1955 Les quatre plumes blanches (storm over the Nile) de Terence Young & Zoltan Korda avec Mary Ure | 1958 Les chemins de la haute ville (room at the top) de Jack Clayton avec Simone Signoret & Hermione Baddeley | 1962 Un crime dans la tête (the manchurian candidate) de John Frankenheimer avec Janet Leigh & Frank Sinatra | 1967 Maldonne pour un espion (a dandy in aspic) de Anthony Mann & Laurence Harvey avec Mia Farrow | ||
Né le 1er octobre 1928, à Joniškis en Lituanie de parents juifs lituaniens, Zvi Mosheh (son prénom hébreu ou Laruschka Mischa pour l’état civil) est le plus jeune des trois fils de Boris et Ella Skikne. Il a cinq ans quand la famille émigre en Afrique du Sud; il grandit à Johannesburg. Après la Seconde Guerre mondiale, où il sert dans l’unité de divertissement de l’armée sud-africaine, il s’installe à Londres et suit des cours à l’Académie Royale d’art dramatique et joue les classiques shakespeariens.
Le jeune homme a vingt ans quand il se fait engager, sous le nom de Larry Skikne, par Oswald Mitchell dans son thriller psychologique «House of darkness» (1948) où il fait d’emblée un forte impression en jouant un jeune homme névrotique dans une atmosphère hantée. Sous le pseudonyme de Laurence Harvey, il poursuit sa carrière avec «The scarlet thread» (1950) de Lewis Gilbert, il y est Freddie, un pickpocket qui tue un innocent lors d’un vol de bijoux. Malgré un physique avenant, Laurence Harvey joue de son regard ténébreux pour interpréter une série de rôles sombres. Dans le thriller «A killer walks» (1952) de Ronald Drake, il campe un ouvrier agricole qui, pour satisfaire sa bien-aimée, Susan Shaw, veut ouvrir un salon de coiffure, il tue sa grand-mère avec le couteau de son frère pour profiter de son héritage et fait endosser le meurtre à son frère, mais la vérité éclatera. Lewis Gilbert l’impose dans le même registre avec «Les bons meurent jeunes» (1953), il interprète un parasite, un scélérat avec des dettes de jeux, qui attire trois autres paumés pour voler des bijoux, le film atteint son paroxysme sanglant avec la scène à l’aéroport d’Heathrow. Il est cynique dans «Les chemins de la haute ville» (1958) de Jack Clayton, voulant réussir socialement, il séduit la fille d’un riche industriel anglais, Susan Brown, et rejette celle qu’il aime, Simone Signoret, une femme mariée mûrissante et dépressive.
Laurence Harvey excelle à jouer les personnages froidement arrogant, antipathiques ou les héros ambigus comme dans «Alamo» (1960) de John Wayne, où il campe le colonel Travis qui persiste à défendre pour l’honneur le fort Alamo. Avec ses partenaire John Wayne et Richard Widmark, il est récompensé d’un Wrangler de Bronze. Dans «Un crime dans la tête» (1962) de John Frankenheimer, il incarne un soldat américain qui lors de sa captivité pendant la Guerre de Corée, subi un lavage de cerveau, il revient au pays conditionné pour assassiner le président des Etas-Unis. Ken Hughes lui offre enfin un rôle plus humain dans «L’ange pervers» (1963), celui d’un homme perdu par amour d’une jolie serveuse, Kim Novak, qui prend du plaisir à le tromper et à l’humilier. Il est aussi à l’aise dans le film d’espionnage comme dans «Maldonne pour un espion» (1967) de Anthony Mann, où il campe un agent double russe qui veux raccrocher, mais tout ce complique lorsque les services anglais lui ordonne d’éliminer l’espion russe Krasnevin, qui n’est autre que lui-même. Pour Robert Siodmak, il est le préfet romain Cethegus qui veux restaurer la grandeur de Rome dans le péplum en deux parties «La bataille de Rome» (1968). À noter aussi son rôle dans «Rebus» (1969) de Nino Zanchin, il campe un croupier qui s’infiltre dans une maison de jeu de Beyrouth pour découvrir les fraudeurs des casinos et de leurs systèmes. Une filmographie jalonnée de personnages sombres, austères, parfois odieux et abjects, mais avec un talent incontestable. Malheureusement notre acteur, gros fumeur et avec un vif penchant pour le whisky, nous quitte le 25 novembre 1976, emporté par un cancer de l’estomac.
© Gary RICHARDSON
1948 | House of darkness – de Oswald Mitchell
avec Lesley Brook
Le déserteur ( man on the run ) de Lawrence Huntington avec Joan Hopkins Au temps des valses / Dansez maintenant / Le temps des valses ( the dancing years ) de Harold French avec Gisèle Préville |
1949 | The man from yesterday / Temptations – de Oswald Mitchell
avec Gwynneth Vaughan
Landfall – de Ken Annakin avec Kathleen Harrison |
1950 | La route du Caire / La route de l’opium ( Cairo Road ) de David MacDonald
avec Maria Mauban
La rose noire ( the black rose ) de Henry Hathaway avec Cécile Aubry The scarlet thread – de Lewis Gilbert avec Dora Bryan |
1951 | Le mur de la mort ( there is another sun / the wall of death ) de Lewis Gilbert
avec Hermione Baddeley
I belive in you – de Basil Dearden avec Joan Collins |
1952 | A killer walks – de Ronald Drake
avec Susan Shaw
Les filles de la pénombre ( women of twilight / twilight women ) de Gordon Parry avec René Ray Week-end à Paris ( innocents in Paris ) de Gordon Parry avec Margaret Rutherford |
1953 | Les chevaliers de la table ronde ( knights of the round table ) de Richard Thorpe
avec Ava Gardner
Seulement apparition Les bons meurent jeunes / L’engrenage ( the good die young ) de Lewis Gilbert avec Gloria Grahame |
1954 | Richard Cœur de Lion ( king Richard and the crusaders ) de David Butler
avec Virginia Mayo
Roméo et Juliette ( Giulietta e Romeo / Romeo and Juliet ) de Renato Castellani avec Susan Shentall |
1955 | Une fille comme ça / Je suis une caméra ( I am a camera ) de Henry Cornelius
avec Julie Harris
Les quatre plumes blanches ( storm over the Nile / the four feathers ) de Terence Young & Zoltan Korda avec Mary Ure |
1956 | Trois hommes dans un bateau ( three men in a boat ) de Ken Annakin
avec Shirley Eaton
After the ball – de Compton Bennett avec Patricia Kirkwood |
1957 | La vérité sur les femmes ( the truth about women ) de Muriel Box
avec Mai Zetterling
L’ennemi silencieux ( the silent enemy ) de William Fairchild avec Dawn Addams DO Power among men – de Alexander Hammid, Gian Luigi Polidoro & V.R. Sarma Seulement narration |
1958 | Les chemins de la haute ville ( room at the top ) de Jack Clayton avec Simone Signoret |
1959 | Expresso Bongo – de Val Guest avec Sylvia Syms |
1960 | Alamo ( the Alamo ) de John Wayne
avec Richard Widmark
Wrangler de Bronze pour son interprétation dans un film de cinéma aux Western Heritage Awards, USA Vénus en vison ( butterfield eight ) de Daniel Mann avec Elizabeth Taylor Patrouille perdue / La patrouille égarée ( the long and the short and the tall / jungle fighters / the long, the short and the tall ) de Leslie Norman avec Richard Todd |
1961 | Anna et les Maoris ( two loves / the spinster ) de Charles Walters
avec Shirley MacLaine
Eté et fumée ( summer and smoke ) de Peter Glenville avec Geraldine Page La rue chaude ( walk on the wild side ) de Edward Dmytryk avec Jane Fonda |
1962 | Les amours enchantées / Le monde merveilleux des frères Grimm ( the wonderful world of
the brothers Grimm) de Henry Levin & George Pal
avec Claire Bloom
Un crime dans la tête ( the manchurian candidate ) de John Frankenheimer avec Janet Leigh Citoyen de nulle part ( a girl named Tamiko ) de John Sturges avec France Nuyen Le deuxième homme ( the running man / Carol Reed’s the running man ) de Carol Reed avec Lee Remick |
1963 | La cérémonie ( the ceremony ) de Laurence Harvey
avec Sarah Miles
+ dialogues additionnels & production L’ange pervers ( of human bondage ) de Ken Hughes avec Kim Novak |
1964 | L’outrage ( the outrage ) de Martin Ritt avec Paul Newman |
1965 | Darling – de John Schlesinger
avec Julie Christie
Les chemins de la puissance ( life at the top ) de Ted Kotcheff avec Jean Simmons |
1966 | L’espion au nez froid ( the spy with a cold nose ) de Daniel Petrie avec Daliah Lavi |
1967 | The winter’s tale – de Frank Dunlop
avec Diana Churchill
Maldonne pour un espion ( a dandy in aspic ) de Anthony Mann & Laurence Harvey avec Mia Farrow La charge de la brigade légère ( the charge of the light brigade ) de Tony Richardson avec Vanessa Redgrave Seulement apparition The deep / Direction toward death / Dead reckoning – de Orson Welles avec Jeanne Moreau Inachevé DO Wedding of the doll – de ? avec Candice Bergen Seulement apparition |
1968 | La bataille de Rome I ( kampf um Rom I / the fight for Rome / la guerra per Roma – La prima
parte / the last roman / truggle for Rome / lupta pentru Roma 1 ) de Robert Siodmak
avec Harriet Andersson
La bataille de Rome II ( kampf um Rom II – Der verrat / la guerra per Roma – La seconda parte / lupka pentru Roma II ) de Robert Siodmak avec Sylva Koscina |
1969 | Rebus ( el crimen también juega / heißes spiel für harte männer / laberinto ) de Nino Zanchin
avec Ann-Margret
L’assoluto naturale – de Mauro Bolognini avec Isa Miranda + production – Non crédité Un Beatle au paradis ( the magic Christian ) de Joseph McGrath avec Peter Sellers Tchaikovsky ( Chaykovskiy / Tschaikowski ) de Igor Talankin avec Innokenti Smoktunovsky Seulement narration de la version anglaise |
1970 | WUSA – Stuart Rosenberg avec Joanne Woodward |
1972 | La fuite vers le soleil / Niet / Les amants de la steppe ( habricha el hashemesh / escape to the
sun / הבריחה אל השמש ) de Menahem Golan
avec Josephine Chaplin
Terreur dans la nuit ( night watch ) de Brian G. Hutton avec Elizabeth Taylor |
1973 | Vérité et mensonges ( F for fake ) de Orson Welles & François Reichenbach
avec Oja Kodar
Seulement apparition Welcome to Arrow Beach / Tender flesh – de Laurence Harvey avec Joanna Pettet |
1974 | Yellow-headed summer – de ? avec Donna Reed |
AUTRES PRIX : | |
Prix Henrietta aux Golden Globes, USA ( 1968 ) |