CINEMA ACTUEL
PRIX & RECOMPENSES
Nous fêtons aujourd'hui l'anniversaire de Bigas Luna
Recherche Rapide :

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

Mary Santpere



Date et Lieu de naissance : 1er septembre 1913 (Barcelone, Espagne)
Date et Lieu de décès : 23 septembre 1992 (Madrid, Espagne)
Nom Réel : Mary Santpere Hernáez

ACTRICE

María Santpere Hernáez dite Mary Santpere naît le 1er septembre 1913, sa mère, la comédienne Rosa Hernáez, ayant ressenti les douleurs de l’enfantement dans un train qui la ramenait vers son domicile barcelonais. Le père de Mary, Josep Santpere, directeur d’une compagnie théâtrale, s’est rendu célèbre comme interprète de comédies de boulevard. La guerre civile (1936-1939) ruine la famille et «rend les théâtres aux travailleurs». Mary a appris le métier de couturière-costumière. Mais avec ses traits hommasses et sa haute stature, elle se sent bien trop mal à l’aise pour envisager de monter sur les planches. C’est la nécessité de gagner sa vie qui l’oblige à changer d’avis.

Elle tourne son premier film à Barcelone en 1938, avec Paco Martínez Soria, héros maladroit de «Paquete, el fotógrafo público número uno». C’est Ignacio F. Iquino qui met en scène cette œuvre de cinquante minutes produite par le Syndicat de l’Industrie du Spectacle, une des rares fictions, a fortiori comique, réalisée pendant le conflit en zone républicaine. En 1939, alors que le nouvel état espagnol s’installe, Mary Santpere qui vient de perdre son père, est dirigée par Eduardo García Maroto, pour une nouvelle comédie, «Les quatre Robinson», avec Antonio Vico. Puis la jeune femme retrouve Iquino (il sera l’un des ses réalisateurs favoris pendant quatre décennies) pour trois divertissements successifs dont «La boda accidentada» (1942) avec Luis Prendes. Durant les années quarante Mary a également comme partenaire privilégié Fernando Freyre de Andrade avec qui elle vole la vedette à Josita Hernán et Jorge Mistral dans «Angela es así» (1945) de Ramón Quadreny. Elle apparaît aussi dans un film dramatique de Florián Rey, «Audiencia pública» (1946).

À partir des années cinquante, Mary Santpere devient une immense artiste de théâtre et de revues musicales. Surnommée la «Reine du Paralelo», du nom de l’artère où sont concentrés à l’époque tous les théâtres barcelonais, elle donne la réplique à son vieux complice Paco Martínez Soria mais aussi à Ángel de Andrés et fait des tournées en Amérique hispanophone. Elle participe à des films à succès comme «El difunto es vivo» (1956), comédie hilarante de Iquino, filmée cette fois-ci par Juan Lladó, dans laquelle un mari méprisé fait le mort et réapparaît en frère jumeau; mais aussi «Miss Cuplé» (1959) de Pedro Lazaga, où elle se déchaîne dans une parodie de romance sentimentale à la Sara Montiel. Elle écrit aussi un début d’autobiographie (1963), enregistre des disques, présente des spectacles de cirque. Dans la nouvelle Espagne de l’après Franco, Mary Santpere, aux grands coups de cœur et aux réparties toujours hautes en couleur, tourne notamment le film historique sur Barcelone «La ville brûlée» (1976) et travaille avec le cinéaste catalan Ventura Pons. Elle est l’inénarrable comtesse du «Patrimonio nacional» (1981) de Luis García Berlanga qui dépeint des aristocrates nostalgiques d’une monarchie révolue malgré le retour des Bourbons sur le trône d’Espagne. Elle reste très demandée à la télévision. En 1987, elle perd tragiquement son mari, qui dépressif, s’est jeté à la mer lors d’une traversée entre Barcelone et Majorque.

Toujours entre deux tournages, Mary Santpere décède subitement dans l’avion qui l’emmène de Barcelone à Madrid, le 23 septembre 1992. C’était une immense artiste, très aimée dans son pays et peut-être comparable pour nous Français, à un Fernandel au féminin.

© Caroline HANOTTE

copyright
1938Paquete, el fotógrafo público número uno – de Ignacio F. Iquino avec Paco Martínez Soria
1939Les quatre Robinson ( los quatros Robinsones ) de Edouardo García Maroto avec Antonio Vico
1942El pobre Rico – de Ignacio F. Iquino avec Roberto Font
Boda accidentada – de Ignacio F. Iquino avec Antonio Murillo
1943Viviendo al revés – de Ignacio F. Iquino avec Alicia Palacios
Fin de curso – de Ignacio F. Iquino avec Fernando Freyre de Andrade
Un enredo de familia – de Ignacio F. Iquino avec Modesto Cid
1944Ni probe, ni rico, sino todo lo contrario – de Ignacio F. Iquino avec Fernando Sancho
Cabeza de hierro – de Ignacio F. Iquino avec José Nieto
1945Ángela es así – de Ramón Quadreny avec Fernando Freyre de Andrade
Le voleur aux gants blancs ( un ladrón de guante blanco ) de Ricardo Gascón avec Luis Prendes
1946Audiencia pública – de Florián Rey avec Alfredo Mayo
1947Conflit inattendu ( conflicto inesperado ) de Ricardo Gascón avec Amedeo Nazzari
1948Botón de ancla – de Ramón Torrado avec Fernando Fernández de Córdoba
Canción mortal – de Ignacio F. Iquino avec Mario Cabré
1949Vida en sombras – de Lorenzo Llobet Gracia avec Félix de Pomés
Cita con mi viejo corazón – de Ferruccio Cerio avec Luis Prendes
1954Once pares de botas – de Francisco Rovira Beleta avec José Suárez
1955Un heredero en apuros – de Miguel Iglesias avec Mario Bustos
1956El difunto es un vivo – de Juan Lladó avec Paco Martínez Soria
Veraneo en España – de Miguel Iglesias avec Enrique Castellón
1958El Hincha – de José María Elorrieta avec Ángel de Andrés
Parque de Madrid – de Enrique Cahen Salaberry avec Walter Chiari
1959Miss Cuplé – de Pedro Lazaga avec Roberto Rey
1961La viudita naviera – de Luis Marquina avec Paquita Rico
1962Detective con faldas – de Ricardo Núñez avec Carlos Ronda
1963La batalla del domingo – de Luis Marquina avec Manuel Alexandre
1966Algunas lecciones de amor – de José María Zabalza avec Félix Fernández
1968La viudita ye-yé – de Juan Bosch avec José Luis Carbonell
La « mini » tía – de Ignacio F. Iquino avec Ramón Hernández
1969De Picos Pardos a la ciudad – de Ignacio F. Iquino avec Perla Cristal
1970La banda de los tres crisantemos / Tre per uccidere – de Ignacio F. Iquino avec Dean Reed
La casa de los Martínez – de Augustín Navarro avec Sara Montiel
1971La liga no es cosa de hombres – de Ignacio F. Iquino avec Gustavo Re
1976Bruja, más que bruja – de Fernando Fernán Gómez avec José Luis Barceló
La ville brûlée ( la ciutat cremada / la ciudad quemada / la ciutat cremada : Del desastre de Cuba la setmana tragicà ) de Antoni Ribas avec Francisco Casares
La mujer es un buen negocio – de Valerio Lazarov avec Manolo Escobar
1977Préstamela esta noche – de Tulio Demicheli avec Manolo Escobar
1979Un millón por tu historia / En la cárcel café, copa y puro – de Ignacio F. Iquino avec Manuel Bronchud
1980El vicari d’Olot – de Ventura Pons avec Enric Majó
1981Patrimoine national ( patrimonio nacional ) de Luis García Berlanga avec José Luis de Villalonga
Las aventuras de Zipi y Zape – de Enrique Guevara avec Francisco Javier Valtuille
Su majestad la risa – de Ricardo Gascón avec Arévalo
Los embarazados – de Joaquín Coll Espona avec José Luis López Vásquez
1982Le llamaban J.R. – de Francisco Lara Polop avec Pepe Da Rosa
1983J.R. contraataca – de Francisco Lara Polop avec Pepe Da Rosa
A tope – de Ramón Fernández avec José Luis Coll
1985Un, dos, tres… ensaïmades i res mes / Un, dos, tres… Ensaimadas cada vez – de Joan Solivellas avec Luis Escobar
1986La rossa del bar / La rubia del bar – de Ventura Pons avec Enric Majó
1991Makinavaja, el último choriso – de Carlos Suárez avec Andrés Pajares
1992Krapatchouk ( Krapatchouk, al este del desdén ) de Enrique Gabriel avec Jean-Pierre Sentier
Aquesta ni o mai / Esta noche o jamás – de Ventura Pons avec Lloll Bertran
Fiche créée le 9 mars 2007 | Modifiée le 30 juin 2019 | Cette fiche a été vue 15412 fois
PREVIOUSJoël Santoni || Mary Santpere || Alice SapritchNEXT