1984, alors qu’il n’avait que 66 ans. Il avait quitté quelques heures auparavant le théâtre madrilène Infanta Isabel où il jouait «Diálogo Secreto» de Antonio Buero Vallejo. L’au-revoir d’un immense comédien.
© Caroline HANOTTE
1941 | ¡Polizón a bordo! – de Florián Rey avec Lina Yegros |
1942 | Rojo y negro – de Carlos Arévalo
avec Conchita Montenegro
La rueda de la vida – de Eusebio Fernández Ardavín avec Antoñita Colomé No te niegues a vivir – de Pedro Pujadas avec Leonor Fábregas La niña está loca – de Alejandro Ulloa avec Josita Hernán |
1943 | Cristina Guzmán – de Gonzalo Delgrás
avec Marta Santaolalla
Ídolos – de Florián Rey avec Mary Lamar |
1951 | Cuento de hadas – de Edgar Neville avec Conchita Montes |
1953 | La fille à la cruche ( la moza del cántaro ) de Florián Rey avec Paquita Rico |
1959 | Llegaron los franceses – de León Klimovsky
avec Elisa Montés
Pescando millones – de Manuel Mur Oti avec Diana Maggi Baïonnette au canon / Assaut colline 408 / Colline 408 ( la fiel infantería ) de Pedro Lazaga avec Analía Gadé El litri y su sombra – de Rafael Gil avec Licia Calderón Trío de damas – de Pedro Lazaga avec Laura Valenzuela |
1961 | Ventolera – de Luis Marquina
avec Jorge Mistral
Tú y yo somos tres – de Rafael Gil avec Matilde Muñoz Sampedro Escuela de seductoras – de León Klimovsky avec Susana Campos Trigo limpio – de Ignacio F. Iquino avec Núria Espert Racket sous la ville / Les onze gangsters ( la pandilla de los once ) de Pedro Lazaga avec José Isbert |
1962 | Apprendre à mourir ( aprendiendo a morir ) de Pedro Lazaga
avec Manuel Benítez El Cordobés
La viudita naviera – de Luis Marquina avec Lina Canalejas Mentirosa – de Enrique Cahen Salaberry avec Isabel Garcés Los que no fuimos a la guerra / Cuando estalló la paz – de Julio Diamante avec Julia Caba Alba Sabían demasiado – de Pedro Lazaga avec Concha Velasco Llovidos del cielo – de Arturo Ruiz Castillo avec María Arias |
1963 | Esa pícara pelirroja – de José María Elorrieta
avec Ethel Rojo
El sol en el espejo – de Antonio Román avec Gracita Morales La batalla del domingo – de Luis Marquina avec Mary Santpere Trampa mortal – de Antonio Santillán avec Marta Padován El precio de un asesino – de Miguel Lluch avec Silvia Solar |
1964 | La chica del trébol / La ragazza meravigliosa – de Sergio Grieco
avec Rocío Dúrcal
A canção da saudade – de Henrique Campos avec Florbela Queirós Le mariage était à midi ( la boda era a las doce ) de Julio Salvador avec Pepe Rubio Fin de semana – de Pedro Lazaga avec Elvira Quintillá Los gatos negros – de José Luis Monter avec Soledad Miranda |
1965 | La chasse ( la caza ) de Carlos Saura
avec Alfredo Mayo
Jugando a morir – de José H. Gan avec Alicia Hermida |
1966 | Las viudas / El aniversario – de Julio Coll, José María Forqué & Pedro Lazaga
avec Julia Gutiérrez Caba
Segment « El aniversario » de Julio Coll |
1972 | Experiencia prematrimonial – de Pedro Masó
avec Ornella Muti
Flor de santidad – de Adolfo Marsillach avec Eliana de Santis |
1973 | Cannibal man : La semaine d’un assassin ( la semana del asesino ) de Eloy de la Iglesia
avec Emma Cohen
Las señoritas de mala compañía – de José Antonio Nieves Conde avec Isabel Garcés La belle-mère ( la madrastra ) de Roberto Gavaldón avec Amparo Rivelles |
1974 | Tormento – de Pedro Olea
avec Ana Belén
Una pareja... distinta – de José María Forqué avec Verónica Forqué La revolución matrimonial – de José Antonio Nieves Conde avec Ketty de la Cámara Las protegidas – de Francisco Lara Polop avec Angela Molina |
1975 | Furtivos – de José Luis Borau
avec Lola Gaos
Los hijos de... – de Luis María Delgado avec María José Cantudo |
1976 | Madrid, Costa Fleming – de José María Forqué
avec Luis Peña
Les longues vacances de 36 ( las largas vacaciones del 36 ) de Jaime Camino avec Francisco Rabal |
1977 | Climax – de Francisco Lara Polop avec Javier Escrivá |
1979 | Paco l’infaillible ( Paco el seguro ) de Didier Haudepin
avec Patrick Dewaere
La campanada – de Jaime Camino avec Fiorella Faltoyano |
1982 | Las autonosuyas – de Rafael Gil avec Alfredo Landa |
1984 | Entre hermanos – de Manuel Iglesias avec Yolanda Maure |