1949 Hipócrita..! – de Miguel Morayta avec Antonio Badú, Carmen Molina, Luis Beristáin & Wolf Ruvinskis | 1950 La vagabonde (vagabunda) de Miguel Morayta avec Antonio Badú, Luis Beristáin & Irma Dorantes | 1951 Mains criminelles (en la palma de tu mano) de Roberto Gavaldón avec Arturo de Córdova & Ramón Gay | 1952 Porque peca la mujer – de René Cardona avec Abel Salazar, Luis Aguilar, Pedro Vargas & Emma Roldán | ||
Bien qu’elle ait incarné plusieurs types de personnages, c’est principalement dans les rôles de vamps et de séductrices que le nom de Leticia Palma va être immortalisé à l’écran. Née Zoyla Gloria Ruiz Moscoso, elle voit le jour le 26 décembre 1926 à Paraíso, ville de l’état du Tabasco, au bord du Golf du Mexique. Après ses études, elle commence sa carrière comme danseuse dans les clubs de la capitale mexicaine. Sa plastique et sa beauté sont très vite remarquées par le cinéaste Gilberto Martínez Solares qui la fait débuter, en 1942, dans une scène de bal pour son film «J’ai dansé avec Don Porfirio», dont Mapy Cortés et Joaquín Pardavé sont les vedettes. L’année suivante, elle occupe un rôle secondaire dans l’adaptation par Marco Aurelio Galindo de «L’homme au masque de fer» de Alexandre Dumas. Après une parenthèse de cinq ans, elle revient au cinéma pour une carrière brève mais remarquable.
C’est en interprétant trois héroïnes de Luis Spota que Leticia Palma s’impose comme l’une des plus grandes étoiles de l’âge d’or du cinéma mexicain. Dans «Hipócrita..!» (1949) de Miguel Morayta, elle incarne une femme défigurée qui, aidée par un compositeur interprété par Antonio Badú, subit une opération de chirurgie esthétique qui révèle sa beauté et l’impose en chanteuse de talent. Pour «Le chemin de l’enfer» (1951) de Miguel Morayta, elle est Leticia la chanteuse de cabaret atteinte de la lèpre éprise de Pedro Uribe, interprété par Pedro Armendariz, un criminel amputé d’une main; les deux personnages finissent tragiquement, abattus par la police dans une scène finale mémorable. Son meilleur rôle reste celui d’Ada, femme fatale auprès de Arturo de Córdova, dans le thriller fantastique «Mains criminelles» (1951) réalisé par Roberto Gavaldón.
Peu après le tournage de «Porque peca la mujer» de René Cardona en 1952, Leticia Palma est mêlée au plus gros scandale qui va bouleverser le milieu cinématographique mexicain des années cinquante. Victime d’un accident de la circulation impliquant Jorge Negrete qui accuse l’actrice de vol de documents au sein de l’ANDA (Association Nationale de Acteurs) dont il est le Président, elle affirme lors d’une interview, que Negrete abuse de son pouvoir pour saborder sa carrière. Cantinflas, qui est alors en conflit avec Negrete pour la tête de l’ANDA, soutient publiquement Leticia Palma. La violence est telle entre les deux parties, que Leticia est poursuivie et menacée par une foule en colère en janvier 1953. Lors d’une assemblée spéciale au sein de l’ANDA quelques jours plus tard, l’actrice maintient ses accusations et se voit finalement exclue de l’association par Jorge Negrete et ses partisans. Bien que réintégrée deux ans plus tard, cette decision stoppe net sa carrière. En 1958, le producteur Guillermo Calderon annonce son retour dans «La Danza del deseo» aux côtés de l’acteur cubain Cesar del Campo, un projet qui restera sans suite. Jamais plus elle ne reviendra au cinéma.
Leticia Palma, qui a épousé un riche américain, passe les dernières années de sa vie loin des projecteurs. Elle se consacre à la poésie. En 2000, elle fait une dernière apparition publique, pour un interview de Cristina Pacheco lors d’une émission de télévision. À l’âge de 82 ans, elle s’éteint à son domicile de Cuernavaca, le 4 décembre 2009, ironiquement un jour avant l’anniversaire de la mort de son ennemi juré Jorge Negrete.
© Pascal DONALD
1942 | J’ai dansé avec Don Porfirio ( yo bailé con Don Porfirio ) de Gilberto Martínez Solares avec Joaquín Pardavé |
1943 | L’homme au masque de fer ( el hombre de la máscara de hierro ) de Marco Aurelio Galindo avec José Cibrián |
1949 | Escuela para casadas – de Miguel Zacarías
avec Armando Sáenz
Hipócrita..! – de Miguel Morayta avec Antonio Badú No me defiendas compadre – de Gilberto Martínez Solares avec Germán Valdés Cuatro contra el mundo – de Alejandro Galindo avec Tito Junco |
1950 | La vagabonde ( vagabunda ) de Miguel Morayta
avec Luis Beristáin
La douleur chante aussi ( también de dolor se canta ) de René Cardona avec Pedro Infante |
1951 | Mains criminelles ( en la palma de tu mano ) de Roberto Gavaldón
avec Arturo de Córdova
Le chemin de l’enfer ( camino del infierno ) de Miguel Morayta avec Pedro Armendariz Femmes sans lendemain ( mujeres sin mañana ) de Tito Davison avec Manuel Fábregas Apasionada – de Alfredo B. Crevenna avec Jorge Mistral |
1952 | Porque peca la mujer – de René Cardona avec Abel Salazar |