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Ousmane Sembène



Date et Lieu de naissance : 8 janvier 1923 (Ziguinchor, Sénégal, Afrique Occidentale Française)
Date et Lieu de décès : 9 juin 2007 (Dakar, Sénégal)
Nom Réel : Ousmane Sembène

REALISATEUR
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1968 Le mandat (mandabi) de Ousmane Sembène avec Makhouredia Gueye, Ynousse N’Diaye & Mouss Diouf
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1974 Xala – de Ousmane Sembène avec Thierno Leye, Myriam Niang, Seune Samb, Fatim Diagne & Younouss Seye
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1992 Guelwaar – de Ousmane Sembène avec Papa Momar Mbaye, Ndiawar Diop, Omar Seck & Myriam Niang
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2004 Moolaadé – de Ousmane Sembène avec Fatoumata Coulibaly & Maimouna Hélène Diarra & Joseph Traoré

Ousmane Sembène naît le 8 janvier 1923 à Ziguinchor, sur le fleuve Casamance, au Sénégal alors intégré à l’Afrique Occidentale Française. Son père est pêcheur. Le petit Ousmane suit l’école coranique et reçoit une solide scolarité à la française dans les écoles de la République. Il travaille un temps comme maçon et mécanicien. Après le ralliement du Sénégal au Général de Gaulle, grâce à Félix Eboué, descendant d’esclaves noirs, né en Guyane Française, mais aussi haut fonctionnaire, gouverneur du Tchad, Sembène rejoint les Forces Françaises Libres. Il retrouve le Sénégal fin 1944 et participe à la grève des cheminots qui éclate en 1947 (Trame de son livre «Les Bouts de bois de Dieu» - 1960). Il travaille ensuite en région parisienne aux usines Citroën puis sur le port de Marseille. Syndicaliste très écouté, il relatera ses expériences dans son roman, «Le docker noir» (1956). Le Sénégal devenu indépendant (1960), Ousmane Sembène veut véhiculer ses convictions avec un moyen plus accessible que l’écriture, il part alors compléter sa formation politique et cinématographique en URSS, comme élève de l’Institut d’État moscovite du Cinéma (VIGK). De retour dans son pays natal il tourne un premier documentaire «L’empire Sonrhai» (1963), du nom d’un ancien et puissant état du Niger, deux courts métrages de fiction «Borom sarett» (1962) et «Niaye» (1964) sur une jeune fille enceinte et rejetée. Puis il réalise en 1966 «La Noire de…», qui raconte l’histoire d’une jeune Sénégalaise, bonne chez des Français blancs. Le film reçoit le prestigieux prix Jean Vigo. L’année suivante, Ousmane Sembène est membre du jury à Cannes. Il sera aussi juge aux festivals du cinéma de Berlin (1977) et de Venise (1983). En 1968, il réalise, sans doute son chef-d’œuvre, «Le mandat» que tente de toucher un homme respectable au prix de maintes péripéties.

Tout en poursuivant son œuvre littéraire, le cinéaste réalise une douzaine de films où il utilise différentes langues officielles parmi les six de son pays dont le français et le wolof. Il met souvent en relief les épisodes douloureux d’un passé récent commun de la France et du Sénégal comme «Dieu du tonnerre» (1971) mais surtout «Le camp de Thiroye» (1987). Ce film en partie historique et autobiographique, rappelle le rapatriement en 1944 des soldats d’Afrique Noire ayant servi dans l’armée française (voire même pour certains d’anciens prisonniers des Allemands) mais que le général de Gaulle semble ne pas avoir voulu garder car les jugeant peu préparés au rigueur du climat en Allemagne et Autriche. Les militaires sont alors cantonnés près de Dakar en attendant leur démobilisation. Mais des administratifs tatillons et obtus tardent à payer les primes et arriérés de solde, voire infligent des vexations. La colère gronde, des échauffourées s’enveniment. Des militaires métropolitains affolés tirent, tuent trente-cinq hommes et en blessent grièvement un nombre identique. Des peines jusqu’à dix ans de prison sont prononcées (Prisonniers amnistiés par le Président Auriol en 1947). Mais Ousmane Sembène est aussi le cinéaste de la femme, dans un pays où la majorité de la population a été convertie à l’Islam, avec des films comme «Xala» (1971), une comédie où un riche notable est, par envoûtement, devenu impuissant alors qu’il vient de prendre une troisième femme, mais aussi «Moolaadé» (2003), son dernier film, qui traite de l’excision.

Ousmane Sembène, grand écrivain et cinéaste, l’un des premiers réalisateurs noirs africains, homme de cœur et de conviction, décède le 9 juin 2007 à Dakar.

© Caroline HANOTTE

copyright
1962 CM Borom sarett – de Ousmane Sembène avec Ly Abdoulay
    + scénario
    Prix de la meilleure première œuvre au Festival de Tours, France
1963 DO L’empire Sonhrai / L’empire Shonghay – de Ousmane Sembène
1964 CM Niaye – de Ousmane Sembène
1966La noire de… – de Ousmane Sembène avec Mbissine Thérèse Diop
    + interprétation & scénario
    Prix Jean Vigo, France

    Tanit d’Or au festival du cinéma de Carthage, Tunisie, France
1968Le mandat ( mandabi ) de Ousmane Sembène avec Makhouredia Gueye
    + scénario
    Prix de la Critique Internationale au festival du cinéma de Venise, Italie
1969 DO Polygamie – de Ousmane Sembène
DO Problème de l’emploi – de Ousmane Sembène
1970 CM Pluie ( tauw / taw ) de Ousmane Sembène
    + scénario
1971Dieu du tonnerre ( Emitaï ) de Ousmane Sembène avec Robert Fontaine
    + scénario
    Prix OCIC, du Forum du Nouveau Cinéma au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Prix d’Argent au festival international du cinéma de Moscou, URSS
1972 DO JO de Munich – de Ousmane Sembène
1974Xala – de Ousmane Sembène avec Thierno Leye
    + roman & scénario
    Prix Spécial du Jury au festival international du cinéma de Karlovy Vary, Tchécoslovaquie
1977Ceddo – de Ousmane Sembène avec Tabata Ndiaye
    + interprétation & scénario
    Prix Interfilm, du Forum du Nouveau Cinéma au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne
1987Camp de Thiaroye – de Ousmane Sembène avec Ismaël Lô
    + dialogues & scénario
    Grand Prix Spécial du Jury au festival du cinéma de Venise, Italie
1992Guelwaar – de Ousmane Sembène avec Papa Momar Mbaye
    + scénario & production
    Médaille d’Or du Président du Sénat Italien au festival du cinéma de Venise, Italie
1994 DO Sembène: The making of african cinema – de Manthia Diawara & Thiong’o Ngugi-wa
    Seulement apparition
2000Faat Kiné – de Ousmane Sembène avec Venus Seye
    + scénario
2003Moolaadé – de Ousmane Sembène avec Joseph Traoré
    + scénario & production
    Palme d’Or au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix du Jury Œcuménique, mention spéciale, au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix « Un certain regard » au festival international du cinéma de Marrakech, Maroc

    Prix du Jury au festival du cinéma Pan African de Los Angeles, USA
AUTRES PRIX :
      
    Prix d’Honneur pour sa contribution au cinéma au festival international du cinéma de Moscou, URSS ( 1979 )

    Prix Akira Kurosawa au festival international du cinéma de San Francisco, USA ( 1993 )

    Prix pour sa carrière au festival international du cinéma « Human Rights Watch » de New York, USA ( 1996 )

    Carrosse d’Or au festival du cinéma de Cannes, France ( 2005 )
Fiche créée le 11 juin 2007 | Modifiée le 6 mai 2021 | Cette fiche a été vue 12830 fois
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