1933 Matin de gloire (morning glory) de Lowell Sherman avec Douglas Fairbanks Jr., Fred Santley & Adolphe Menjou | 1967 Devine qui vient dîner? (guess who’s coming to dinner?) de Stanley Kramer avec Sidney Poitier & Spencer Tracy | 1968 Le lion en hiver (the lion in winter) de Anthony Harvey avec Peter O’Toole, Anthony Hopkins & Nigel Terry | 1980 La maison du lac (on a golden pond) de Mark Rydell avec Henry Fonda, Jane Fonda & Dabney Coleman | ||
Deuxième de six enfants, Katharine Hepburn voit le jour le 12 mai 1907, à Hartford dans le Connecticut, dans une famille riche et progressiste. Ses parents sont Thomas Hepburn, urologue à l’hôpital de Hartford, et Katharine née Houghton, militante féministe. Enfant, Katharine rejoint sa mère lors de manifestations, notamment pour le vote pour les femmes. Véritable garçon manqué, elle aime se faire appeler Jimmy et se coupe les cheveux courts. Elle suit un enseignement privé avant d’être admise en 1924, au Bryn Mawr College. Elle sort diplômée en histoire et philosophie en juin 1928.
Elle débute à Broadway le 12 novembre 1928, au Cort Theatre, mais les critiques du spectacle sont négatives à son égard. Après seulement deux semaines, Katharine Hepburn démissionne pour épouser Ludlow Ogden Smith, une connaissance universitaire. Après plusieurs échecs sur scène et des projets avortés, elle obtient ses premiers succès à Broadway dans «Art and Mrs Bottle» (1931), et dans «The warrior’s husband» (1932), dans le rôle d’Antiope, reine des Amazones, où elle impressionne les critiques par son talent. La jeune femme s’est déjà construite une belle réputation au théâtre, lorsque George Cukor la dirige dans son premier film «Hérédité» (1932). L’année suivante, elle remporte son premier Oscar pour «Matin de gloire» de Lowell Sherman, et obtient un prix d’interprétation à Venise pour sa composition dans «Les quatre filles du Docteur March», réalisé par George Cukor. En quelques films, Katharine Hepburn est rapidement devenue une des plus grandes vedettes hollywoodiennes.
Indépendante et dotée d’une forte personnalité, elle impose ses choix aux studios. Au cours des années 1930 et 1940, Katharine Hepburn est une star très sollicitée. Tous ses films, malgré quelques insuccès, confirment son statut d’actrice de premier plan. Les principaux films de cette époque sont: «Mary Stuart» (1936) de John Ford, «L’impossible Monsieur Bébé» (1937) de Howard Hawks, «Indiscrétions» (1940) de George Cukor, «La femme de l’année» (1941) de George Stevens. Sur ce dernier tournage, elle rencontre Spencer Tracy avec qui elle tourne plusieurs films, et qui restera le seul grand amour de sa vie. Outre plusieurs comédies avec Spencer Tracy, on la voit aussi aux côtés de Humphrey Bogart dans «L’odyssée de l’African Queen» (1951) de John Huston, Burt Lancaster dans «Le faiseur de pluie» (1956) et Montgomery Clift «Soudain l’été dernier» (1959). En 1962, le Festival de Cannes l’honore d’un prix d’interprétation pour «Le long voyage dans la nuit» de Sidney Lumet. En 1967, Katharine Hepburn tourne son dernier film avec Spencer Tracy, «Devine qui vient dîner?» de Stanley Kramer. Elle remporte pour cette prestation son deuxième Oscar. L’année suivante, une troisième statuette couronne son interprétation d’Aliénor d’Aquitaine dans «Un lion en hiver» de Anthony Harvey. Couverte d’honneurs, la grande dame de l’écran tourne de moins en moins, préférant la quiétude de sa maison.
En 1980, Katharine joue, aux côtés de Henry Fonda, dans «La maison du lac». Son interprétation lui rapporte un quatrième Oscar. Toutefois, elle se retire sur la pointe des pieds, ne faisant que de rares apparitions dans des documentaires ou à la télévision. Seul Warren Beatty, en 1993, réussit à la convaincre de faire une apparition, à ses côtés, dans «Rendez-vous avec le destin». Atteinte de la maladie de Parkinson, Katharine Hepburn s’éteint discrètement dans sa propriété du Connecticut, le 29 juin 2003.
© Philippe PELLETIER
1932 | Hérédité ( a bill of divorcement ) de George Cukor
avec John Barrymore
Le phalène d’argent ( Christopher Strong ) de Dorothy Arzner avec Colin Clive |
1933 | Matin de gloire / Gloire éphémère ( morning glory ) de Lowell Sherman
avec Adolphe Menjou
Oscar de la meilleure actrice, USA Les quatre filles du docteur March ( little women ) de George Cukor avec Joan Bennett Médaille d’Or de la meilleure actrice au festival du cinéma de Venise, Italie |
1934 | Mademoiselle Hicks ( Spitfire ) de John Cromwell
avec Robert Young
Le petit ministre ( the little minister ) de Richard Wallace avec Donald Crisp |
1935 | Cœurs brisés ( break at hearts ) de Phillip Moeller
avec Charles Boyer
Désirs secrets ( Alice Adams ) de George Stevens avec Fred MacMurray Sylvia Scarlett – George Cukor avec Brian Aherne |
1936 | Marie Stuart ( Mary of Scotland ) de John Ford
avec Fredric March
La rebelle ( a woman rebels ) de Mark Sandrich avec Van Heflin |
1937 | Pour un baiser ( Quality Street ) de George Stevens
avec Franchot Tone
Pension d’artistes ( stage door ) de Gregory La Cava avec Ginger Rogers L’impossible monsieur Bébé ( bringing up Baby ) de Howard Hawks avec Cary Grant |
1938 | Vacances / Vivent les vacances ( holiday / free to live / unconventional Linda ) de George Cukor avec Lew Ayres |
1940 | Indiscrétions ( the Philadelphia story ) de George Cukor
avec James Stewart
Prix NYFCC de la meilleure actrice par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA |
1942 | La femme de l’année ( woman of the year ) de George Stevens
avec William Bendix
DO Women in defense – de ? Seulement voix & narration Women in defense – de ? |
1942 | La flamme sacrée ( keeper of the flame ) de George Cukor avec Forrest Tucker |
1943 | Le cabaret des étoiles ( stage door canteen ) de Frank Borzage
avec Johnny Weissmuller
Seulement apparition |
1944 | Les fils du dragon ( dragon seed ) de Harold S. Bucquet & Jack Conway
avec Hurd Hatfield
Sans amour ( without love ) de Harold S. Bucquet avec Spencer Tracy |
1946 | Lame de fond ( undercurrent ) de Vincente Minnelli
avec Robert Taylor
Le maître de la prairie ( the sea of grass ) de Elia Kazan avec Melvyn Douglas CM American creed – de Robert Stevenson avec Van Johnson Seulement narration |
1947 | Passion immortelle ( song of love ) de Clarence Brown avec Paul Henreid |
1948 | L’enjeu ( state of the union / the world and his wife ) de Frank Capra avec Van Johnson |
1949 | Madame Porte-la-Culotte ( Adam’s rib ) de George Cukor avec Judy Holliday |
1951 | L’odyssée de l’African Queen / La Reine Africaine ( the African Queen ) de John Huston avec Humphrey Bogart |
1952 | Mademoiselle Gagne-Tout ( Pat and Mike ) de George Cukor avec Aldo Ray |
1955 | Vacances à Venise ( summertime / summer madness ) de David Lean avec Rossano Brazzi |
1956 | Le faiseur de pluie ( the rainmaker ) de Joseph Anthony
avec Burt Lancaster
Whisky, vodka et jupon de fer ( the iron petticoat / not for money ) de Ralph Thomas avec Bob Hope |
1957 | Une femme de tête ( desk set / his other woman ) de Walter Lang avec Gig Young |
1959 | Soudain l’été dernier ( suddenly, last summer ) de Joseph L. Mankiewicz avec Montgomery Clift |
1962 | Le long voyage dans la nuit ( long day’s journey into night ) de Sidney Lumet
avec Ralph Richardson
Prix d’interprétation féminine au festival du cinéma de Cannes, France |
1967 | Devine qui vient dîner ? ( guess who’s coming to dinner ? ) de Stanley Kramer
avec Sidney Poitier
Oscar de la meilleure actrice, USA BAFTA de la meilleure actrice aux British Academy Awards, Grande-Bretagne David de la meilleure actrice étrangère, Italie |
1968 | Le lion en hiver ( the lion in winter ) de Anthony Harvey
avec Peter O’Toole
Oscar de la meilleure actrice, USA BAFTA de la meilleure actrice aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Laurel d’Or de la meilleure interprétation dramatique féminine, USA |
1969 | La folle de Chaillot ( the madwoman of Chaillot ) de Bryan Forbes avec Yul Brynner |
1970 | Les Troyennes ( the Trojan women / Troades / Τρωάδες ) de Michael Cacoyannis avec Irene Papas |
1972 | Voyage avec ma tante ( travels with my aunt ) de George Cukor
avec Maggie Smith
Seulement scénario – Non crédité |
1973 | A delicate balance – de Tony Richardson avec Paul Scofield |
1975 | Une bible et un fusil ( Rooster Cogburn / Rooster Cogburn… and the lady ) de Stuart Millar avec John Wayne |
1976 | Olly, olly oxen free / The great ballon adventure / The great ballon race – de Richard A. Colla avec Kevin McKenzie |
1980 | La maison du lac ( on a golden pond ) de Mark Rydell
avec Henry Fonda
Oscar de la meilleure actrice, USA Marquise de la meilleure actrice aux American Movie Awards, USA BAFTA de la meilleure actrice aux British Academy Awards, Grande-Bretagne |
1984 | DO George Stevens : A filmmaker’s journey – de George Stevens Jr.
avec Frank Capra
Seulement apparition Faut m’éliminer / Grace Quigley ( the ultimate solution of Grace Quigley ) de Anthony Harvey avec Nick Nolte Prix Spécial du Jury au festival mondial du cinéma de Montréal, Canada |
1985 | DO The Spencer Tracy legacy : A tribute by Katharine Hepburn – de David Heeley
avec Joanne Woodward
Seulement apparition |
1987 | DO Hollywood the golden years : The RKO story – de
avec Fred Astaire
Seulement apparition |
1993 | Rendez-vous avec le destin ( love affair ) de Glenn Gordon Caron avec Warren Beatty |
1996 | DO The line king : Al Hirschfeld – de Susan Warms Dryfoos
avec Lauren Bacall
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Femme de l’année par le Hasty Pudding Theatricals, USA (1958 ) Laurel d’Or de la meilleure star féminine, USA ( 1970 ) Laurel d’Or de la meilleure star féminine, USA ( 1971 ) Prix Pomme d’Or de la star féminine de l’année aux Golden Apple Awards, USA ( 1975 ) Prix People’s Choice de l’actrice favorite de cinéma aux Prix People’s Choice, USA ( 1976 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la Guilde des acteurs de cinéma, USA ( 1980 ) Prix Pomme d’Or de la star féminine de l’année aux Golden Apple Awards, USA ( 1981 ) Prix People’s Choice de l’actrice favorite de cinéma aux Prix People’s Choice, USA ( 1983 ) Prix de Comédie pour l’ensemble de sa carrière aux American Comedy Awards, USA ( 1989 ) |