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Jean Martin



Date et Lieu de naissance : 6 mars 1922 (Paris, France)►
Date et Lieu de décès : 2 février 2009 (Paris, France)►
Nom Réel : Jean Louis Martin

ACTEUR
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1965 La bataille d’Alger (la battaglia di Algeri) de Gillo Pontecorvo avec Brahim Hadjadj & Yacef Saadi
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1970 Cran d’arrêt – de Yves Boisset avec Bruno Cremer, Renaud Verley, Raffaella Carrà, Rufus & Mario Adorf
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1977 Qui a tué le chat? (il gatto) de Luigi Comencini avec Ugo Tognazzi, Mariangela Melato & Michel Galabru
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1997 Lucie Aubrac – de Claude Berri avec Carole Bouquet, Daniel Auteuil, Patrice Chéreau & Marie Pillet

Jean Martin naît le 6 mars 1922, à Paris. Issu d’une famille berrichonne, il passe une partie de son enfance à Biarritz, où son père est employé chez un fourreur. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il se cache afin d’échapper au Service du Travail Obligatoire. Resté à Paris, il fait de la figuration dans deux films de Maurice Tourneur: «La main du diable» (1942) puis «Cécile est morte» (1943). Au crépuscule des années quarante, il se met à faire du théâtre.

En 1953, Jean Martin accède à la notoriété en jouant la nouvelle pièce du dramaturge irlandais Samuel Beckett, «En attendant Godot», sous la direction de Roger Blin, devenant le premier à endosser le rôle de Lucky. Ce même Roger Blin monte quelques années plus tard «Fin de partie» (1957), du même Beckett, et confie au même Jean Martin le rôle de Clov. En 1960, Jean Martin monte sa première pièce, «Lettre morte», de Robert Pinget. En 1962, derechef il monte une pièce, «Les représentants», de Aglaé et Mona Mitropoulos, adaptée par Michel Arnaud. Parallèlement à cette carrière théâtrale qui s’avèrera riche, Jean Martin retourne au cinéma: «Notre-Dame de Paris» (1956), de Jean Delannoy, «Paris nous appartient» (1958), de Jacques Rivette, «Ballade pour un voyou» (1962), de Jean-Claude Bonnardot, «La foire aux cancres» (1963), de Louis Daquin et «À toi de faire mignonne» (1963), de Bernard Borderie.

En 1965, un rôle marquera sa carrière, celui du colonel Mathieu, dans un film retraçant la lutte en 1957 pour le contrôle du quartier de la Casbah d’Alger entre les militants du FLN et des soldats français: «La bataille d’Alger». Trois ans après la fin de la guerre d’Algérie, le sujet est encore sensible de chaque coté de la méditerranée, le film fût à ce propos interdit en France à sa sortie, puis censuré jusqu’en 2004. Jean Martin, très convainquant dans ce rôle de commandant de division (historiquement, le commandant est le Général Massu, mais le personnage est inspiré du Colonel Bigeard), est le seul acteur professionnel du film. La mise en scène réaliste du réalisateur italien Gillo Pontecorvo, appuyée par l’histoire vraie d’un ancien combattant du FLN (également acteur du film), sera telle que le film est encore aujourd’hui considéré comme un modèle d’enseignement sur la guérilla urbaine par les États-Unis.

Puis, ses rôles sont plus modestes. Sa grande stature, sa forte personnalité et son visage impérieux le prédisposent à des rôles de notables faisant généralement montre d’autorité: médecin chef, commissaire de police, haut gradé militaire, dignitaire ecclésiastique...; l’un des plus impressionnants sera sans doute celui d’un médecin expulsant de son hôpital avec véhémence un juge Fayard, Patrick Dewaere, un peu cavalier dans «Le juge Fayard dit le shérif» (1976). Claude Zidi met en dérision ces rôles dans ses comédies: proviseur dans «La moutarde me monte au nez» (1974), directeur de banque dans «La course à l’échalote» (1975), médecin chef dans «L’aile ou la cuisse» (1976), inspecteur principal dans «Bête mais discipliné» (1979) et examinateur dans «Inspecteur la Bavure» (1980). Aux cotés de Jean-Paul Belmondo, il est… cardinal dans «L’hériter» (1972) et… commissaire divisionnaire dans «Peur sur la ville» (1975)!

Après avoir consacré une grande partie de sa carrière au théâtre, non sans délaisser le cinéma qu’il jalonna de ses éminents seconds rôles, Jean Martin décède le 2 février 2009, à Paris.

© Franck VANDYSTADT

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1942La main du diable – de Maurice Tourneur avec Pierre Fresnay
1943Cécile est morte – de Maurice Tourneur avec Albert Préjean
1945La dernière chance ( die letzte chance ) de Leopold Lindtberg avec Luisa Rossi
    Non confirmé
1956Les assassins du dimanche / Chaque minute compte ! – de Alex Joffé avec Dominique Wilms
Notre Dames de Paris – de Jean Delannoy avec Gina Lollobrigida
1958Paris nous appartient – de Jacques Rivette avec Françoise Prévost
1960Fortunat – de Alex Joffé avec Michèle Morgan
1962Ballade pour un voyou – de Jean-Claude Bonnardot avec Hildegard Knef
1963La foire aux cancres – de Louis Daquin avec Sophie Desmarets
À toi de faire mignonne / L’agent fédéral Lemmy Caution – de Bernard Borderie avec Elga Andersen
1965La bataille d’Alger ( la battaglia di Algeri / معركة الجزائر ) de Gillo Pontecorvo avec Brahim Hadjadj
Le dollar troué ( un dollaro bucato ) de Giorgio Ferroni avec Giuliano Gemma
Adios Gringo ( adiós gringo ) de Giorgio Stegani avec Pierre Cressoy
La religieuse / Suzanne Simonin, la religieuse de Denis Diderot – de Jacques Rivette avec Anna Karina
CM Le dernier matin d’Edgar Allan Poe – de Jean Barral
CM Un monsieur qui ne veut pas s’en aller – de Jean-Claude de Nesle avec Laurence Badie
1966Martin soldat – de Michel Deville avec Robert Hirsch
1967Manon 70 / Perverse Manon – de Jean Aurel avec Catherine Deneuve
Je t’aime, je t’aime – de Alain Resnais avec Claude Rich
Le pacha – de Georges Lautner avec Jean Gabin
CM Les filous – de Jacques Colombat avec Bulle Ogier
1968Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages / Opération Léontine – de Michel Audiard avec Françoise Rosay
1969La promesse de l’aube ( promise at dawn ) de Jules Dassin avec Melina Mercouri
Une veuve en or – de Michel Audiard avec Michèle Mercier
L’apocalypse – de Jean-Claude See avec Marie-Hélène Breillat
Lettres de Stalingrad – de Gilles Katz avec Paul Crauchet
1970Cran d’arrêt – de Yves Boisset avec Bruno Cremer
Laisse aller… c’est une valse – de Georges Lautner avec Michel Constantin
1971Chacal ( the day of the jackal ) de Fred Zinnemann avec Edward Fox
1972Le rempart des béguines – de Guy Casaril avec Anicée Alvina
L’héritier – de Philippe Labro avec Jean-Paul Belmondo
Mon nom est Personne ( il mio nome è Messino / lonesome gun / my name is nobody / mein name ist Nobody ) de Tonino Valerii avec Henry Fonda
1973Glissements progressifs du plaisir – de Alain Robbe-Grillet avec Olga Georges-Picot
Il tempo dell’inizio – de Luigi Di Gianni avec Milena Vukotic
1974Le cri du cœur – de Claude Lallemand avec Stéphane Audran
La moutarde me monte au nez – de Claude Zidi avec Jane Birkin
Rosebud – de Otto Preminger avec Peter O’Toole
Un génie, deux associés, une cloche ( un genio, due compari, un pollo / the genius / a genius, two friends, and an idiot / a genius, two partners and a dupe / Nobody ist der größte / Nobody’s the greatest / Trinity is back again ) de Damiano Damiani avec Terence Hill
Peur sur la ville – de Henri Verneuil avec Lea Massari
1975La course à l’échalote – de Claude Zidi avec Pierre Richard
Le messie ( il messia ) de Roberto Rossellini avec Tina Aumont
Black-out – de Philippe Mordacq avec Terence Stamp
L’hippopotamours – de Christian Fuin avec Claudine Beccarie
    Non confirmé
1976L’aile ou la cuisse – de Claude Zidi avec Louis de Funès
Le juge Fayard dit « le shérif » / Le shérif – de Yves Boisset avec Patrick Dewaere
1977Une femme à sa fenêtre – de Pierre Granier-Deferre avec Romy Schneider
Qui a tué le chat ? ( il gatto ) de Luigi Comencini avec Ugo Tognazzi
Le dossier 51 – de Michel Deville avec Jenny Clève
1978Éclipse sur un ancien chemin vers Compostelle – de Bernard Férié avec Martine Chevallier
1979Bête mais discipliné – de Claude Zidi avec Jacques Villeret
L’associé – de René Gainville avec Michel Serrault
La femme flic – de Yves Boisset avec Miou-Miou
DA Le roi et l’oiseau – de Paul Grimault
    Seulement voix
1980La puce et le privé – de Roger Kay avec Charles Vanel
Inspecteur la Bavure – de Claude Zidi avec Coluche
1984Le crime d’Ovide Pfouffe – de Denys Arcand avec Véronique Jannot
1988 CM Le désorganisateur – de Arnaud des Pallières avec Jean-Paul Bonnaire
1992Justinien Trouvé, ou le bâtard de dieu – de Christian Fechner avec Ticky Holgado
1997Lucie Aubrac – de Claude Berri avec Carole Bouquet
Fiche créée le 8 mai 2009 | Modifiée le 23 novembre 2023 | Cette fiche a été vue 12838 fois
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