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Loleh Bellon



Date et Lieu de naissance : 14 mai 1925 (Bayonne, France)►
Date et Lieu de décès : 22 mai 1999 (Le Kremlin-Bicêtre, France)
Nom Réel : Marie Laure Viole Bellon

ACTRICE
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1944 Le gardian – de Jean de Marguenat avec Tino Rossi, Lilia Vetti, Fransined & Catherine Fonteney
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1950 Maître après dieu – de Louis Daquin avec Pierre Brasseur, Jacques François, Jean Mercure & Louis Seigner
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1971 Quelque part, quelqu’un – de Yannick Bellon avec Roland Dubillard, Hugues Quester & Hélène Dieudonné
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1981 Les ailes de la colombe – de Benoît Jacquot avec Isabelle Huppert, Dominique Sanda & Michele Placido

Née le 14 mai 1925 à Bayonne, Loleh Bellon, de son vrai nom Marie Laure Bellon, est la fille du magistrat Jacques Bellon et de la photographe Denise Bellon. Elle est la sœur cadette de la réalisatrice Yannick Bellon. Enfant et adolescente, elle sert de modèle à sa mère dans des photographies proches du mouvement surréaliste. Baignée dans l’univers artistique, Loleh Bellon suit les cours des comédiens Julien Bertheau et Tania Balachova. Dans l’immédiate après-guerre, elle devient la doublure de Suzanne Flon au Théâtre de l’Atelier dans des pièces de Jean Anouilh puis débute sous la direction de Charles Dullin. C’est le début d’une carrière prestigieuse sur les scènes parisiennes où elle interprète Marie Stuart dans la pièce éponyme en 1956 ou Marguerite Gautier dans «La dame aux camélias» (1963). Elle est mise en scène par Claude Régy dans «L’autre Alexandre» (1957), Peter Brook dans «Le balcon» (1960) de Jean Genet, Jean-Louis Barrault dans «Judith» (1961) de Jean Giraudoux, Georges Wilson dans «L’illusion comique» (1965) de Pierre Corneille ou Patrice Chéreau dans «Le massacre à Paris» (1972).

Au cinéma, Loleh Bellon débute en incarnant la fiancée de Tino Rossi dans «Le gardian» (1945) de Jean de Marguenat. Par la suite, elle devient l’interprète de Louis Daquin qui la sollicite à trois reprises. Louis Daquin la dirige aussi au théâtre dans «Le Colonel Foster plaidera coupable» (1952), pièce interdite après sa première représentation évoquant la répression anti-communiste en France. Mais on se souvient surtout de sa composition de fiancée de Serge Reggiani dans «Casque d’Or » (1951) de Jacques Becker qui consacre Simone Signoret. Mais happée par ses activités théâtrales, elle est absente du grand écran durant deux décennies à l’exception de deux films de Pierre Kast «Le bel âge» (1958) et «La morte-saison des amours» (1960). À partir des années soixante-dix, ses apparitions sur le grand écran se limitent aux films de sa sœur «Quelque part quelqu’un» (1971) où elle partage l’affiche avec Roland Dubillard et «Jamais plus toujours» (1975) avec Bulle Ogier. Elle tourne son dernier rôle dans «Les ailes de la colombe» (1980) de Benoît Jacquot où elle joue la marraine d’une riche héritière orpheline composée par Isabelle Huppert. Avec sa sœur Yannick Bellon, elle collabore au scénario des «Enfants du désordre» (1988) où Emmanuelle Béart incarne une détenue qui se réinsère par l’intermédiaire de la comédie.

A partir de 1977, Loleh Bellon se consacre à l’écriture de pièces de théâtre. Au Studio des Champs-Elysées, Suzanne Flon, Dominique Blanchar et Françoise Lugagne dans «Les dames du jeudi» composent le trio de femmes qui se retrouvent la soixantaine venue. Suzanne Flon devient alors son interprète privilégiée dans des pièces inspirées de l’atmosphère de Tchekhov. On les retrouve ainsi associées à «Changement à vue» (1978), «Le cœur sur la main» (1980), «Une absence» (1988) et «La chambre d’amis» (1995). Elle fait également appel à Nelly Borgeaud à deux reprises dans «De si tendres liens» (1984) et «L’une et l’autre» (1992). Pierre Arditi et Macha Méril sont ses interprètes dans «L’éloignement» (1987) tandis qu’elle adapte «Adriana Monti» de Natalia Ginzburg pour Nathalie Baye. Loleh Bellon décède à l’âge de soixante-quatorze ans des suites d’une hémorragie cérébrale le 22 mai 1999 au Kremlin-Bicêtre. Elle n’a survécu que quelques mois à son mari l’écrivain Claude Roy décédé en 1997 des suites d’un cancer. Son fils Jaime Semprún (1947-2010) est le fruit d’une première union avec l’écrivain, scénariste et homme politique espagnol Jorge Semprún (1923-2011).

© Olivier SINQSOUS

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1944Le gardian – de Jean de Marguenat avec Tino Rossi
1948Le point du jour – de Louis Daquin avec Jean Desailly
Le mystère Barton – de Charles Spaak avec Fernand Ledoux
1949Le parfum de la dame en noir – de Louis Daquin avec Serge Reggiani
1950Maître après dieu – de Louis Daquin avec Pierre Brasseur
1951Casque d’or – de Jacques Becker avec Simone Signoret
1956 CM Un matin comme les autres – de Yannick Bellon avec Yves Montand
1958Le bel âge – de Pierre Kast avec Jacques Doniol-Valcroze
1959 CM Une question d’assurance – de Pierre Kast avec Etienne Bierry
CM Philippe – de Edouard Molinaro avec Georges Poujouly
1960La morte saison des amours – de Pierre Kast avec Daniel Gélin
1962 DO Gustave Moreau – de Nelly Kaplan
    Seulement voix & narration
1966 DO À l’assaut du ciel / La commune de Paris – de Jean Péré
    Seulement voix & narration
1971Quelque part, quelqu’un / Les chemins de la ville – de Yannick Bellon avec Roland Dubillard
1975Jamais plus toujours – de Yannick Bellon avec Jean-Marc Bory
1981Les ailes de la colombe – de Benoît Jacquot avec Isabelle Huppert
1988Les enfants du désordre – de Yannick Bellon avec Robert Hossein
    Seulement scénario
Fiche créée le 21 juin 2011 | Modifiée le 25 février 2018 | Cette fiche a été vue 22349 fois
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