1953 Jules César (Julius Caesar) de Joseph L. Mankiewicz avec Marlon Brando, Greer Garson & Louis Calhern | 1976 Providence – de Alain Resnais avec Ellen Burstyn, Dirk Bogarde, David Warner & Elaine Stritch | 1981 Arthur! – de Steve Gordon avec Dudley Moore, Liza Minnelli, Barney Martin & Geraldine Fitzgerald | 1990 Prospero (Prospero’s books) de Peter Greenaway avec Michel Blanc, Michael Clark & Erland Josephson | ||
John Gielgud naît le 14 avril 1904 dans le quartier aisé de South Kensington à Londres. Sa mère Kate Terry est issue d’une longue lignée de comédiens, son père Franciszek Gielgud est le descendant d’une famille catholique de l’aristocratie polonaise originaire de la ville de Gelgaudiškis en Lituanie. John est le plus jeune d’une fratrie de trois garçons, son frère ainé Lewis sera écrivain, chercheur et officier de l’Armée Britannique, le cadet Val, écrivain, acteur et l’un des pionniers de la BBC. Après sa scolarité à l’école de Westminster, il décroche une bourse pour étudier à la RADA (Royal Academy of Dramatic Art). Il débute sur scène au milieu des années vingt et décroche ses premiers succès à l’Od Vic entre 1929 et 1931, ses performances dans «Richard II» et «Hamlet» de Shakespeare sont particulièrement acclamées.
John Gielgud devient très vite l’un des acteurs shakespeariens les plus demandés. Il se produit dans tous les grands théâtres du Royaume-Uni et joue de nombreuses pièces en direct à la radio. Après un bref passage à Broadway début 1928, il revient en vedette en 1936 pour interpréter «Hamlet» à l’Empire Theatre. Six mois de triomphe avec pour partenaire Lillian Gish dans le rôle de Ophélie et Judith Anderson dans celui de Gertrude. Tout au long de sa prestigieuse carrière théâtrale, John Gielgud recevra de nombreuses récompenses, parmi lesquelles cinq Tony Awards pour ses interprétations et ses mises en scène. Avec l’âge, l’acteur explore des nouvelles voies et n’hésite pas à interpréter les auteurs contemporains: Edward Albee («Tiny Alice»), Edward Bond («Bingo»), Alan Bennett («Forty years on»), Charles Wood («Veterans»), David Storey («Home») et Harold Pinter («No man’s land»).
Le parcours cinématographique de John Gielgud commence en 1924 avec un film muet dont Isobel Elsom est la vedette. Après quelques productions sans intérêt, c’est en 1935 dans «Quatre de l’espionnage» sous la direction de Alfred Hitchcock et auprès de Madeleine Carroll, qu’il décroche son premier vrai grand rôle à l’écran. Par la suite, il est le protagoniste d’une cinquantaine de films, partagé entre la tête d’affiche et les personnages plus secondaires. En 1941, il incarne Benjamin Disraeli dans «Le premier ministre» de Thorold Dickson. En 1954, il est sacré meilleur acteur britannique aux British Academy Awards pour son interprétation de Cassius dans «Jules César» dirigé par Joseph L. Mankiewicz, avec Marlon Brando, Greer Garson, James Mason et Deborah Kerr. On le voit dans d’autres adaptations de Shakespeare: «Richard III» (1954) de et avec Laurence Olivier, «Roméo et Juliette» (1954) de l’Italien Renato Castellani, «Falstaff» (1965) de Orson Welles, «Prospero» (1990) de Peter Greenaway et «Hamlet» (1996) de Kenneth Branagh. En 1981, il remporte l’Oscar du meilleur second rôle masculin pour son rôle de majordome sarcastique dans «Arthur!» avec Liza Minnelli et Dudley Moore.
Côté vie privée, John Gielgud n’a jamais nié son homosexualité et a toujours essayé d’être discret à ce sujet. Mais en 1953, un scandale a bien failli lui couter sa carrière, en effet il fût accusé et reconnu coupable d’avoir importuné des hommes à des fins immorales dans des toilettes publiques, contre toute attente, au lieu d’être rejeté, peu après le jugement, il reçoit une ovation du public alors qu’il se produit sur scène à Liverpool. Martin Hensler, son partenaire de longue date meurt en décembre 1998. John Gielgud décède seize mois plus tard, le 21 mai 2000, emporté par une infection des voies respiratoires.
© Pascal DONALD
1924 | Who is the man ? – de Walter Summers avec Isobel Elsom |
1929 | The clue of the new pin – de Arthur Maude avec Benita Hume |
1932 | Insult – de Harry Lachman
avec Elizabeth Allan
Les bons compagnons ( the good companions ) de Victor Saville avec Jessie Matthews + chansons |
1935 | Quatre de l’espionnage / Agent secret ( secret agent ) de Alfred Hitchcock avec Madeleine Carroll |
1938 | TV Spring meeting – de John Gielgud
avec Margaret Rutherford
Seulement réalisation |
1941 | Le premier ministre ( the prime minister ) de Thorold Dickson
avec Fay Compton
CM An airman’s letter to his mother – de Michael Powell Seulement voix & narration |
1943 | DO Niedokonczona podróz / Unfinished journey – de Eugeniusz Cekalski
Seulement narration de la version anglaise |
1944 | CM Diary for Timothy – de Humphrey Jennings avec Myra Hess |
1953 | Jules César ( Julius Caesar / William Shakespeare’s Julius Caesar ) de Joseph L. Mankiewicz
avec Marlon Brando
BAFTA du meilleur acteur britannique aux British Academy Awards, Grande-Bretagne |
1954 | Richard III – de Laurence Olivier
avec Claire Bloom
Roméo et Juliette ( Giulietta e Romeo / Romeo and Juliet ) de Renato Castellani avec Laurence Harvey |
1956 | Le tour du monde en quatre-vingts jours ( around the world in eighty days ) de Michael
Anderson avec Shirley MacLaine
Miss Ba ( the Barretts of Wimpole Street ) de Sidney Franklin avec Jennifer Jones CM Sunshine in Soho – de Burt Hyams avec Peggy Ashcroft |
1957 | Sainte Jeanne ( Saint Joan ) de Otto Preminger avec Jean Seberg |
1958 | DO The immortal land – de Basil Wright
Seulement voix & narration |
1963 | DO Mourir à Madrid – de Frédéric Rossif
Seulement narration de la version anglaise |
1964 | Hamlet – de John Gielgud & Bill Colleran
avec Richard Burton
Seulement réalisation & voix Becket – de Peter Glenville avec Peter O’Toole Le cher disparu ( the loved one ) de Tony Richardson avec Tab Hunter |
1965 | Falstaff ( campanadas a medianoche / chimes at midnight ) de Orson Welles avec Jeanne Moreau |
1966 | Les filles du code secret / Cent demoiselles du code secret ( Sebastian / Mr. Sebastian ) de
David Greene avec Lilli Palmer
DO Révolution d’octobre – de Frédéric Rossif Seulement narration de la version anglaise |
1967 | La charge de la brigade légère ( the charge of the light brigade ) de Tony Richardson
avec Vanessa Redgrave
Les souliers de Saint-Pierre ( the shoes of the fisherman ) de Michael Anderson avec Anthony Quinn CM The shoes of the fisherman – de Floyd L. Peterson avec Vittorio De Sica Seulement apparition |
1968 | Les tueurs sont lâchés / Crime sur commande ( assignment to kill ) de Sheldon Reynolds
avec Joan Hackett
Oh ! que la guerre est jolie / Ah ! Dieu que la guerre est jolie ( oh ! what a lovely war ) de Richard Attenborough avec Michael Redgrave |
1969 | Jules César ( Julius Caesar ) de Stuart Burge avec Charlton Heston |
1970 | Eagle in a cage – de Fielder Cook avec Ralph Richardson |
1972 | Horizons perdus ( lost horizon ) de Charles Jarrott avec Liv Ullmann |
1973 | Frankenstein ( Frankenstein : The true story ) de Jack Smight
avec James Mason
Pour quelques pépites de plus ( gold / the great gold conspiracy ) de Peter Hunt avec Roger Moore Fric-frac rue des diams ( 11Harrowhouse / fast fortune / anything for love ) de Aram Avakian avec Candice Bergen |
1974 | Le crime de l’Orient Express ( murder on the Orient Express ) de Sidney Lumet
avec Albert Finney
BAFTA du meilleur second rôle masculin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Galileo ( Galileo Galilei ) de Joseph Losey avec Margaret Leighton |
1975 | Le tigre du ciel / Le septième jour ( aces high ) de Jack Gold avec Christopher Plummer |
1976 | Providence – de Alain Resnais
avec Ellen Burstyn
Prix NYFCC du meilleur acteur par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA |
1977 | Les aventures amoureuses de Joseph ( Joseph Andrews ) de Tony Richardson
avec Peggy Ashcroft
A portrait of the artist as a young man – de Joseph Strick avec Bosco Hogan |
1978 | Meurtre par décret ( murder by decree / Sherlock Holmes : Murder by decree / Sherlock
Holmes and Saucy Jack ) de Bob Clark
avec David Hemmings
La guerre des otages ( the human factor ) de Otto Preminger avec Richard Attenborough Caligula ( Caligola / io, Caligola / Caligula, my son ) de Tinto Brass avec Malcolm McDowell |
1979 | Le chef d’orchestre ( dyrygent / the conductor / orchestra conductor ) de Andrzej Wajda
avec Krystyna Janda
Le lion du désert ( lion of the desert / Omar Mukhtar : Lion of the desert ) de Mustapha Akkad avec Rod Steiger |
1980 | La formule ( the formula ) de John G. Avildsen
avec George C. Scott
Elephant man ( the elephant man ) de David Lynch avec John Hurt Les chariots de feu ( chariots of fire ) de Hugh Hudson avec Brad Davis Sphinx – de Franklin J. Schaffner avec Lesley Ann Warren |
1981 | Arthur ! – de Steve Gordon
avec Dudley Moore
Oscar du meilleur second rôle masculin, USA Golden Globe du meilleur second rôle masculin de cinéma, USA Prix NYFCC du meilleur second rôle masculin par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Prix LAFCA du meilleur second rôle masculin par le cercle des critiques de cinéma de Los Angeles, USA Prix Marquee du meilleur second role masculine aux prix du cinéma américain de Los Angeles, USA Pavillons lointains ( the far pavilions / blade of steele ) de Peter Duffel avec Amy Irving Priest of love – de Christopher Miles avec Ava Gardner |
1982 | Gandhi – de Richard Attenborough
avec Ben Kingsley
La dépravée / Une lady sans loi / La canaille ( the wicked lady ) de Michael Winner avec Faye Dunaway |
1983 | Invitation to the wedding – de Joseph Brooks
avec Susan Brooks
Scandalous – de Rob Cohen avec Robert Hays |
1984 | La partie de chasse ( the shooting party ) de Alan Bridges
avec Edward Fox
Prix NSFC du meilleur second rôle masculin par la société nationale des critiques de cinéma, USA Prix LAFCA du meilleur second rôle masculin par le cercle des critiques de cinéma de Los Angeles, USA DO Ingrid – de Gene Feldman avec Angela Lansbury Seulement voix, narration & apparition |
1985 | Plenty – de Fred Schepisi
avec Meryl Streep
Prix NSFC du meilleur second rôle masculin par la société nationale des critiques de cinéma, USA Prix LAFCA du meilleur second rôle masculin par le cercle des critiques de cinéma de Los Angeles, USA Souvenirs secrets ( love all fair ) de John Reid avec Jane Birkin |
1986 | Le dénonciateur ( the whistle blower ) de Simon Langton avec Michael Caine |
1987 | Barbebleue ! Barbebleue ! ( Barbablú, Barbablú ) de Fabio Carpi avec Susannah York |
1988 | Arthur dans la dèche ( Arthur 2 : On the rocks ) de Bud Yorkin
avec Liza Minnelli
Rendez-vous avec la mort ( appointment with death ) de Michael Winner avec Lauren Bacall |
1989 | Getting it right – de Randal Kleiser
avec Lynn Redgrave
Strike it rich ( loser takes all / money talks ) de James Scott avec Molly Ringwald |
1990 | Prospero ( Prospero’s books ) de Peter Greenaway avec Michel Blanc |
1991 | Une lueur dans la nuit ( shining through ) de David Seltzer avec Melanie Griffith |
1992 | La puissance de l’ange ( the power of one ) de John G. Avildsen
avec Armin Mueller-Stahl
CM Swan song – de Kenneth Branagh avec Richard Briers |
1994 | Lancelot, le premier chevalier ( first knight ) de Jerry Zucker avec Sean Connery |
1995 | Haunted – de Lewis Gilbert
avec Kate Beckinsale
DO À la recherche de Richard III ( looking for Richard ) de Al Pacino avec Wynona Ryder Seulement apparition |
1996 | Cœur de dragon ( dragonheart ) de Rob Cohen
avec Dennis Quaid
Seulement voix – Non crédité Shine – de Scott Hicks avec Geoffrey Rush Portrait de femme ( the portrait of a lady ) de Jane Campion avec Nicole Kidman Hamlet ( William Shakespeare’s Hamlet ) de Kenneth Branagh avec Julie Christie DO The leopard son – de Hugo Van Lawick Seulement voix & narration |
1997 | Elizabeth ( Elizabeth : The virgin queen ) de Shekhar Kapur
avec Cate Blanchett
DA Excalibur, l’épée magique ( quest for Camelot / The magic sword : The quest for Camelot ) de Frederik Du Chau Seulement voix |
1998 | The Tichborne claimant – de David Yates avec Charles Gray |
1999 | CM Catastrophe – de David Mamet avec Harold Pinter |
AUTRES PRIX : | |
Prix de l’Amitié de l’Académie aux British Academy Awards, Grande-Bretagne ( 1992 ) Prix Spécial pour sa carrière par le cercle des critiques de cinéma de Londres, Grande-Bretagne ( 1996 ) |