1939 Caminito de Gloria – de Luis César Amadori avec Libertad Lamarque, Roberto Airaldi & Miguel Gómez Bao | 1948 Le mendiant de minuit (Dios se lo pague) de Luis César Amadori avec Arturo de Córdova & Zully Moreno | 1961 Magdalena, péché d’amour (Magdalena) de Luis César Amadori avec Sara Montiel & Gérard Tichy | 1965 Más bonita que ninguna – de Luis César Amadori avec Rocío Dúrcal, Luigi Giuliani & María Isbert | ||
Luis César Amadori voit le jour le 28 mai 1902 à Pescara dans les Abruzzes (Italie) mais il émigre en Argentine avec ses parents alors qu’il est à peine âgé de cinq ans. Dans les années vingt, il abandonne ses études universitaires pour devenir journaliste et faire notamment des reportages sur le théâtre et les comédiens en vogue de l’époque. Il devient ensuite librettiste d’opérettes puis directeur et propriétaire du théâtre Maipo de Buenos Aires. Amadori écrit alors des textes de chansons dont bien sûr des tangos, certaines sont même interprétées par le mythique Carlos Gardel.
Mais la célébrité de Luis César Amadori va devenir essentiellement cinématographique à partir de 1935 quand il codirige avec Mario Soffici son premier film. Et jusque dans le milieu des années cinquante, il est l’un des cinéastes les plus prolifiques et les plus appréciés en Argentine. Il est aussi le scénariste et le dialoguiste de beaucoup de ses films et écrit à l’occasion les chansons qui les illustrent. Il use parfois des pseudonymes de Gabriel Peña et de Luis Martín de San Vicente. Sa filmographie très variée comprend des drames, des comédies, des films musicaux et même des thèmes historiques ou religieux. Nous pouvons ainsi citer parmi beaucoup d’autres: «Caminito de gloria» (1939) avec Libertad Lamarque; «Madame Sans Gêne» (1945) avec Niní Marshall dans le rôle titre et Eduardo Cuitiño en Napoléon; «Sérénade espagnole» (1946) avec Pedro López Lagar; «Le calvaire d’une courtisane» (1952) avec María Félix. L’une des actrices de prédilection d’Amadori est aussi sa propre épouse, Zully Moreno et le meilleur film du réalisateur à cette époque est peut-être «Dios se lo pague» (1948) diffusé en 1952 en France sous le titre de «Le mendiant de minuit». En 1955, le réalisateur met en scène ses trois derniers films argentins, avec de nouveau son épouse au générique: «Amor prohibido» avec Jorge Mistral, «El amor nunca muere» avec Mirtha Legrand et «El barro humano» avec Carlos López Moctezuma.
Après le coup d’état qui renverse Juan Perón, avec d’autres artistes, Amadori, est arrêté pour être interrogé et il passe quelques jours en prison. Puis il émigre pour l’Espagne où il recommence à tourner à partir de 1958. Il triomphe avec une production historico-romanesque «Tu sera Reine» qui raconte le début de règne d’Alphonse XII joué par Vincente Parra et de son épouse interprétée par Paquita Rico. Va suivre encore une petite vingtaine de films le plus souvent ponctués de chansons.
Certains considèrent la période espagnole de Luis César Amadori essentiellement commerciale. Sans doute mais ses films révèlent toujours un metteur en scène perfectionniste au goût raffiné. Et nous mentionnerons notamment: «Una muchacha de Valladolid» (1958) avec Alberto Closas et Analía Gadé; «La violetera» (1958) avec Sara Montiel et Raf Vallone; «Mon dernier tango» (1959) et «Magdalena, péché d’amour» deux films encore avec Sara Montiel; la coproduction hispano-allemande «Un trône pour Christine» (1959) avec Christine Kaufmann; «Cristina Gúzman» (1968) avec Rocío Dúrcal, ce film terminant la filmographie de quelques soixante titres d’Amadori. Dans les années soixante-dix, le cinéaste et son épouse retournent à Buenos Aires où Luis César Amadori, symbole d’une époque dorée sur les rives du Rio de la Plata, comme journaliste, compositeur de tango, directeur de théâtre, scénariste, cinéaste et producteur, s’éteint le 5 juin 1977, dans sa soixante-quinzième année.
© Caroline HANOTTE
1935 | Puerto nuevo – de Mario Soffici & Luis César Amadori
avec Juan Siches de Alarcón
+ scénario & chansons |
1936 | El pobre Pérez – de Luis César Amadori
avec Germán Vega
+ scénario |
1937 | El canillita y la dama – de Luis César Amadori
avec Rosita Moreno
+ scénario |
1938 | Maestro Levita – de Luis César Amadori
avec Mecha Ortiz
+ scénario Madreselva – de Luis César Amadori avec Libertad Lamarque + pièce & scénario |
1939 | Palabra de honor – de Luis César Amadori
avec Luis Sandrini
+ scénario Caminito de Gloria – de Luis César Amadori avec Libertad Lamarque + scénario El haragán de la familia – de Luis César Amadori avec Mirtha Rey + scénario |
1940 | Hay que educar a Niní – de Luis César Amadori
avec Niní Marshall
+ scénario Napoléon – de Luis César Amadori avec Rafael Frontaura La canción de los barrios – de Luis César Amadori avec Hugo del Carril + scénario Confesión – de Luis Moglia Barth avec Alberto Vila Seulement scénario |
1941 | Orquesta de señoritas – de Luis César Amadori
avec Zully Moreno
Rêver ne coute rien ( soñar no cuesta nada ) de Luis César Amadori avec Mirtha Legrand + scénario El tercer beso – de Luis César Amadori avec Silvia Legrand + scénario |
1942 | El profesor Cero – de Luis César Amadori
avec Carmen Jiménez
+ scénario Bajó un ángel del cielo – de Luis César Amadori avec Francisco García Garaba + scénario La mentirosa – de Luis César Amadori avec Niní Marshall + scénario Clair de lune ( claro de luna ) de Luis César Amadori avec Maurice Jouvet + scénario |
1943 | Son cartas de amor – de Luis César Amadori
avec Pedro López Lagar
Luisito – de Luis César Amadori avec Elisa Labardén + scénario Carmen – de Luis César Amadori avec Niní Marshall + scénario |
1944 | Apasionadamente – de Luis César Amadori
avec Zully Moreno
+ scénario Dos ángeles y un pecador – de Luis César Amadori avec Roberto Bordoni |
1945 | Madame Sans-Gêne – de Luis César Amadori
avec Niní Marshall
Santa Cándida – de Luis César Amadori avec Francisco Álvarez |
1946 | Mosquita muerta – de Luis César Amadori
avec Enrique de Rosas
+ scénario Sérénade espagnole ( Albéniz ) de Luis César Amadori avec Pedro López Lagar |
1947 | La femme sans tête ( una mujer sin cabeza ) de Luis César Amadori
avec Niní Marshall
+ scénario |
1948 | Le mendiant de minuit ( Dios se lo pague ) de Luis César Amadori
avec Arturo de Córdova
Don Juan Tenorio – de Luis César Amadori avec Tita Merello Juan Globo – de Luis César Amadori avec Luis Sandrini + scénario |
1949 | Una noche en el Ta-Ba-Rín – de Luis César Amadori
avec Blanquita Amaro
+ scénario Almafuerte – de Luis César Amadori avec Narciso Ibáñez Menta |
1950 | Nacha regules – de Luis César Amadori
avec Zully Moreno
+ scénario Pecado – de Luis César Amadori avec Rodolfo Acosta + scénario |
1951 | María Montecristo – de Luis César Amadori
avec Andrés Soler
Me casé con una estrella – de Luis César Amadori avec Luis Sandrini + scénario |
1952 | La de los ojos color del tiempo – de Luis César Amadori
avec Carlos Thompson
+ scénario Le calvaire d’une courtisane ( la pasión desnuda ) de Luis César Amadori avec Maria Félix + scénario DO Eva Perón inmortal – de Luis César Amadori + scénario |
1953 | El grito sagrado – de Luis César Amadori
avec Fanny Navarro
+ scénario |
1954 | Caídos en el infierno – de Luis César Amadori
avec Laura Hidalgo
+ scénario |
1955 | Amor prohibido – de Luis César Amadori
avec Jorge Mistral
El barro humano – de Luis César Amadori avec Carlos López Moctezuma + scénario & production El amor nunca muere – de Luis César Amadori avec Zully Moreno + scénario |
1958 | Tu seras reine ( ¿ Dónde vas, Alfonso XII ? ) de Luis César Amadori
avec Paquita Rico
+ scénario La Violetera ( la bella fioraia di Madrid ) de Luis César Amadori avec Raf Vallone Una muchachita de Valladolid – de Luis César Amadori avec Alfredo Mayo + adaptation & scénario Una gran señora – de Luis César Amadori avec José Luis López Vázquez + adaptation, dialogues & scénario |
1959 | Un trône pour Christine ( un trono para Cristy / ein thron für Christine ) de Luis César
Amadori avec Christine Kaufmann
Mon dernier tango ( mi último tango ) de Luis César Amadori avec Milo Quesada + sujet & scénario |
1961 | La parade de l’adieu ( alerta en el cielo ) de Luis César Amadori
avec Antonio Vilar
Magdalena, péché d’amour / Ave Maria ( Magdalena / pecado de amor / io amore è scritto sul vento ) de Luis César Amadori avec Sara Montiel + sujet, scénario & chansons |
1962 | La chaste Suzanne ( la casta Suzanne ) de Luis César Amadori
avec Noël Roquevert
+ scénario Mentirosa – de Enrique Cahen Salaberry avec Isabel Garcés Seulement scénario |
1963 | Monsieur de la Salle ( el señor de la Salle ) de Luis César Amadori
avec Mel Ferrer
+ dialogues & scénario Como dos gotas de agua – de Luis César Amadori avec Pilar Bayona + sujet & scénario Yo, el mujeriego – de José Díaz Morales avec Antonio Aguilar Seulement scénario |
1965 | Más bonita que ninguna – de Luis César Amadori
avec Rocío Dúrcal
+ sujet & scénario |
1966 | Acompáñame – de Luis César Amadori
avec Enrique Guzmán
+ sujet & scénario Un novio para dos hermanas – de Luis César Amadori avec Emilia Bayona + sujet & scénario Buenos días, condesita – de Luis César Amadori avec Rafael Bardem + sujet & scénario |
1967 | Amore en el aire – de Luis César Amadori
avec Fernando Rey
+ sujet, scénario & chansons |
1968 | Cristina Guzmán – de Luis César Amadori avec Rocío Dúrcal |
1970 | El caradura y la millonaria / No estoy enamorada de tí, pero te quiero – de Enrique Cahen
Salaberry avec María Vaner
Seulement scénario Remerciements à Daniel DOYON pour ses recherches d’état-civil |