1978 California Hôtel (California Suite) de Herbert Ross avec Jane Fonda, Bill Cosby & Walter Matthau | 1980 Faut’s faire la malle! (stir crazy) de Sidney Poitier avec Gene Wilder, JoBeth Williams & Craig T. Nelson | 1982 Superman III – de Richard Lester avec Christopher Reeve, Margot Kidder & Jackie Cooper | 1989 Les nuits de Harlem (Harlem nights) de Eddie Murphy avec Eddie Murphy, Redd Foxx & Danny Aiello | ||
C’est à Peoria, petite ville de l’Illinois, que Richard Pryor voit le jour le 1er décembre 1940. Issu d’une famille de tenanciers de bars et de bordels, il est élevé par sa grand-mère. Il renonce assez vite à des études chaotiques, pour servir pendant deux ans dans l’Armée Américaine, puis il décide de se lancer dans une carrière artistique. Au début des années soixante, il se produit dans les «Chitlin Circuit», réseau de cabarets et de night-clubs, essentiellement destinés aux afro-américains.
Richard Pryor se fait connaître par son humour cinglant, n’épargnant ni la communauté noire ni sa propre personne. Il fait ses premières apparitions télévisées dès 1965 dans le «Toast of the town», célèbre show de Ed Sullivan. L’année suivante, il tient son premier rôle au cinéma dans «The busy body», aux côtés de Robert Ryan et Anne Baxter. Son style comique corrosif, où il n’hésite pas a dénoncer les discriminations raciales, choque la prude Amérique blanche. Taxé de vulgarité et d’obscénité, ses sketches sont souvent censurés ou ses spectacles annulés. Mais il accède aussi à une énorme popularité, notamment avec son personnage de «Super Nigger».
Hollywwod s’intéresse très vite à cet artiste atypique. Après quelques rôles secondaires, la Paramount lui confie son premier rôle important dans «Lady sings the blues» (1972), auprès de Diana Ross. En 1974, il interprète et cosigne, avec Mel Brooks, «Le shérif est en prison», ce qui lui vaut un énorme succès et en fait une des stars les mieux payées d’Amérique. Suivent une série de triomphes au cinéma, parmi lesquels: «Bingo» (1975) de John Badham, «Car wash» (1976) de Michael Schultz, «Blue collar» (1977) de Paul Schrader et «California Hotel» (1978) de Herbert Ross.
En 1976, Richard Pryor trouve un partenaire à sa hauteur en la personne de Gene Wilder pour «Transamerica Express», réalisé par Arthur Hiller. Les deux artistes deviennent très vite amis et se retrouvent dans «Faut’s faire la malle!» (1980) de Sidney Poitier, «Pas nous, pas nous» (1988) de Arthur Hiller et «Le menteur et le tricheur» (1990) de Maurice Phillips. Richard s’intéresse aussi à la mise en scène, en réalisant un version cinématographique de son spectacle «Richard Pryor here and now» (1983), suivi de «Jo Dancer» (1985), une comédie dramatique autobiographique. On le voit aussi dans «Le jouet» (1982) de Richard Donner, version américaine du film français de Francis Veber, puis auprès de Christopher Reeve dans «Superman III» (1982) de Richard Lester.
Au début des années quatre-vingt, Richard Pryor connaît de graves problèmes de santé dus aux abus d’alcool et de drogue. Sa carrière en souffre et il se voit rapidement relégué aux rôles de composition dans quelques productions sans intérêt. De plus, affaibli par une sclérose en plaque depuis 1986, il freine ses activités professionnelles. En 1989, Eddie Murphy le sort de sa semi-retraite pour «Les nuits de Harlem», mais le film est un fiasco. Deux ans plus tard, il achève dans la souffrance le tournage de «Le menteur et le tricheur». Il fait une dernière appartion, en fauteuil roulant, dans «Lost highway» (1997) de David Lynch. Richard Pryor, qui par son style avait influencé toute une génération de comédiens, meurt le 10 décembre 2005, à l’hôpital d’Encino, en Californie, emporté par une crise cardiaque.
© Philippe PELLETIER
1966 | The busy body – de William Castle avec Anne Baxter |
1967 | Les troupes de la colère ( wild in the streets ) de Barry Shear
avec Shelley Winters
CM Uncle Tom’s fairy tales – de Penelope Spheeris |
1970 | The sphynx – de Lee H. Katzin
avec Johnny Weissmuller
Seulement apparition |
1971 | You’ve got to walk it like you talk it or you’ll lose that beat – de Peter Locke avec Zalman King |
1972 | Lady sings the blues – de Sidney J. Furie
avec Diana Ross
Dynamite chicken – de Ernest Pintoff avec John Lennon Seulement apparition Le mac ( the Mack / the Mack and his pack ) de Michael Campus avec Max Julien Sleeping beauty ( some call it loving ) de James B. Harris avec Carol White DO Wattstax – de Mel Stuart avec Isaac Hayes Seulement apparition |
1973 | Commando sur les stups ( Hit ! ) de Sidney J. Furie avec Billy Dee Williams |
1974 | Uptown Saturday night – de Sidney Poitier
avec Rosalind Cash
Le shérif est en prison ( blazing saddles ) de Mel Brooks avec Madeline Kahn Seulement scénario Prix WGA Screen du meilleur scénario de comédie par la Guilde des scénaristes américains, USA |
1975 | Adiós amigo – de Fred Williamson
avec James Brown
Bingo ( the Bingo long travelling all-stars and Motor Kings ) de John Badham avec James Earl Jones DO The lion roars again – de Jack Haley Jr. avec Candice Bergen Seulement apparition |
1976 | Car wash – de Michael Schultz
avec Sully Boyar
Transamerica Express ( the silver streak ) de Arthur Hiller avec Jill Clayburgh |
1977 | Which way is up ? – de Michael Schultz
avec Lonette McKee
Greased lightning – de Michael Schultz avec Pam Grier |
1978 | Blue Collar – de Paul Schrader
avec Harvey Keitel
California Hôtel ( California Suite / Neil Simon’s California Suite ) de Herbert Ross avec Jane Fonda The wiz – de Sidney Lumet avec Lena Horne DO Richard Pryor : Live in concert – de Jeff Margolis + scénario |
1979 | Les Muppets , ça c’est du cinéma ( the Muppet movie ) de James Frawley
avec Orson Welles
La bible ne fait pas le moine ( in god we tru$t / gimme that prime time religion ) de Marty Feldman avec Peter Boyle |
1980 | Sacré Moïse ! ( wholly Moses ! ) de Gary Weis
avec Dudley Moore
Faut’s faire la malle ! ( stir crazy ) de Sidney Poitier avec Gene Wilder |
1981 | Bustin’loose – de Oz Scott
avec Cicely Tyson
+ sujet, scénario & production Some kind of hero – de Michael Pressman avec Margot Kidder |
1982 | Le joujou / Le jouet / Un cadeau farfelu ( the toy ) de Richard Donner
avec Jackie Gleason
Superman III – de Richard Lester avec Christopher Reeve DO Richard Pryor live on the Sunset strip – de Joe Layton + scénario & production |
1983 | DO Richard Pryor here and now – de Richard Pryor
+ scénario |
1984 | Comment claquer un million de dollars par jour ? ( Brewster’s millions ) de Walter Hill
avec John Candy
Richard Pryor : Live and smokin’ – de Michael Blum + scénario |
1985 | Jo Dancer ( Jo Jo Dancer, your life is calling ) de Richard Pryor
avec Debbie Allen
+ scénario & production |
1986 | Toubib malgré lui / État critique ( critical condition ) de Michael Apted avec Joe Dallesandro |
1987 | Moving – de Alan Metter avec Randy Quaid |
1988 | Pas nous, pas nous ( see no evil, hear no evil ) de Arthur Hiller avec Kevin Spacey |
1989 | Les nuits de Harlem ( Harlem nights ) de Eddie Murphy avec Eddie Murphy |
1990 | Le menteur et le tricheur ( another you ) de Maurice Phillips avec Mercedes Ruehl |
1991 | The three Muscatels – de Romell Foster-Owens
avec Flynn Belaine
Seulement apparition & narration |
1994 | DO A century of cinema – de Caroline Thomas
avec Geraldine Chaplin
Seulement apparition |
1996 | Mad dogs ( mad dog time / trigger happy ) de Larry Bishop avec Ellen Barkin |
1997 | Lost highway – de David Lynch avec Patricia Arquette |
2002 | DO Bitter jester – de Maija Di Giorgio
avec Whoopi Goldberg
Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Prix de Comédie pour l’ensemble de sa carrière par les American Comedie Awards, USA ( 1993 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière aux Image Awards, USA ( 1996 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière au festival de la comédie de New York, USA ( 1997 ) |