1944 Les dames du Bois de Boulogne – de Robert Bresson avec Paul Bernard, Lucienne Bogaert & Elina Labourdette | 1948 Bagarres – de Henri Calef avec Jean Murat, Roger Pigaut, Marcel Mouloudji, Jean Vilar & Jean Vinci | 1949 Orphée – de Jean Cocteau avec Jean Marais, Marie Déa, François Périer & Edouard Dermithe | 1987 De sable et de sang – de Jeanne Labrune avec André Dussollier, Clémentine Célarié & Sami Frey | ||
Née le 21 novembre 1922 à La Corogne en Espagne, Maria Casares est la fille du Premier ministre de la Seconde République Espagnole, Santiago Casares Quiroga, contraint de démissionner en 1936 après l’insurrection militaire. Avec sa famille, elle se réfugie à Paris où elle obtient son bac de philosophie dans la classe des élèves étrangers du Lycée Victor Duruy.
En 1942, reçue première de sa promotion au Conservatoire, Maria Casares passe une audition au Théâtre des Mathurins où elle est engagée par Marcel Herrand pendant deux ans. Puis, elle arpente les théâtres parisiens: elle est la partenaire de Gérard Philipe dans «Les Epiphanies» (1947) ou Pierre Brasseur dans «Le diable et le Bon Dieu» (1951). Entre 1952 et 1954, elle devient pensionnaire de la Comédie Française où elle joue «Don Juan» de Molière ou «Le carrosse du Saint-Sacrement» de Mérimée. Puis intègre la troupe du Théâtre National Populaire dirigé par Jean Vilar où se côtoient Gérard Philipe, Georges Wilson, Daniel Sorano et Michel Bouquet. En 1960, elle obtient le Prix du brigadier pour «Cher menteur» de Jérôme Kilty au Théâtre de l’Athénée. Toujours sur scène, elle est dirigée par Maurice Béjart dans «À la recherche de Don Juan» (1961) et «La Reine verte» (1963) et interprète «Mère Courage» (1969) de Bertolt Brecht.
Sur grand écran, la carrière de Maria Casares se limite à sept années et onze films. En 1943, elle débute en interprétant Nathalie la femme de Jean-Louis Barrault dans le chef d’œuvre de Marcel Carné «Les enfants du paradis» avec Arletty et Pierre Brasseur. L’année suivante, elle est Hélène l’une des «Dames du bois de Boulogne» de Robert Bresson. En 1947, elle est la Duchesse San Severina dans «La Chartreuse de Parme» de Christian-Jaque. En 1949, Jean Cocteau lui écrit le rôle de la Princesse dans «Orphée» avec Jean Marais. Ensuite, elle se consacre exclusivement au théâtre et devient pour les puristes «la plus grande tragédienne française de la seconde moitié du XXème siècle», carrière couronnée du Molière de la meilleure comédienne en 1989 pour «Hécube» d’Euripide.
Absente durant deux décennies, Maria Casares effectue un retour discret en interprétant une sœur d’un couvent dans «Flavia la défroquée» (1973) de Gianfranco Mingozzi avec Florinda Bolkan. Dans un registre plus commercial, elle tourne dans «Blanche et Marie» (1984) de Jacques Renard avec Miou-Miou et Sandrine Bonnaire en résistantes et «De sable et de sang» (1987) de Jeanne Labrune avec Sami Frey. Miou-Miou qu’elle retrouve dans «La lectrice» (1988) de Michel Deville, rôle de la veuve du général qui lui vaut une nomination au César du meilleur second rôle. Sa dernière apparition à l’écran est dans le drame «L’Amérique des autres» (1994) de Goran Paskaljevic où elle interprète la mère de Tom Conti.
Emportée par un cancer, Maria Casares est décédée le 22 novembre 1996 à Alloue en Charente où elle s’était installé depuis les années soixante. À sa mort, la comédienne a légué sa propriété «Le domaine de la Vergne» à la commune pour «remercier la France d’avoir été une terre d’asile». En 1999, ce site est devenu La Maison du Comédien Maria Casares, un lieu de vie et de travail du comédien ouvert au public où se déroule des rencontres d’été.
© Olivier SINQSOUS
1942 | CM Etoiles de demain – de René Guy-Grand avec Raymond Rouleau |
1944 | Les enfants du paradis – de Marcel Carné
avec Pierre Brasseur
Film en 2 parties 1 : Le boulevard du crime 2 : L’homme en blanc Les dames du Bois de Boulogne – de Robert Bresson avec Paul Bernard CM La vie secrète des visages – de Alain Guyot avec Philippe Olive |
1945 | Roger la honte – de André Cayatte
avec Jean Tissier
La revanche de Roger la honte – de André Cayatte avec Lucien Coëdel |
1946 | La septième porte – de André Zwoboda
avec Georges Marchal
L’amour autour de la maison – de Pierre de Hérain avec Pierre Brasseur |
1947 | La chartreuse de Parme – de Christian-Jaque avec Gérard Philipe |
1948 | Bagarres – de Henri Calef avec Jean Murat |
1949 | L’homme qui revient de loin – de Jean Castanier
avec Annabella
Orphée – de Jean Cocteau avec Jean Marais CM Guernica – de Alain Resnais & Robert Hessens Seulement voix & narration |
1950 | Ombre et lumière – de Henri Calef avec Simone Signoret |
1952 | DO La vie de Jésus / En souvenir de moi – de Marcel Gibaud
Seulement voix & narration DO La cité des trésors – de Julien Bonardier Seulement voix & narration DO La vie de Jésus / En souvenir de moi – de Marcel Gibaud Seulement voix & narration |
1952 | CM Cœur d’amour épris du roi René – de Jean Aurel
Seulement voix & narration |
1953 | DO La tragique recherche de la perfection : Léonard de Vinci – de Enrico Fulchignoni
Seulement voix & narration |
1954 | CM Varsovie quand même – de Yannick Bellon
Seulement voix & narration CM Le mystère de la licorne – de Jean-Claude Sée Seulement voix & narration CM Les jardins du seigneur – de Jean-Claude Huisman Seulement voix & narration |
1958 | CM Le Théâtre National Populaire – de Georges Franju
avec Jean Vilar
Etoile de Cristal de la meilleure actrice aux prix de l’Académie du cinéma Français, France CM De cœur et de pierre – de Harry Kümel Seulement voix & narration |
1959 | Le testament d’Orphée / Le testament d’Orphée, ou ne me demandez pas pourquoi ! – de Jean Cocteau avec Yul Brynner |
1961 | CM Thamar en amnon – de Harry Kümel
Seulement voix & narration CM Satan mon prochain – de Francis Lacassin & Raymond Bellour Seulement voix & narration |
1963 | CM Hieronymus Bosch – de François Weyergans
Seulement voix & narration |
1967 | CM D’amour et de pierre – de Jean-Marie Isnard
Seulement voix & narration |
1970 | CM Les rencontres de Mérimée – de Jacques de Casembroot
Seulement voix & narration |
1972 | DO Jean Villar, une belle vie – de Jacques Rutman
avec Georges Wilson
Seulement apparition |
1973 | Flavia la défroquée ( Flavia, la monaca musulmana / Flavia / Flavia the heretic / Flavia the
rebel nun / Flavia, priestess of violence / the heretic / the muslim nun / the rebel
nun ) de Gianfranco Mingozzi
avec Anthony Higgins
DO Les deux mémoires – de Jeorge Semprún avec Yves Montand |
1977 | L’adieu nu – de Jean-Henri Meunier avec Michael Lonsdale |
1984 | Blanche et Marie – de Jacques Renard avec Sandrine Bonnaire |
1987 | De sable et de sang – de Jeanne Labrune avec André Dussollier |
1988 | La lectrice – de Michel Deville avec Miou-Miou |
1990 | Les chevaliers de la table ronde – de Denis Llorca
avec Michel Vitold
Monte Bajo – de Julián Esteban Rivera avec Jorge Sanz |
1994 | L’Amérique des autres ( someone Else’s America / tudja Amerika ) de Goran Paskaljevic avec Tom Conti |