1954 À l’est d’Eden (east of Eden) de Elia Kazan avec James Dean, Raymond Massey & Jo Van Fleet | 1963 La maison du diable (the haunting) de Robert Wise avec Russ Tamblyn, Claire Bloom & Richard Johnson | 1967 Reflets dans un œil d’or (reflections in a golden eye) de John Huston avec Marlon Brando & Elizabeth Taylor | 1988 Gorilles dans la brume (gorillas in the mist) de Michael Apted avec Sigourney Weaver, Bryan Brown & Ian Glen | ||
Fille de William Pickett Harris, employé de banque et conservateur animalier au musée zoologique de l’Université du Michigan, et de son épouse Elsie, infirmière, Julie Harris est née le 2 décembre 1925, à Grosse Pointe, banlieue aisée de Detroit. Adolescente, elle se passionne pour le cinéma et dévore les articles et biographies des comédiennes de théâtre. Après son diplôme à la Grosse Pointe Country Day School (future Université Liggett), sa mère qui rêve de faire d’elle une parfaite fille de bonne famille, envisage de l’envoyer poursuivre ses études à Providence. Un conflit éclate entre les deux femmes mais Julie arrive à convaincre ses parents de l’inscrire au cours de théâtre de Caroline Hewitt à New-York. Elle poursuit sa formation en art dramatique à la «Yale School of Drama». Pendant sa première année, elle décroche son premier rôle à Broadway, dans «It’s a gift» de Curt Goetz et Dorian Otvos.
Julie Harris entame ainsi une carrière théâtrale qui va couvrir plus de cinquante ans. Sur ces douze nominations aux Tony Awards, elle en remporte six dans la catégorie de la meilleure comédienne pour les pièces: «Sundown Beach» (1948) de Bessie Breuer, mise en scène par Elia Kazan; «I am a camera» (1951/52) de John Van Druten; «L’alouette» (1955/56) de Jean Anouilh adaptée par Lillian Hellman et mise en scène par Joseph Anthony; «Quarante carats» (1968/70) de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy adaptée par Jay Allen; «The last of Mrs. Lincoln» (1972/73) de James Prindeaux, mise en scène par George Schaefer; «The belle of Amherst» (1976) de William Luce, basée sur la vie et les poèmes de Emily Dickinson. Elle est, à ce jour, la comédienne la plus primée au titre de meilleure comédienne. Des récompenses auxquelles il faut ajouter deux Tony pour son prestigieux parcours théâtral en 2002 et 2005.
Pour le cinéma, dès sa première apparition à l’écran en 1952 dans «L’invitée à la noce» de Fred Zinnemann, elle est nommée pour l’Oscar de la meilleur actrice pour son rôle d’adolescente perturbée du sud des Etats-Unis, véritable garçon manqué, dont les seuls amis sont les membres d’une famille d’afro-américains, un personnage qu’elle à déjà jouée sur scène entre 1950 et 1951. C’est finalement Shirley Booth qui est honorée cette année là pour «Reviens, petite Sheba». Elle est ensuite la partenaire de, entre-autres: James Dean dans «À l’est d’Eden» dirigé par Elia Kazan d’après le roman de John Steinbeck, Anthony Quinn dans «Requiem pour un champion» (1961) de Ralph Nelson, Paul Newman dans «Détective privé» (1965) de Jack Smight, ou Marlon Brando et Elizabeth Taylor dans «Reflets dans un œil d’or» (1967) de John Huston. Dans les années 1970, elle ralentie ses activités cinématographiques pour privilégier la scène. Julie Harris est aussi une actrice très demandée à la télévision où l’on peut la voir dans des séries populaires et des téléfilms de qualité.
Après avoir combattu un cancer du sein qui nécessita une mastectomie et une chute suivie d’une lourde operation chirurgicale, Julie Harris est victime d’une attaque cérébrale en mai 2001. Elle décide alors s’éloigner progressivement de la profession et tourne son dernier film en 2009. Un second AVC en 2010 l’affaiblie davantage. Elle meurt le 24 août 2013 dans sa maison de West Chatham dans le Massachusetts, emporté par une défaillance cardiaque. Elle laisse dans le deuil son fils Peter Gurian, né de son union avec le producteur de théâtre Manning Gurian, le second de ses trois époux.
© Pascal DONALD
1952 | L’invitée à la noce ( the member of the wedding ) de Fred Zinnemann
avec Brandon De Wilde
+ chansons |
1954 | À l’est d’Eden ( east of Eden / John Steinbeck’s east of Eden ) de Elia Kazan avec James Dean |
1955 | Une fille comme ça / Je suis une caméra ( I am a camera ) de Henry Cornelius avec Laurence Harvey |
1957 | La vérité sur les femmes ( the truth about women ) de Muriel Box avec Roland Culver |
1958 | The poacher’s daughter / Sally’s irish rogue – de George Pollock avec Harry Brogan |
1961 | Requiem pour un champion ( requiem for a heavyweight / blood money ) de Ralph Nelson avec Anthony Quinn |
1963 | La maison du diable ( the haunting ) de Robert Wise avec Russ Tamblyn |
1965 | Détective privé ( Harper / the moving target ) de Jack Smight
avec Paul Newman
+ chansons |
1966 | Big boy ( you’re a big boy now ) de Francis Ford Coppola avec Rip Torn |
1967 | Reflets dans un œil d’or ( reflections in a golden eye ) de John Huston
avec Marlon Brando
Tarzan est en difficulté ( Tarzan and the perils of Charity Jones ) de Alex Nicol avec Woody Strode |
1968 | Le crime c’est notre business ( the split ) de Gordon Flemyng
avec Jim Brown
Tarzan and the four o’clock army – de Alex Nicol avec Ron Ely Journey into midnight – de Roy Ward Baker & Alan Gibson avec Tom Adams |
1970 | The people next door – de David Green avec Eli Wallach |
1974 | Dieu en enfer ( the hiding place ) de James F. Collier avec Arthur O’Connell |
1976 | Le voyage des damnés ( voyage of the damned ) de Stuart Rosenberg avec Orson Welles |
1979 | The bell jar – de Larry Peerce avec Anne Jackson |
1983 | Brontë – de Delbert Mann |
1984 | Mort sur le gril ( crimewave / broken hearts and noses / relentless ) de Sam Raimi
avec Louise Lasser
Seulement apparition |
1985 | Nutcracker, the motion picture – de Carroll Ballard
avec Russell Burnett
Seulement voix & narration |
1987 | DO Forever James Dean – de Ara Chekmayan
avec Dennis Hopper
Seulement apparition |
1988 | Gorilles dans la brume ( gorillas in the mist / The story of Dian Fossey / gorillas in the mist / the adventure of Dian Fossey ) de Michael Apted avec Sigourney Weaver |
1990 | Fais comme chez toi ! ( housesitter ) de Frank Oz avec Steve Martin |
1991 | La part de ténèbres ( the dark half ) de George A. Romero avec Timothy Hutton |
1995 | Etat de force ( carried away / acts of love ) de Bruno Barreto avec Dennis Hopper |
1996 | Bad manners – de Jonathan Kaufer
avec David Strathairn
CM Little surprises – de Jeff Goldblum avec Rod Steiger |
1997 | Passage pour le paradis ( passaggio per i paradiso / gentle into the night /passage to paradise ) de Antonio Baiocco avec Tchéky Karyo |
1998 | Une amie pour la vie ( the first of may ) de Paul Sirmons
avec Mickey Rooney
DO Frank Lloyd Wright – de Ken Burns & Lynn Novick Seulement voix |
2001 | DO Loaded gun: Life and death and Dickinson – de Jim Wolpaw
avec Billy Collins
Seulement apparition DO Broadway : The golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age – de Rick McKay avec Fay Wray Seulement apparition |
2005 | The way back home – de Reza Badiyi avec Michael Houston King |
2007 | Chatham ( the golden boys ) de Daniel Adams avec Charles Durning |
2009 | The lightkeepers – de Daniel Adams avec Richard Dreyfuss |
AUTRES PRIX : | |
Prix pour sa carrière au festival du cinéma indépendant Method Fest de Calabasas, Californie, USA ( 2006 ) |