1954 ¿Crimen imposible? – de César Fernández Ardavin avec Félix Fernández, Irene Calba Alba & Nani Fernández | 1958 Les révoltés d’Alcantara (Diego Corrientes) de Antonio Isasi-Isasmendi avec Marisa de Leza & Milo Quesada | 1959 Carthage en flammes (Cartagine in fiamme) de Carmine Gallone avec Anne Heywood & Pierre Brasseur | 1962 Le jaguar (el llannero) de Jesus Franco avec Sylvia Sorrente, Todd Martin, Manuel Zarzo & Georges Rollin | ||
José Suárez naît le 19 septembre 1919, à Trubia connue pour sa très ancienne manufacture d’armes, à quelques kilomètres d’Oviedo, capitale de la principauté des Asturies, apanage de l’héritier du roi d’Espagne Alphonse XIII, à l’époque. Les Suárez s’installent ensuite à Oviedo puis à Logroño où José entre au collège chez les frères maristes. Mais le décès de son père et la guerre civile plongent la famille dans une situation financière catastrophique. Le jeune homme se fait embaucher au début des années quarante comme contrôleur par la compagnie des trains desservant le Pays Basque et les Asturies. C’est à l’occasion d’un voyage par voie ferrée qu’il rencontre le réalisateur Gonzalo Delgrás qui lui confie le rôle d’un jeune paysan aux côtés Luis Peña dans «Altar Mayor» (1944), en référence à Covadonga où se passe le film. À partir d’une histoire d’amour, sont évoqués les Asturies, ses paysages grandioses, ses coutumes et bien sûr ses incontournables cornemuses. Trois ans plus tard, Gonzalo Delgrás se rappelle de José pour une histoire andalouse «Oro y marfil» (1947), puis «Un voyage de noce» (1948), un des derniers films de Josita Hernán. En 1954, grâce à sa prestation dans «¿crimen imposible?» aux côtés de Silvia Morgan, film policier contemporain de César Fernández Ardavín, il est primé comme meilleur acteur espagnol. En 1956, il acquiert une notoriété internationale en jouant dans «Grand’Rue» un célibataire désoeuvré qui fait croire à la suite d’un pari, qu’il va épouser une vieille fille, Betsy Blair, épouse à la ville de Gene Kelly. C’est Juan Antonio Bardem qui signe cette adaptation pessimiste de la pièce «La señorita de Trévelez» de Carlos Arniches.
José Suárez tourne ensuite en Italie. Luigi Zampa lui donne le rôle intéressant d’un magistrat dans «Nous sommes tous coupables» (1958) avec Ana Mariscal et François Périer. Il poursuit une carrière diversifiée, dans les années soixante, avec des films qui n’ont malheureusement pas toujours la qualité de ceux de la décennie précédente. Nous pouvons citer cependant la sympathique comédie musicale «Lulú» (1963) de Javier Setó où l’acteur asturien réputé pour son obstination, son jeu sobre et sa parole rare, interprète un avocat bourru à souhait qui réussit à se faire épouser de Majurita Díaz, chanteuse de cabaret au tempérament explosif mais au cœur d’or. Il tourne aussi des westerns spaghetti, un film d’espionnage «Baraka sur X 13» (1965) de Maurice Cloche avec Gérard Barray, Sylva Koscina et Agnès Spaak. Il incarne un commandant sévère mais juste dans «Cateto a bordo» (1969) de Ramón Fernández, avec le malheureux Alfredo Landa, irrésistible de drôlerie en apprenti marin particulièrement maladroit! Dans les années soixante-dix les rôles intéressants continuent à se raréfier. Il est cependant, en 1972, le médecin qui guérit de sa cécité le fils de l’industriel minier joué par Alfredo Mayo mais qui provoque sans le vouloir la mort de «Marianela», Rocío Dúrcal, dans l’adaptation de l’œuvre de Benito Pérez Galdós par Angelino Fons.
L’acteur apparaît une dernière fois au cinéma en 1975 dans «La trastienda» de Jorge Grau, premier film espagnol à avoir montré un nu intégral, avec Frederick Stafford fasciné par son assistante. Puis José Suárez quitte définitivement le monde du spectacle. Il exerce encore des activités d’élu local à Moreda, petit village isolé des Asturies d’où son épouse est originaire. C’est là qu’il décède, âgé de soixante et un ans, le 6 août 1981.
© Caroline HANOTTE
1944 | Altar mayor – de Gonzalo Delgrás avec Maruchi Fresno |
1947 | La muralla feliz – de Enrique Herreros
avec Nati Mistral
Trece onzas de oro – de Gonzalo Delgrás avec Fernando Fresno Oro y marfil – de Gonzalo Delgrás avec Mario Cabré |
1948 | Un voyage de noce ( un viaje de novios ) de Gonzalo Delgrás avec Josita Hernán |
1949 | La niña de Luzmela – de Ricardo Gascón avec Irene Caba Alba |
1950 | El hijo de la noche – de Ricardo Gascón
avec Félix de Pomés
Historia de una escalera – de Ignacio F. Iquino avec Juana Soler La mujer de nadie – de Gonzalo Delgrás avec Adriana Benetti Les tueurs de Madrid ( brigada criminal ) de Ignacio F. Iquino avec Isabel de Castro |
1951 | Alba de América – de Juan de Orduña
avec Antonio Vilar
Ronda española – de Ladislao Vajda avec Elena Salvador Aquel hombre de Tánger / That man from Tanger – de Luis María Delgado & Robert Elwyn avec Nils Asther |
1952 | Bronce y luna – de Javier Setó avec Ana Esmeralda |
1953 | La maison du condamné / Les condamnés / Les damnés ( condenados ) de Manuel Mur Oti
avec Aurora Bautista
Así es Madrid – de Luis Marquina avec Julia Caba Alba Zorro se démasque ( la montaña sin ley ) de Miguel Lluch avec Isabel de Castro Señora Ama – de Julio Bracho avec Dolores del Rio |
1954 | ¿ Crimen imposible ? – de César Fernández Ardavin
avec Irene Calba Alba
Prix CEC du meilleur acteur par le cercle des écrivains de cinéma, Espagne Once pares de botas – de Francisco Rovira Beleta avec María Victoria Durá La danza de los deseos – de Florián Rey avec Elva de Bethancourt |
1955 | El hombre que veía la muerte – de Gonzalo Delgrás
avec Juan de Landa
Tres melodías de amor / Melodías de amor – de Alejandro Galindo avec Aurora Walker |
1956 | Grand’Rue ( Calle Mayor ) de Juan Antonio Bardem
avec Betsy Blair
Belles de l’air ( le belle dell’aria / las aeroguapas ) de Mario Costa & Eduardo Manzanos Brochero avec Giovanna Ralli |
1957 | El batallón de las sombras – de Manuel Mur Oti
avec Lida Baarova
Le défi ( la sfida ) de Francesco Rosi avec Rosanna Schiaffino Les italiens sont fous ( gli italiani sono matti / heimweth, stacheldraht und gute kameraden / los italianos están locos) de Duilio Coletti & Luis María Delgado avec Victor McLaglen |
1958 | Les révoltés d’Alcantara ( Diego Corrientes ) de Antonio Isasi-Isasmendi avec Marisa de Leza |
1959 | Nous sommes tous coupables ( il magistrato ) de Luigi Zampa
avec Claudia Cardinale
Un bruto para Patricia – de León Klimovsky avec María Martín Carthage en flammes ( Cartagine in fiamme ) de Carmine Gallone avec Anne Heywood |
1960 | Scano Boa – de Renato Dall’Ara avec Carla Gravina |
1962 | Le jaguar ( el llannero / jaguar ) de Jesus Franco
avec Sylvia Sorrente
Les canons de San Antioco ( le verdi bandiere di Allah ) de Giacomo Gentilomo & Guido Zurli avec Linda Cristal |
1963 | Lulú ( el globo azul ) de Javier Setó
avec Francisco Bernal
A tiro limpio – de Francisco Pérez-Dolz avec Gustavo Re |
1964 | Rueda de sospechosos – de Ramón Fernández
avec Ana Castor
La boda – de Lucas Demare avec Josefina Serratosa Sept hommes en or ( sette uomini d’oro ) de Marco Vicario avec Rossana Podesta |
1965 | Baraka sur X 13 – de Maurice Cloche
avec Sylva Koscina
El primer cuartel – de Ignacio F. Iquino avec Gérard Landry |
1966 | Texas, addio ( adiós, Texas / the avenger / goodbye Texas ) de Ferdinando Baldi
avec Franco Nero
Monsieur Dynamite ( Mister Dynamite – morgen küßt euch der tod / die slowly, you’ll enjoy it more / Mister dinamita, mañana os besará la muerte / muori lentamente… te la godi di più / spy today, die tomorrow ) de Franz Josef Gottlieb avec Lex Barker |
1967 | María Isabel – de Federico Curiel
avec Silvia Pinal
Cinq fils de chien ( cinque figli di cane / América rugiente ) de Alfio Caltabiano avec George Eastman |
1968 | El taxi de los conflictos – de José Luis Sáenz de Heredia & Mariano Ozores Hijo avec Pilar Cansino |
1969 | Le dernier des salauds / Les pistoleros de l’Ave Maria ( il pistolero dell’Ave Maria / tierra
de gigantes ) de Ferdinando Baldi
avec Luciana Paluzzi
Texas ( il prezzo del potere / muerte de un presidente / the price of power ) de Tonino Valerii avec Fernando Rey Cateto a babor / Cateto a babor: Un marinero y medio – de Ramón Fernández avec Alfredo Landa |
1970 | El amor de María Isabel – de Federico Curiel
avec Silvia Pinal
El mejor del mundo – de Julio Coll avec Alfredo Mayo |
1971 | La montaña rebelde – de Ramón Torrado
avec María Elena Arpón
El cristo del Océano – de Ramón Fernández avec Perla Cristal Los jóvenes amantes – de Benito Alazraki avec Perla Cristal |
1972 | Marie ( María ) de Tito Davison
avec Taryn Power
Une raison pour vivre, une raison pour mourir / La horde des salopards ( una ragione per vivere, una per morire ) de Tonino Valerii avec James Coburn Marianela – de Angelino Fons avec Jacqueline Parent |
1974 | Los caballeros del botón de ancla – de Ramón Torrado
avec Rafael Hernández
La trastienda – de Jorge Grau avec Frederick Stafford |